La Nation Bénin...
Un
dialogue régional de haut niveau sur les systèmes de finances publiques en
Afrique a débuté ce mardi 25 mars à Cotonou. Pendant deux jours, experts et
décideurs se penchent sur la modernisation et la transparence des finances
publiques, des leviers essentiels pour l’atteinte des Objectifs de
développement durable à l’horizon 2030.
Renforcer
la transparence et la responsabilité dans la gestion des finances publiques
pour accélérer le développement durable sur le continent, tel est l’objectif du
dialogue régional de haut niveau sur les systèmes de finances publiques en
Afrique qui se tient, les 25 et 26 mars à Cotonou. Organisé par la Commission
économique des Nations Unies pour l’Afrique (Cea) en collaboration avec la
Banque africaine de développement (Bad), l’événement réunit des décideurs, des
partenaires au développement et diverses parties prenantes dans un esprit de
collaboration pour bâtir des systèmes financiers inclusifs, efficaces et
adaptés aux défis économiques et sociaux auxquels font face les pays africains.
A
l’ouverture des travaux, Aminatou Sar, coordonnatrice résidente du Système des
Nations Unies au Bénin, a souligné que ce dialogue constitue «une opportunité
capitale pour renforcer la gouvernance financière publique en Afrique». « Les
échanges se tiennent dans un contexte géopolitique international marqué par des
annonces de réduction de l’Aide publique au développement (Apd) de certains
donneurs clés, ce qui constitue une menace réelle sur l’atteinte effective des
Objectifs de développement durable (Odd) à l’horizon 2030», a-t-elle ajouté.
Mme
Sar a également insisté sur la nécessité d’améliorer l’efficacité des
politiques publiques, la transparence et la reddition de comptes dans la
gestion des finances publiques, qu’elle a qualifiées d’éléments fondamentaux
pour « la stabilité économique et la prospérité de notre continent ».
Appel à l’innovation
Pour
Titus Oladayo Osundina, représentant résident du Programme des Nations Unies
pour le développement (Pnud) au Bénin, « Ce dialogue est une opportunité unique
pour partager les meilleures pratiques, apprendre les uns des autres et tracer
ensemble une feuille de route pour renforcer la gouvernance financière en
Afrique». Il a rappelé l’importance des finances publiques modernisées,
inclusives et digitalisées pour maximiser l’impact des politiques publiques et
accélérer la transformation structurelle des économies africaines. « Ensemble,
nous avons la responsabilité et l’opportunité de bâtir des systèmes de finances
publiques plus robustes, plus transparents et plus résilients, capables de
répondre aux défis d’aujourd’hui et de demain », a-t-il affirmé, exprimant son
enthousiasme pour la tenue de ces assises.
Alors
que les pays africains poursuivent leur transformation économique, il est
impératif d’adopter des innovations numériques, de renforcer les mécanismes de
redevabilité et de promouvoir des structures de gouvernance participative pour
améliorer l’intégrité financière et favoriser l’inclusion, estime Chidiebere
Udeh Ibe, représentant du directeur de l’Institut africain de développement du
Groupe de la Bad. « La gestion des finances publiques constitue un pilier
fondamental pour garantir la stabilité fiscale, assurer une allocation efficace
des ressources et améliorer la prestation des services publics essentiels »,
a-t-il ajouté.
L’engagement des participants témoigne de l’importance d’une action collaborative pour améliorer la gestion des finances publiques et renforcer la gouvernance des ressources publiques en Afrique. Au cours des échanges, l’accent est mis sur l’utilisation des technologies numériques, le renforcement de la participation citoyenne et la lutte contre les flux financiers illicites. Les organisateurs espèrent dégager des recommandations concrètes pour guider les réformes futures, tout en mettant en avant les meilleures pratiques observées sur le continent, notamment celles du Bénin qui a été salué comme un modèle de transparence budgétaire.