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Projet « Business Ready » d’évaluation du climat des affaires: Les acteurs nationaux s’approprient la méthodologie de notation

Economie
Au-delà du cadre restreint du rapport de la Banque mondiale, les réformes devront toucher en profondeur l’économie du pays, avec un dialogue inclusif et dynamique avec le secteur privé. Au-delà du cadre restreint du rapport de la Banque mondiale, les réformes devront toucher en profondeur l’économie du pays, avec un dialogue inclusif et dynamique avec le secteur privé.

Du 23 au 26 octobre à Cotonou, les responsables administratifs et les chefs d’entreprise se familiarisent avec l’approche et la méthodologie du projet « Business Ready» de la Banque mondiale qui remplace « Doing Business ». C’est à la faveur d’un atelier national consacré aux spécificités des dix indicateurs ciblés et à l’élaboration d’un plan de réformes y afférent.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 23 oct. 2023 à 23h45 Durée 4 min.
#Projet « Business Ready » #Projet « Business Ready » d’évaluation du climat des affaires
Le Bénin fera partie des 120 pays qui seront pris en compte  pour la deuxième évaluation pilote du projet « Business Ready » (B-Ready en abrégé) initié par le Groupe de la Banque mondiale pour l’évaluation du climat des affaires en remplacement de « Doing Business » qui a montré ses limites. Cette évaluation aura lieu au printemps 2025 après la première en cours (2023-2024) qui concerne 54 pays, en attendant d’être généralisée aux 180 économies parties prenantes au printemps 2026 au troisième exercice pilote. 
Ces évaluations permettront d’affiner la méthodologie et aboutiront à la base de référence pour l’ensemble des données du projet Business Ready, selon Kaliza Karuretwa, spécialiste principale du Secteur privé au Bureau national de la Banque mondiale. La nouvelle approche prend en compte les leçons de plus de quinze ans de mise en œuvre de Doing Business, assure-t-elle.
Pour sa part, le Bénin se prépare pour être prêt à l’échéance 2025. Un atelier s’est ouvert ce lundi pour édifier les parties prenantes sur l’approche conceptuelle et la nouvelle méthodologie d’évaluation du climat des affaires. Pendant quatre jours, il est question que les responsables de structures de mise en œuvre des réformes des politiques et des membres des groupes techniques de travail commencent à se familiariser avec les bonnes pratiques, indique Adidjatou Hassan Zanouvi, directrice adjointe de cabinet du ministre de l’Economie et des Finances.
Procédant à l’ouverture de la rencontre, elle a sollicité de la part des participants le même engagement et la même détermination ayant permis au Bénin de se hisser au fil des années au rang des meilleurs réformateurs. « C’est une dynamique positive qu’il faut maintenir et accélérer ; nous en avons les capacités », poursuit-elle, avant de rassurer du soutien du ministre pour l’accompagnement nécessaire à la réussite de cette mission.
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Dans le vif du sujet, les participants sont entretenus sur les particularités des 10 indicateurs du nouveau projet au lieu de 12 dans le Doing Business suspendu depuis septembre 2021, organisés en fonction du cycle de vie de l’entreprise, aussi bien en milieux urbains qu’en zones rurales. Il s’agit de : Création d’entreprise, Implantation des entreprises, Services d’utilité publique, Emploi, Services financiers, Commerce international, Fiscalité, Règlement des litiges commerciaux, Marché et concurrence et Insolvabilité des entreprises, détaille Frédéric Meunier, économiste à la Banque mondiale.
A l’en croire, Business Ready propose une approche « plus équilibrée » de l’évaluation de l’environnement des affaires. Pour chacun des indicateurs, il sera évalué la qualité de la règlementation et des services publics, l’efficacité des entreprises et des marchés, les délais et coûts de services. Pour chaque thème, B-Ready inclura des données sur trois facteurs importants à savoir l’adoption du numérique, la durabilité environnementale et la participation des femmes, souligne l’expert.
La collecte des données de jure et de facto repose principalement sur les données fournies par les experts du secteur privé (2 à 5 selon la taille de l’économie) qui seront dorénavant rémunérés pour chaque questionnaire et pour chaque économie mais garderont l’anonymat. Toutefois, des données fournies par un échantillon représentatif d’entreprises actives et formellement enregistrées seront également prises en compte.
La qualité des experts fera l’objet d’une évaluation régulière pendant la collecte de données. L’équipe B-Ready transmettra directement les questionnaires aux experts désignés par le gouvernement afin de recueillir leurs réponses. Ces questionnaires sont facultatifs et serviront de données de comparaison dans le processus de validation des données.
Des discussions sont menées pour l’élaboration du plan de réformes et la constitution des groupes techniques de travail avec des structures membres ciblées.