La Nation Bénin...
Le groupe Ocp et la Banque mondiale s’engagent à améliorer
la fertilité des sols et les rendements des récoltes sur une superficie de 10
millions d'hectares dans quatre pays en Afrique de l’Ouest dont le Bénin. Cinq
millions d'agriculteurs seront appuyés pour l’adoption d’engrais spécifiques et
des pratiques agricoles durables.
Un protocole d’accord est acté entre le groupe industriel marocain Ocp et la Banque mondiale pour accélérer les investissements et les réformes afin de rendre les engrais plus accessibles et abordables pour les agriculteurs dans quatre pays à savoir le Bénin, la Guinée, le Mali et le Togo. Signé le 11 octobre dernier en marge des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (Fmi) à Marrakech, le partenariat devrait offrir des opportunités aux agriculteurs africains pour améliorer leur productivité et la santé des sols, à travers des pratiques agricoles durables. La coopération favorisera le déploiement des programmes en faveur de 5 millions d’agriculteurs et sur une superficie de 10 millions d'hectares, précise un communiqué de presse parvenu à notre rédaction.
« L’objectif est d’entraîner une transition agricole juste et durable, en élargissant l’accès des agriculteurs d’Afrique de l’Ouest à des engrais spécialement conçus pour nourrir leur sol et améliorer les rendements des récoltes, ce qui permettra d’accroître les sources de revenus des exploitants, contribuant ainsi au développement et à la prospérité de la région », indique Mostafa Terrab, président et directeur général du groupe Ocp, cité dans le document. Ainsi, les projets contribueront à « libérer le potentiel de l’Afrique en matière de sécurité alimentaire mondiale », estime-t-il.
« Nos deux institutions croient à la nécessité d’accélérer les réformes et les investissements pour une agriculture résiliente, promouvant le développement durable et la création d'emploi », déclare Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. « Ce partenariat entre la Banque mondiale et le groupe Ocp permet de traduire la Déclaration de Lomé en actes », ajoute-t-il. Approuvée en mai 2023, cette déclaration réaffirme les engagements des dirigeants des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à investir dans les engrais pour l’amélioration de la productivité et la lutte contre la faim.
Le partenariat Ocp – Banque mondiale témoigne de
l’engagement des deux institutions en faveur des Objectifs de développement
durable (Odd) des Nations Unies, en particulier l’Odd n° 2 sur la faim et la
sécurité alimentaire et l’Odd n°13 sur le changement climatique. Le Groupe Ocp
(Office chérifien des phosphates), fort de plus d’un siècle d’expertise et d’un
chiffre d’affaires de 11,3 milliards de dollars en 2022, est le leader mondial
de solutions de nutrition végétale et des engrais phosphatés. Il a récemment
adopté une nouvelle stratégie d’investissement vert, dédiée à l’augmentation de
la production d’engrais et à l’investissement dans les énergies renouvelables,
prévoyant un investissement global d’environ 13 milliards de dollars sur la
période 2023-2027.
Quant à la Banque mondiale, elle fournit des financements
pour aider les pays à revenu faible ou intermédiaire à mettre fin à la
pauvreté, à instaurer une croissance durable et à investir en vue
d’opportunités pour tous. Elle a annoncé 1,5 milliard de dollars
supplémentaires dans le secteur agricole d’ici 2024, passant d’un
investissement de 4 milliards à 5,5 milliards de dollars Us.