La Nation Bénin...
Un
atelier régional de lancement du projet Biostimulants s’est ouvert, mardi
dernier, à Cotonou. Pendant trois jours, les parties prenantes du secteur
agricole vont se pencher sur cette nouveauté qui permet de protéger les terres
tout en assurant la rentabilité.
« Amélioration
du rendement du maïs et de la fertilité des sols à partir des biostimulants à
base de micro-organismes du sol au Bénin, au Burkina Faso et en Côte
d’Ivoire ». C’est le thème de l’atelier qui s’est ouvert mardi dernier à
Cotonou et qui dure trois jours. La vision globale du projet Biostimulants, est
d’accroître la productivité du maïs et garantir la santé des sols à travers
l’utilisation des biostimulants à base de champignons mycorhiziens
Arbusculaires (Cma) et de rhizobacteries favorisant la croissance des plantes
(Pgpr) pour une agriculture durable au Bénin, au Burkina Faso et en Côte
d’Ivoire. De manière particulière, il s’agit de produire en quantité suffisante
des biostimulants à base de Cma et de Pgpr en vue des tests dans les trois pays
et d’évaluer le potentiel des biostimulants à base de Cma et de Pgpr à
améliorer le rendement en grain du maïs, les teneurs en nutriments des sols et des
plants de maïs dans les pays bénéficiaires du projet. Il est aussi question
d’évaluer le potentiel des biostimulants à base de Cma et de Pgpr seul ou en
combinaison sur l’émergence et le développement du Striga sp dans les zones
touchées par cette contrainte au Bénin, d’évaluer la rentabilité économique et
l’acceptation sociale de la technologie dans les pays d’intervention du projet
puis de mettre en grandeur nature l’utilisation de biostimulants à base de Cma
et de Pgpr pour accroitre la productivité du maïs dans les trois pays
concernés.
Le
projet Biostimulants vise également à contribuer aux Objectifs de développement
durable (Odd) dans les trois pays à travers le développement et la promotion
d’une utilisation efficiente sur le long terme de l’eau et des nutriments du
sol.
A
en croire Comlan Hervé Sossou, directeur général de l’Institut national des
recherches agronomiques du Bénin, les principales activités seront conduites
dans les trois pays ouest africains par l’Inrab, Cns – Maïs du Bénin, l’Ujkz du
Burkina Faso et l’Upgc de Côte d’Ivoire en vue d’atteindre les objectifs
spécifiques du projet. Il a aussi fait savoir l’importance du maïs dans les
habitudes alimentaires des populations.
Pour
sa part, Innocent Togla, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de
l’Elevage et de la Pêche a rappelé l’importance du projet dans la santé du sol
béninois. “Ce que vous faites va dans l’intérêt général de la production
agricole et non pour le maïs uniquement”, a-t-il indiqué. Le représentant du ministre
a également invité les acteurs du projet Biostimulants à accorder une attention
particulière aux autres productions agricoles afin de rendre riches les paysans
et les pays à travers leur innovation.
Cultivé
par plus d’un million de producteurs sur le territoire béninois, le maïs est
une denrée de première nécessité et constitue 76 % de la production céréalière
du pays. En raison de l’accroissement de la population et des besoins en
alimentation associés notamment en matière d’alimentation humaine et animale,
la demande en maïs augmente. En parallèle, la qualité des sols se dégrade et
les rendements des cultures de maïs, notamment 1,2 tonne / hectare en 2021, ne
sont pas suffisants pour atteindre les objectifs fixés par le ministère de
l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, fixés à 2,5 tonnes / hectare en
2021.
Cette situation provoque une forte dépendance des systèmes agricoles aux intrants minéraux dont la consommation peu encadrée entraîne la dégradation de la qualité des sols ainsi que des risques de santé publique.