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Perspectives d’inflation: Une détente du niveau des prix attendue en 2024

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Une décélération de l’inflation devrait se poursuivre en 2024 au Bénin et dans la zone Uemoa en général, suivant l’hypothèse d’une hausse de la production vivrière locale et d’une détente des cours des produits alimentaires et pétroliers.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 11 oct. 2023 à 07h53 Durée 3 min.
#Perspectives d’inflation
Le taux d’inflation en moyenne pour le Bénin se situerait à 
3,6 % en 2023 dans le scénario central ou à 3,4 % en scénario optimiste et 3,7 % en scénario pessimiste, après une réalisation de 1,4 % en 2022, selon la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Le Rapport sur l'évolution des prix à la consommation dans l'Uemoa en 2022 et perspectives de la direction générale de l'Economie et de la Monnaie indique que l’inflation ressortirait à 3,1 % en 2024 dans le scénario central, pouvant descendre à 2,5 % dans un scénario optimiste et atteindre 3,6 % dans le scénario pessimiste.
Pour le scénario central, le taux d’inflation en moyenne se situerait à 4,3 % en 2023 et à 2,9 % en 2024 pour l’ensemble de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Ce retour de l’inflation dans la zone cible communautaire (3 % maximum) serait en lien avec la détente des cours mondiaux des produits alimentaires et pétroliers et une hausse attendue de la production vivrière locale prévues en 2024, d’après la Bceao. 
Les projections indiquent une décélération de l’inflation dans l'Union imputable principalement à l’augmentation de l’offre alimentaire, ainsi qu’à la décélération des tensions observées sur les cours de certains produits alimentaires importés notamment le blé, le lait, le sucre et les huiles, ainsi que sur les cours mondiaux du pétrole brut, qui pourraient être répercutées sur les prix domestiques dans l’Union au cours de la prochaine période.
Dans un scénario optimiste, la hausse du niveau général des prix peut être contenue dans l’ordre de 4,1 % en 2023 et 2,4 % en 2024 dans l’Union. Toutefois, l’inflation pourrait atteindre un taux de 4,5% en 2023 et 3,4 % en 2024 dans un scénario pessimiste de maintien des tensions, avertit la Bceao. Au nombre des risques haussiers entourant les prévisions de l’inflation, elle signale l’extension des zones d’insécurité qui pourraient affecter les capacités de production et une éventuelle accentuation des difficultés d’approvisionnement des marchés. Une détérioration des conditions climatiques dans les pays de l’Union pourrait également affecter les performances de la production agricole lors de la campagne 2023-2024 et entraîner des tensions sur les prix des denrées.
En 2022, le Bénin avait enregistré le plus faible taux d’inflation de l’Uemoa où les prix ont augmenté globalement de 7,4 %. Cette flambée des prix s’explique essentiellement par les tensions sur les prix des produits alimentaires, en lien notamment avec la baisse de la production céréalière dans l’Union, couplée avec l’exacerbation des difficultés d’approvisionnement des marchés, en raison principalement des incidences des crises sécuritaires. Les tensions inflationnistes sont également alimentées par le renchérissement des produits importés par l’Union, dans un contexte mondial marqué par la crise russo-ukrainienne ■