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Protection de la vie sauvage: L’urgence d’investir pour l’humanité et la planète

Environnement
Un lynx, une des espèces sauvages devant être protégées Un lynx, une des espèces sauvages devant être protégées

La protection de la vie sauvage est une priorité. Ainsi, chaque année, une journée mondiale y est dédiée. L'édition 2025 appelle à investir plus pour sauver l’humanité et la planète à travers la protection des animaux sauvages.

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 05 mars 2025 à 07h03 Durée 3 min.
#protection de la vie sauvage

La Journée mondiale de la vie sauvage édition 2025 a été placée sous le thème : « Le financement de la conservation de la vie sauvage : investir pour l’humanité et la planète ». Son objectif est d'étudier comment travailler pour financer la conservation de la vie sauvage de manière plus efficace et durable et construire un avenir résilient à la fois pour les personnes et la planète. La Journée mondiale de la vie sauvage est instituée par l'Organisation des Nations unies (Onu) en 2014. Elle se célèbre tous les 3 mars et est généralement consacrée à la sensibilisation du grand public à la faune, la flore et les dangers liés au trafic mondial des espèces sauvages estimé à 19 milliards de dollars. Cette célébration constitue un moment d’évaluation des nombreuses formes, aussi belles que variées, de la faune et de la flore sauvages. Il était aussi question de se rappeler le besoin urgent d’accélérer la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages ainsi que la réduction du nombre d’espèces. Toutes choses qui ont un  impact important sur les plans économique, environnemental et social, comme le spécifient les Nations unies.

L’institution soutient que l’humanité compte sur la vie sauvage et les ressources issues de la biodiversité pour répondre à ses besoins. Elle énumère notamment l’alimentation, le combustible, les médicaments, le logement ou encore l’habillement. L’Onu informe que pour continuer à jouir des bienfaits et de la beauté que la nature procure à l’humanité et à la planète, nombreux sont ceux qui œuvrent ensemble pour veiller à ce que les écosystèmes puissent prospérer et que les espèces végétales et animales puissent toujours exister. Elle estime que plus d'un million d'espèces sont menacées d'extinction et la triple crise planétaire s'intensifie. Il est donc plus urgent que jamais de trouver des financements innovants pour la conservation de la faune et de la flore sauvages. Dès lors que plus de cinquante mille espèces sauvages sont récoltées directement pour l'alimentation humaine, plus de la moitié du Pib mondial dépend de la nature, ce qui fait de la perte de la biodiversité une menace importante pour la stabilité financière.

Pour réussir la conservation de la biodiversité, l’Onu estime qu’il faut 824  milliards de dollars par an. Cet investissement limiterait conséquemment le trafic des espèces menacées d’extinction. Il a l’avantage de protéger la biodiversité facilitant par ailleurs une vie épanouie pour ces animaux sauvages. À l’endroit desdits animaux, des précautions sont nécessaires selon les réglementations de chaque pays. Il est par exemple interdit en France, de capturer, détenir, tuer les hérissons, les écureuils, les castors, les loutres, les loups, les lynx, les ours, les vipères aspic, les salamandres noires... Nul ne peut mutiler les animaux sauvages, les tuer ou les capturer. Il n’est pas autorisé de perturber intentionnellement ces animaux dans leur milieu naturel, de les transporter, les colporter, les mettre en vente...

Le singe endémique ‘’Zin kaka’’ est l'animal phare, symbole de la protection de la nature au Bénin. La loi n°2021-04 du 08 juillet 2021 portant protection et règles relatives au commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction en République du Bénin est une avancée. Elle fixe les règles de protection et de commerce international des spécimens d'espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction en République du Bénin. Ses dispositions s'appliquent à la détention, l’exportation, la réexportation, l'importation, l'introduction en provenance de la mer, ou transport, ou transit et/ou transbordement des spécimens d'espèces de faune et de flore sauvages de première, deuxième et troisième catégorie.