La Nation Bénin...
Le
secteur de la sécurité est l’un des domaines où les actions du gouvernement
sont les plus impactantes. De la création de la Police républicaine à la
facilitation de la libre circulation des personnes et des biens, plusieurs
acquis découlent des profondes réformes menées. Le bilan a été fait par
Alassane Séidou, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.
Même
si nulle part au monde, l’insécurité zéro n’est réalisée, il faut bien
reconnaître que dans ce secteur, les actions du gouvernement béninois ont
davantage renforcé la sécurité des personnes et des biens. En huit années,
plusieurs réformes phares ont été menées avec succès. Alassane Séidou, ministre
de l’Intérieur et de la Sécurité publique, a fait le point des acquis.
La
fusion de la police et de la gendarmerie nationale formant ainsi la Police
républicaine reste l’acte majeur du gouvernement dans le domaine de la sécurité
depuis l’avènement du régime de la Rupture. C’est carrément une réorganisation
du dispositif sécuritaire qui est faite à travers cette réforme qui trouve son
ancrage législatif dans la loi 2017-41 du 29 décembre 2017 portant création de
la Police républicaine en République du Bénin. Ainsi, la Police républicaine
est composée des anciens fonctionnaires de la police nationale et des anciens
militaires de la gendarmerie nationale et des personnels recrutés en
application du statut des personnels de la Police républicaine.
«
L’objectif de la réforme est d’avoir une police communautaire, intégrée et qui
est effectivement au service de la population. Il s’agit d’avoir une police qui
est consciente de la nécessité de la coproduction de la sécurité », explique le
ministre.
Même
si la création de la Police républicaine à travers la fusion de la police et de
la gendarmerie nationales a été faite lors du premier quinquennat, elle montre
toute sa pertinence durant ces deux dernières années avec des résultats
probants. Mieux, les forces de sécurité disposent d’équipements pour accomplir
leur mission. Depuis 2016, pour accroître les capacités opérationnelles,
d’importants moyens roulants ont été acquis puis mis à la disposition des
commissariats sur toute l'étendue du territoire national. En huit ans, le parc
automobile des commissariats a presque triplé. Alors que ce parc comptait 98
voitures avant 2016, les commissariats ont été dotés entre 2016 et 2023 de 236
voitures. Sur la même période, le gouvernement a mis 794 motos à la disposition
de la police républicaine.
L’effet
de cette politique a été immédiat. Face aux S.o.s des populations en cas de
crise ou danger, on ne leur dit plus que la police ne peut intervenir par
manque de disponibilité de véhicule ou de carburant. Car la police est dotée de
ressources conséquentes pour son fonctionnement et ses interventions. Comme perspectives, il est prévu
l’acquisition de centaines de voitures de même que la construction de 155
commissariats dans les années à venir, afin de rapprocher davantage la police
des populations et d’accroître son efficacité.
Renforcement
Pour
un meilleur maillage du territoire, le gouvernement s’est engagé dans un
processus de recrutement massif d’agents de police. Ainsi, 600 élèves agents de
police ont été recrutés en 2020, 500 autres en 2021 et 2000 autres encore en
2022.
Au
total, depuis 2016, l’effectif de la police a été renforcé d’environ 3 100
nouveaux agents recrutés, formés et déployés sur le terrain afin de mieux faire
face aux défis actuels et à la modernisation de la gestion de la sécurité
intérieure. “Si la planification se déroule bien, d’ici 2026, ce sont près de
7000 agents de police qui seront recrutés. Nous voulons que la police soit
suffisamment présente et dissuasive. Il vaut mieux avoir une police présente
pour empêcher les infractions plutôt que de laisser commettre les infractions
et sanctionner”, fait comprendre le ministre Alassane Séidou.
A
cela, il faut ajouter les efforts du gouvernement pour habiller les agents et
les doter de moyens logistiques performants. “La zone industrielle de
Glo-Djigbé a commencé par habiller nos policiers et nous en sommes fiers”,
indique-t-il.
De
la même manière, la protection civile est renforcée. Depuis 2016, plusieurs
équipements notamment des pick-up, ambulances et camions citernes sont acquis.
Ils serviront à renforcer les moyens logistiques des sapeurs-pompiers.
Dans
le même temps, une trentaine de barques motorisées ont été acquises pour les
communes dotées d’embarcadères, contre trois qui existaient en 2016.
De
plus, 10 nouveaux centres de secours ont été créés pour compléter les 15 qui
existaient et cinq autres sont en projet.
En
termes de perspectives, il est prévu l’acquisition de 40 autres barques
motorisées. Ce qui va permettre de couvrir toutes les localités à risque
d’inondation.
Focus
sur les frontières
Le
gouvernement s’est également investi dans le renforcement de la défense de
l’intégrité du territoire national et la sécurisation des espaces frontaliers.
L’effort pour protéger les concitoyens vivant dans ces zones s’est accru.
Ainsi, il a été construit, de 2016 à 2023, 13 nouveaux commissariats
frontaliers. La construction d’une autre dizaine est actuellement en cours.
Cela permet un meilleur maillage sécuritaire et une amélioration des conditions
de vie et de travail des Forces de défense et de sécurité dans ces localités
considérées comme difficiles, où les agents n’aiment pas aller servir.
Dans cette même logique, 125 infrastructures socio-communautaires, notamment des modules de salles de classe, forages …, ont été construites dans les zones frontalières, soit 150 % de ce qui existait sur l’ensemble du territoire national en 2016. Des matériels de transformation agricole ont été également fournis aux groupements de femmes des zones frontalières. Les frontières focalisent donc de plus en plus l’attention des gouvernants■