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Bilan du gouvernement dans le domaine de la sécurité: Des réformes hardies pour la quiétude des populations

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La fusion de la police et de la gendarmerie nationales formant ainsi la Police  républicaine reste l’acte majeur du gouvernement La fusion de la police et de la gendarmerie nationales formant ainsi la Police républicaine reste l’acte majeur du gouvernement

Le secteur de la sécurité est l’un des domaines où les actions du gouvernement sont les plus impactantes. De la création de la Police républicaine à la facilitation de la libre circulation des personnes et des biens, plusieurs acquis découlent des profondes réformes menées. Le bilan a été fait par Alassane Séidou, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.

Par   Joël C. TOKPONOU, le 18 déc. 2024 à 06h58 Durée 3 min.
#Bilan du gouvernement dans le domaine de la sécurité

Même si nulle part au monde, l’insécurité zéro n’est réalisée, il faut bien reconnaître que dans ce secteur, les actions du gouvernement béninois ont davantage renforcé la sécurité des personnes et des biens. En huit années, plusieurs réformes phares ont été menées avec succès. Alassane Séidou, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, a fait le point des acquis.

La fusion de la police et de la gendarmerie nationale formant ainsi la Police républicaine reste l’acte majeur du gouvernement dans le domaine de la sécurité depuis l’avènement du régime de la Rupture. C’est carrément une réorganisation du dispositif sécuritaire qui est faite à travers cette réforme qui trouve son ancrage législatif dans la loi 2017-41 du 29 décembre 2017 portant création de la Police républicaine en République du Bénin. Ainsi, la Police républicaine est composée des anciens fonctionnaires de la police nationale et des anciens militaires de la gendarmerie nationale et des personnels recrutés en application du statut des personnels de la Police républicaine.

« L’objectif de la réforme est d’avoir une police communautaire, intégrée et qui est effectivement au service de la population. Il s’agit d’avoir une police qui est consciente de la nécessité de la coproduction de la sécurité », explique le ministre.

Même si la création de la Police républicaine à travers la fusion de la police et de la gendarmerie nationales a été faite lors du premier quinquennat, elle montre toute sa pertinence durant ces deux dernières années avec des résultats probants. Mieux, les forces de sécurité disposent d’équipements pour accomplir leur mission. Depuis 2016, pour accroître les capacités opérationnelles, d’importants moyens roulants ont été acquis puis mis à la disposition des commissariats sur toute l'étendue du territoire national. En huit ans, le parc automobile des commissariats a presque triplé. Alors que ce parc comptait 98 voitures avant 2016, les commissariats ont été dotés entre 2016 et 2023 de 236 voitures. Sur la même période, le gouvernement a mis 794 motos à la disposition de la police républicaine.

L’effet de cette politique a été immédiat. Face aux S.o.s des populations en cas de crise ou danger, on ne leur dit plus que la police ne peut intervenir par manque de disponibilité de véhicule ou de carburant. Car la police est dotée de ressources conséquentes pour son fonctionnement et ses interventions.  Comme perspectives, il est prévu l’acquisition de centaines de voitures de même que la construction de 155 commissariats dans les années à venir, afin de rapprocher davantage la police des populations et d’accroître son efficacité.

Renforcement

 

Pour un meilleur maillage du territoire, le gouvernement s’est engagé dans un processus de recrutement massif d’agents de police. Ainsi, 600 élèves agents de police ont été recrutés en 2020, 500 autres en 2021 et 2000 autres encore en 2022.

Au total, depuis 2016, l’effectif de la police a été renforcé d’environ 3 100 nouveaux agents recrutés, formés et déployés sur le terrain afin de mieux faire face aux défis actuels et à la modernisation de la gestion de la sécurité intérieure. “Si la planification se déroule bien, d’ici 2026, ce sont près de 7000 agents de police qui seront recrutés. Nous voulons que la police soit suffisamment présente et dissuasive. Il vaut mieux avoir une police présente pour empêcher les infractions plutôt que de laisser commettre les infractions et sanctionner”, fait comprendre le ministre Alassane Séidou.

A cela, il faut ajouter les efforts du gouvernement pour habiller les agents et les doter de moyens logistiques performants. “La zone industrielle de Glo-Djigbé a commencé par habiller nos policiers et nous en sommes fiers”, indique-t-il.

De la même manière, la protection civile est renforcée. Depuis 2016, plusieurs équipements notamment des pick-up, ambulances et camions citernes sont acquis. Ils serviront à renforcer les moyens logistiques des sapeurs-pompiers.

Dans le même temps, une trentaine de barques motorisées ont été acquises pour les communes dotées d’embarcadères, contre trois qui existaient en 2016.

De plus, 10 nouveaux centres de secours ont été créés pour compléter les 15 qui existaient et cinq autres sont en projet.

En termes de perspectives, il est prévu l’acquisition de 40 autres barques motorisées. Ce qui va permettre de couvrir toutes les localités à risque d’inondation.

Focus sur les frontières

 

Le gouvernement s’est également investi dans le renforcement de la défense de l’intégrité du territoire national et la sécurisation des espaces frontaliers. L’effort pour protéger les concitoyens vivant dans ces zones s’est accru. Ainsi, il a été construit, de 2016 à 2023, 13 nouveaux commissariats frontaliers. La construction d’une autre dizaine est actuellement en cours. Cela permet un meilleur maillage sécuritaire et une amélioration des conditions de vie et de travail des Forces de défense et de sécurité dans ces localités considérées comme difficiles, où les agents n’aiment pas aller servir.

Dans cette même logique, 125 infrastructures socio-communautaires, notamment des modules de salles de classe, forages …, ont été construites dans les zones frontalières, soit 150 % de ce qui existait sur l’ensemble du territoire national en 2016.  Des matériels de transformation agricole ont été également fournis aux groupements de femmes des zones frontalières. Les frontières focalisent donc de plus en plus l’attention des gouvernants■