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Deuxième forum de l’éducation nationale: La CBO-EPT s’inquiète de la non-disponibilité des actes

Education
Par   Site par défaut, le 18 sept. 2015 à 05h41

Neuf mois après la tenue du deuxième forum sur l’éducation, la Coalition béninoise des Organisations pour l’Education pour Tous (CBO-EPT) s’indigne de la non-officialisation des actes ayant sanctionné les travaux. Les responsables de la coalition, ayant à leur tête leur président Thomas Kossi Cakpo, ont exprimé leurs inquiétudes face à cette situation, à travers une conférence de presse organisée, hier jeudi 17 septembre à son siège à Cotonou.

Les actes du deuxième forum de l’éducation ne sont pas rendus officiels neuf mois après la fin des travaux. Cette indisponibilité du document pourtant indispensable à la correction des dysfonctionnements du système éducatif indigne la Coalition béninoise des Organisations pour l’Education pour Tous (CBO-EPT) qui exprime ses inquiétudes.

Après une brève présentation de la Coalition béninoise des Organisations pour l’Education pour Tous (CBO-EPT) à travers sa mission, Thomas Kossi Cakpo, son président, a rappelé que les dysfonctionnements du système éducatif national ont conduit à la tenue du deuxième forum de l’éducation du 17 au 19 décembre 2014 pour y trouver des solutions. Ces assises, selon lui, ont abouti à des recommandations. Aujourd’hui, la CBO-EPT regrette que les recommandations issues de ces assises ne soient pas mises en œuvre. «Force est de constater que les résolutions de ce forum qui se veut être un forum de rupture pour la promotion d’une éducation inclusive de qualité au service du développement peinent à se concrétiser», a fait constater Thomas Kossi Cakpo.
Faisant le point, Berthe Tèhou, responsable à la communication de la CBO-EPT, a avancé que le deuxième forum a accouché d’une «soixantaine de recommandations». Toutefois, elle a constaté des goulots d’étranglement qui empêchent sa mise en œuvre. Au nombre de ceux-ci, elle a relevé que «les actes ne sont pas officiellement remis au chef de l’Etat». De même, a-t-elle poursuivi, le séminaire gouvernemental qui devrait suivre la remise officielle «se fait toujours attendre, neuf mois après la fin des travaux du forum».

Les propositions de la CBO-EPT

Pis, a-t-elle laissé entendre, «les acteurs éducatifs sont loin d’être informés du contenu des résolutions du deuxième forum et de son plan de vulgarisation». Pour elle, la non-officialisation des actes du forum constitue un blocage pour le reste du processus. C’est pourquoi, elle s’est demandé si le deuxième forum n’est pas en train de subir le même sort que le premier tenu en 2007 avec «49 recommandations dont seulement 8 ont pu être entièrement appliquées et 25 partiellement».
Soulignant que cette pléthore de recommandations expose à une dispersion des énergies lors de la mise en œuvre, Epiphane Azon, président de la Fédération nationale des Associations des parents d’élèves et d’étudiants du Bénin (FENAPEB), a indiqué «la nécessité de procéder à une priorisation» pour qu’il y ait réellement «rupture comme annoncé». La CBO-EPT a invité les autorités gouvernementales à mettre au premier plan 12 des recommandations. Celles-ci relèvent, de l’accès de tous les enfants à une éducation de qualité. A ce titre, la CBO-EPT a, entre autres, proposé des actions allant dans le sens de la mise à disposition des enseignants qualifiés et en nombre suffisant. «Le sous-secteur des enseignements maternel et primaire manquent de plus de 11 000 enseignants.
Au secondaire on dispose d’un professeur de Mathématiques et des Sciences physiques pour 400 élèves», a-t-il révélé, avant d’ajouter d’autres actions telles que l’évaluation objective de l’approche par compétence, le maintien des enseignants dans les salles de classe, une étude sur la gratuité de la scolarisation.
Dans le cadre du pilotage et de la gestion du système éducatif, Hervé Kinha, coordonnateur de la CBO-EPT, a proposé plusieurs actions dont la priorisation de la gestion des ressources humaines dans le secteur, la participation de la Société civile au processus d’élaboration d’un nouveau Plan de développement du secteur de l’éducation post 2015, la relecture du règlement intérieur des écoles primaires publiques datant de 1992, sans oublier l’augmentation du budget alloué au sous-secteur alphabétisation. «Actuellement, les ressources allouées à ce sous-secteur sont estimées à 0,16% du budget national», a relevé Hervé Kinha.