La Nation Bénin...
Cotonou
a accueilli, du 08 au 10 octobre, l’atelier de validation d’un portefeuille de
projets agricoles adaptés aux changements climatiques. Organisées par la Cedeao
à travers l’Agence régionale pour l’Agriculture et l’Alimentation
(Araa-Cedeao), ces assises mettent l’accent sur le dialogue, le partage
d’expériences et la mutualisation des ressources.
Valider
un portefeuille de projets alignés sur la Stratégie régionale climat (Src), la
Politique agricole régionale de la Cedeao et les priorités nationales des Etats
membres tout en promouvant l’appropriation et la mobilisation des investisseurs
et bailleurs de fonds. C’est l’objectif de l’atelier, ouvert mercredi 8 octobre
dernier, qui prend fin ce vendredi 10 octobre. Ces assises réunissent à Cotonou
des experts techniques gouvernementaux, des autorités nationales et points
focaux du Fonds Vert Climat, des cadres des ministères en charge de
l'Agriculture et de l’Elevage des Etats membres de la Cedeao, des représentants
d’institutions de la Cedeao, des organisations paysannes régionales, des
institutions et agences régionales et internationales, des professionnels de
l'investissement et de la finance...
A
travers cette initiative, les participants entendent mobiliser les
investisseurs autour d’un portefeuille de projets climatiques ; explorer de
nouvelles approches pour débloquer le financement; renforcer les capacités des
acteurs nationaux et régionaux à concevoir, mettre en œuvre et gérer des
projets agricoles résilients aux changements climatiques, tout en favorisant
l'échange de connaissances et le partage d'expériences sur les pratiques
agricoles durables adaptées au contexte ouest-africain. Ils auront à cœur de
s’assurer de la pertinence, de la faisabilité et de l’alignement des projets
sur les objectifs climatiques et priorités nationales, ainsi que de leur
conformité aux exigences des mécanismes de financement d’une part ; et de
favoriser la collaboration entre les différents acteurs nationaux, régionaux et
internationaux impliqués dans la mobilisation des fonds climatiques d'autre
part.
A
l’ouverture des travaux, Jeanne Adanbiokou Akakpo, directrice de cabinet du
ministre du Cadre de vie et des Transports, chargé du Développement durable, a
souligné l’impact drastique des aléas climatiques sur l’agriculture, principal
secteur de création de richesse dans les Etats de la sous-région. Elle en
déduit la nécessité de fédérer les efforts pour la mobilisation des ressources.
La directrice de cabinet du ministre du Cadre de vie a, par ailleurs, salué le
choix de Cotonou pour abriter ces assises. C’est, va-t-elle affirmer, une
marque de la reconnaissance des efforts du Bénin dans la mobilisation de
financement Vert.
Amadou
Diongue, Représentant résident de la Cedeao près le Bénin, rappelle à son tour
que les conséquences des changements climatiques menacent fortement les efforts
de développement des pays membres de l’organisation. Le secteur agricole, qui
concentre la jeunesse africaine, reste le plus vulnérable en raison de sa
dépendance à la pluviométrie.
« Notre jeunesse est la première victime des changements climatiques. Tenons-en compte dans ce que nous aurons à faire », fait observer Amadou Diongue. Il invite à s’approprier les meilleures pratiques africaines et à les mettre à l’échelle.
Bâtir des économies fortes et durables
Le
contexte dans lequel se tient cet atelier est celui d’une urgence climatique
mondiale aux conséquences désastreuses. Les Etats de la Cedeao ont du mal à
mobiliser des financements pour assurer leurs engagements. Cet atelier offre
donc un cadre stratégique de renforcement des capacités, d’échanges et de
validation d’un portefeuille aligné sur la vision régionale commune, les
priorités des Etats membres et les exigences des mécanismes de financement.
Pour
Hugues Goa, directeur des opérations du secteur public de la Banque
d’investissement et de développement de la Cedeao (Bidc-Cedeao), la question
des stratégies de mobilisation de financement reste essentielle. La Cedeao
entend soutenir les Etats. « Au cours du présent atelier, il s’agira de mettre
en place un portefeuille de projets résilients, explorer de nouvelles approches
pour débloquer de nouveaux financements, parvenir à un consensus et s’assurer
que les Etats membres s’engagent… Nous devons repartir avec une feuille de
route claire et un engagement commun à mobiliser les ressources », a-t-il
relevé, convaincu qu’avec les efforts collectifs, l’Afrique de l’Ouest peut
transformer ses défis en opportunités.
N’kechi
Ilochi-Kanny, représentant le partenaire ActionAid, a salué cette collaboration
réussie entre toutes les parties prenantes en vue de renforcer la résilience
des Etats de la Cedeao. Une collaboration qui, selon elle, doit aboutir à une
véritable transformation. « Ensemble, nous pouvons bâtir des économies fortes
et durables pour les générations à venir », a soutenu N’kechi Ilochi-Kanny.
La question des stratégies de mobilisation de ressources pour la mise en œuvre des engagements Climat des pays de la Cedeao reste essentielle pour toutes les parties prenantes