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Année scolaire 2023-2024: L’appel du corps administratif aux parents et apprenants

Education
Pour la réussite des apprenants, les responsables d’établissements en  appellent à la responsabilité des parents dans le suivi de leurs enfants Pour la réussite des apprenants, les responsables d’établissements en appellent à la responsabilité des parents dans le suivi de leurs enfants

Les cours ont repris depuis ce lundi 18 septembre dans les écoles, collèges et lycées. Aux collèges d’enseignement général (Ceg) Zogbo et Les Pylônes, respectivement dans les 13e et 9e arrondissements de Cotonou, la responsabilité des parents dans le suivi des enfants est relevée pour de meilleurs résultats scolaires. 

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 22 sept. 2023 à 08h21 Durée 3 min.
#Année scolaire 2023-2024
Ils étaient au rendez-vous de ce nouveau départ pour l’année scolaire. Élèves, enseignants et membres de l’administration scolaire, ont repris le chemin de l’école ce 18 septembre, chacun, prenant la mesure de sa responsabilité. Lundi dernier, au niveau de l’administration, l’heure était à l’enregistrement des nouveaux venus, surtout les apprenants de la classe de 6e. Dans les autres classes, les cours ont démarré normalement. L’administration scolaire a d’ailleurs attiré l’attention des élèves qui continuent de traîner le pas. « Les cours ont repris normalement, en dehors des classes de 6e où toutes les salles ne sont pas encore pourvues, parce que c’est à mesure que les parents viennent inscrire les enfants, que ces classes sont constituées », a confié, le jour de la rentrée, Rémi Aïzan, surveillant général au Ceg les Pylônes. Il va ajouter : « Nous avons actuellement 7 classes de 6e ouvertes sur les 11 ou 12 prévues. Les parents doivent nous aider en venant inscrire leurs enfants le plus tôt possible, parce que cela ralentit un peu l’élan des enseignants à aller surtout dans les classes de 6e ». Selon le surveillant général du Ceg Zogbo, le gouvernement a préalablement planifié tout ce qui doit être fait pour bien aborder la nouvelle année scolaire 2023-2024. « Nous avons eu à faire les journées pédagogiques et échangé sur le décrochage scolaire, c’est-à-dire ce qui amène les enfants à laisser beaucoup plus tôt l’école sans avoir fini le cursus scolaire. Nous avons effectué la prérentrée le 11 septembre. A l’occasion, le directeur a demandé à ce que chaque service prenne ses responsabilités… », a expliqué Gérard Gansou. 
 

« L’école béninoise a changé »

Au cours de ladite période, les établissements ont subi un nettoyage général, les listes des élèves affichées par classe, les emplois du temps distribués aux professeurs et affichés pour les apprenants. «Nous continuons d’enregistrer les retardataires de la classe de 6e, sinon nous avons fait le maximum pendant la semaine de la pré-rentrée. Cette année, le gouvernement nous a envoyé près de 800 élèves. Il faut les inscrire et les répartir dans les salles de classe. Les cours ont donc démarré dans toutes les classes sauf les classes de 6e », fait savoir le surveillant général du Ceg Zogbo. Devant son bureau, une file de parents d’élèves cherchant à enregistrer leurs enfants, notamment ceux devant opérer un transfert du privé ou d’autres collèges publics pour le Ceg Zogbo. A quelques mètres du bloc administratif, se déroulaient les activités sportives, les enseignants étant instruits aux fins de s’acquitter de leurs tâches dès la reprise, dans toutes les disciplines. « Au cours du conseil des professeurs qui s’est tenu, vendredi dernier, conformément aux injonctions du gouvernement, il a été demandé aux enseignants la ponctualité, l’assiduité aux cours, le travail bien fait, le respect du planning du déroulement des activités scolaires et surtout le respect du règlement intérieur. C’est dire que les règles basiques de l’enseignement ont été rappelées aux enseignants », a souligné le surveillant général du Ceg Zogbo qui va également insister sur le suivi des enfants par leurs parents. Le terrain balisé, les cours ont effectivement démarré le premier jour de la rentrée. « Déjà à 7h, les tout premiers cours ont eu lieu. A 8h, nous avons observé la cérémonie des couleurs. Je voudrais dire à l’endroit des enfants, qu’ils s’appliquent très rapidement, parce que l’école béninoise a véritablement changé, et les cours commencent dès le premier jour de la rentrée », conseille Abel Dako, professeur de français au Ceg les Pylônes. 
 

Eviter les surprises désagréables

Abel Dako poursuit : « Je suis intervenu en classe de 4e à 10h, et dans l’après-midi du 18 septembre, j’ai tenu la classe de 2nde D. Les instructions sont fermes au niveau de l’autorité. Dès que l’enseignant voit un seul apprenant, il peut déjà commencer les cours.  Il faut donc que les parents fassent le nécessaire pour que les enfants aillent dans leurs établissements, pour qu’après, il n’y ait pas de grincements de dents par rapport à telle ou telle note qu’ils n’ont pas obtenue, parce que les premiers contrôles d’étape démarrent après les tout premiers cours », a-t-il insisté. A en croire le surveillant général du Ceg Zogbo, pour certains parents, il suffit d’inscrire l’enfant à l’école, de payer la contribution et ils attendent le bulletin. « Parfois, ils ont des surprises désagréables. Il y a des parents, dès que vous leur donnez le bulletin de leurs enfants en fin d’année, ils commencent par pleurer parce que l’enfant a redoublé. Je vais demander aux parents qu’au-delà du paiement de la contribution et du fait de donner à manger à l’apprenant, il faut surtout le suivre. Si tu ne suis pas ton enfant, n’espère pas grand-chose en fin d’année », prévient-il. 
Si certains apprenants se retrouvent à chercher l’emploi du temps le premier jour de la rentrée, d’autres se réjouissent d’être déjà en situation de classe. C’est le cas de René Fadel, élève en classe de 3è M5 au Ceg les Pylônes : «Aujourd’hui en histoire, nous avons parlé de la Cedeao, de comment on peut aller d’un pays à un autre, sans fournir certains papiers. En mathématiques, nous avons reçu le programme et abordé les calculs littéraires », a-t-il confié.  
Au Ceg Les Pylônes, en ce premier jour des classes, l’administration tient son conseil consultatif, en vue de procéder au vote du budget annuel de l’établissement. « Cette année, l’autorité a voulu qu’on dote les établissements de leurs budgets dès le départ », a expliqué Rémi Aïzan, surveillant général de l’établissement, qui en appelle à la responsabilité des parents, pour une véritable collaboration entre eux et les enseignants d’une part, et d’autre part, entre eux et l’administration scolaire. 
« La collaboration entre parents et enseignants ou parents et collège, doit être de mise. Aujourd’hui, nous avons constaté que la plupart des parents démissionnent. On court après le quotidien, on abandonne les enfants, parce qu’on estime que quand les enfants viennent à l’école, c’est l’école qui doit s’en occuper. Il faut une synergie d’actions entre les parents et l’école. Ainsi, à la fin de l’année, nous aurons de très bons résultats », a-t-il soutenu.