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Amélioration de la fertilité des sols: Le projet Biostimulants lancé

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Photo de famille des participants au lancement du projet  Biostimulants Photo de famille des participants au lancement du projet Biostimulants

Un atelier régional de lancement du projet Biostimulants s’est ouvert, mardi dernier, à Cotonou. Pendant trois jours, les parties prenantes du secteur agricole vont se pencher sur cette nouveauté qui permet de protéger les terres tout en assurant la rentabilité. 

Par   Joël C. TOKPONOU, le 03 déc. 2024 à 08h02 Durée 2 min.
#lancement du projet Biostimulants

« Amélioration du rendement du maïs et de la fertilité des sols à partir des biostimulants à base de micro-organismes du sol au Bénin, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire ». C’est le thème de l’atelier qui s’est ouvert mardi dernier à Cotonou et qui dure trois jours. La vision globale du projet Biostimulants, est d’accroître la productivité du maïs et garantir la santé des sols à travers l’utilisation des biostimulants à base de champignons mycorhiziens Arbusculaires (Cma) et de rhizobacteries favorisant la croissance des plantes (Pgpr) pour une agriculture durable au Bénin, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. De manière particulière, il s’agit de produire en quantité suffisante des biostimulants à base de Cma et de Pgpr en vue des tests dans les trois pays et d’évaluer le potentiel des biostimulants à base de Cma et de Pgpr à améliorer le rendement en grain du maïs, les teneurs en nutriments des sols et des plants de maïs dans les pays bénéficiaires du projet. Il est aussi question d’évaluer le potentiel des biostimulants à base de Cma et de Pgpr seul ou en combinaison sur l’émergence et le développement du Striga sp dans les zones touchées par cette contrainte au Bénin, d’évaluer la rentabilité économique et l’acceptation sociale de la technologie dans les pays d’intervention du projet puis de mettre en grandeur nature l’utilisation de biostimulants à base de Cma et de Pgpr pour accroitre la productivité du maïs dans les trois pays concernés.

Le projet Biostimulants vise également à contribuer aux Objectifs de développement durable (Odd) dans les trois pays à travers le développement et la promotion d’une utilisation efficiente sur le long terme de l’eau et des nutriments du sol.

A en croire Comlan Hervé Sossou, directeur général de l’Institut national des recherches agronomiques du Bénin, les principales activités seront conduites dans les trois pays ouest africains par l’Inrab, Cns – Maïs du Bénin, l’Ujkz du Burkina Faso et l’Upgc de Côte d’Ivoire en vue d’atteindre les objectifs spécifiques du projet. Il a aussi fait savoir l’importance du maïs dans les habitudes alimentaires des populations.

Pour sa part, Innocent Togla, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche a rappelé l’importance du projet dans la santé du sol béninois. “Ce que vous faites va dans l’intérêt général de la production agricole et non pour le maïs uniquement”, a-t-il indiqué. Le représentant du ministre a également invité les acteurs du projet Biostimulants à accorder une attention particulière aux autres productions agricoles afin de rendre riches les paysans et les pays à travers leur innovation.

Cultivé par plus d’un million de producteurs sur le territoire béninois, le maïs est une denrée de première nécessité et constitue 76 % de la production céréalière du pays. En raison de l’accroissement de la population et des besoins en alimentation associés notamment en matière d’alimentation humaine et animale, la demande en maïs augmente. En parallèle, la qualité des sols se dégrade et les rendements des cultures de maïs, notamment 1,2 tonne / hectare en 2021, ne sont pas suffisants pour atteindre les objectifs fixés par le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, fixés à 2,5 tonnes / hectare en 2021.

Cette situation provoque une forte dépendance des systèmes agricoles aux intrants minéraux dont la consommation peu encadrée entraîne la dégradation de la qualité des sols ainsi que des risques de santé publique.