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Journée mondiale des zones humides, édition 2025: Le Bénin a célébré l’événement aux Aguégués

Environnement

La commune des Aguégués a accueilli, ce mercredi, l’édition 2025 de la Journée mondiale des zones humides. La célébration a été marquée par une série d’activités pour mieux faire connaître l’importance des zones humides, des mangroves et leur rôle dans la préservation des ressources, du climat et autres. 

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 06 févr. 2025 à 06h37 Durée 3 min.
#Journée mondiale des zones humides

« Protéger les zones humides pour notre avenir commun ». Tel est le thème international autour duquel le Bénin a célébré en différé, ce mercredi, la Journée mondiale des zones humides commémorée depuis 1971 dans le monde, le 2 février de chaque année. Les manifestations officielles ont eu lieu aux Aguégués, une commune lacustre. Elles ont été organisées par la direction générale des Eaux, Forêts et Chasse avec l’appui du Projet « Renforcement de la résilience des mangroves du Sud-Bénin ».

L’événement a été marqué par une série d’activités. Il y a eu notamment des communications, la plantation de 6 200 jeunes palétuviers sur un site de 4 ha dans le village de Dogodo, arrondissement de Houédomè pour la restauration des mangroves dévastées par endroits et la remise de matériels aux Associations communautaires pour la protection de l’environnement des Aguégués, Sô-Ava et Sèmè-Podji pour le compte du projet.

Pour le colonel Justin Azankpan, représentant le directeur général des Eaux, Forêts et Chasse, ce thème mondial interpelle à plus d’un titre au regard de l’importance des zones humides. Selon lui, les zones humides jouent un rôle crucial. «Protéger les zones humides pour notre avenir commun nécessite une collaboration dans les domaines des politiques, des règlementations et des initiatives communautaires afin de stimuler une conservation efficace et une utilisation rationnelle durable », a insisté le colonel des Eaux, Forêts et Chasse. A l’en croire, il est dès lors plus qu’un devoir écologique et une responsabilité collective de protéger les zones humides en développant notamment des solutions innovantes pour relever les défis en la matière tels que la raréfaction de l’eau et les impacts des changements climatiques, Justin Azankpan a invité les populations des zones humides à sensibiliser leur entourage pour un environnement plus sain. Elles sont appelées à agir en faisant des choix conscients pour stopper la pollution des zones humides, participer à l’effort mondial de conservation et de gestion durable de ces zones et à prendre part aux actions locales de leur restauration. 

Choix judicieux 

Le maire des Aguégués, Marc Gandonou trouve que le choix porté sur sa commune pour abriter la cérémonie sur le plan national tombe à pic. Car, selon lui, les effets des changements climatiques se font ressentir avec acuité dans sa cité, avec la rareté des pluies et leur précocité dans certains mois. Ce qui affecte l’agriculture, la pêche et autres, souligne le maire qui se réjouit de l’initiative du reboisement pour renforcer la mangrove des Aguégués. Le chef de village de Dogodo et le président de l’Association communautaire pour la protection de l’environnement des Aguégués, Sô-Ava et Sèmè-Podji, Léonard Koudjalé ont abondé dans le même sens que l’autorité communale. Martine Watchinou, propriétaire du site de 4 ha qui a bénéficié de l’opération de reboisement, a invité la direction générale des Eaux, Forêts et Chasse et le projet Mangrove à maintenir le cap pour accompagner Aguégués dans la restauration de sa biodiversité. 

L’utilité des zones humides en bref !  

Les zones humides ne sont pas de simples paysages à admirer mais de véritables piliers de la vie sur terre. Ces écosystèmes, riches en biodiversité, offrent des services écosystémiques inestimables. Les zones humides purifient l’eau, stockent le carbone, réduisent les risques d’inondation et servent d’habitat à une faune et une flore d’une diversité exceptionnelle.

Les zones humides en bonne santé sont essentielles pour atténuer les effets des changements climatiques sur la biodiversité et la santé humaine. Seulement, ces espaces pourtant vitaux sont menacés par l’urbanisation incontrôlée, la pollution, le changement climatique et les activités humaines non durables. Ils disparaissent trois fois plus vite que les forêts. La dégradation des zones humides compromet non seulement l’équilibre écologique mais aussi la survie de l’homme à long terme, a indiqué le colonel Justin Azankpan, représentant le Dg des Eaux, Forêts et Chasse.

Le club ‘‘Jeunes ambassadeurs des mangroves ’’des Aguégués installé 

Un club environnemental « Jeunes ambassadeurs des mangroves » existe désormais dans la commune des Aguégués. Il est présidé par un bureau de 10 membres et mis en place ce mercredi, en marge de la célébration de la Journée mondiale des zones humides. Ce club est composé des élèves du Collège d’enseignement général (Ceg) des Aguégués. Ces jeunes ont été outillés pour sensibiliser leurs  camarades élèves et leurs parents surtout à l’importance des mangroves et à la nécessité de les protéger afin de préserver et garantir un environnement sain aux générations futures. La création de ce club environnemental de jeunes est une action du projet Mangrove qui couvre, outre les Aguégués, les communes de Bopa, Grand-Popo, Comè, Kpomassè, Ouidah, Sô-Ava, Sèmè-Podji et Abomey-Calavi. Chacune de ces communes aura son club environnemental de jeunes pour contribuer à l’atteinte des objectifs du projet Mangrove qui a démarré en 2023 au Bénin.