La Nation Bénin...
Les
disciplines sportives et l’environnement des sports en général bénéficient
particulièrement de l’attention du gouvernement. En huit années, d’importantes
infrastructures ont été construites, les classes sportives instituées, les
directions techniques nationales mises en place, etc. Tout cela booste l’ardeur
des athlètes qui donnent de meilleurs résultats.
Cela
fait seulement 13 mois qu’il est aux commandes des sports béninois. Mais
l’administration étant une continuité, c’est à lui, Benoît Dato, ministre des
Sports, qu’il est revenu de faire le bilan des huit années de la gouvernance du
régime en place dans ce secteur. Avec une maîtrise parfaite des différents
dossiers de ce département, le ministre a d’abord présenté l’état des lieux
avant l’avènement de la Rupture, exposé les différentes réalisations puis
décliné les perspectives pour mieux hisser le Bénin au rang des meilleures
nations sportives. « De grandes réformes ont été mises en œuvre, de façon
méthodique, depuis 2016 », a introduit Benoît Dato.
Au
nombre des réalisations, il est bien évident que la construction de 22 stades
de type omnisports occupe une place de choix. En effet, la construction de ces
infrastructures s’inscrit dans une vision stratégique de développement du sport
au Bénin. Bien que le football soit le sport roi dans le pays, les
infrastructures adéquates pour le pratiquer restent insuffisantes. Avec ce
projet, l’objectif est alors d’offrir à chaque département du pays un lieu de
compétition et d’entraînement de qualité répondant aux normes internationales.
Ce programme ambitieux est également un moyen pour le gouvernement de
diversifier les investissements dans des secteurs souvent négligés, mais
essentiels à la croissance du pays. Les stades ne seront pas uniquement des
lieux de matchs, mais des espaces polyvalents pouvant accueillir des événements
culturels, sociaux, et même des concerts, contribuant ainsi à l’animation des
régions. « Ces joyaux accueillent des matches de nos championnats
professionnel et amateur », confirme le ministre Benoît Dato qui développe
aussi la portée économique des infrastructures.
Mais
qu’en est-il de la rénovation des anciens stades notamment le stade de
l’Amitié qui a été déclassé par les instances faîtières du football ? Le
ministre répond avec force détails. « La rénovation intégrale du stade de
l’Amitié Général Mathieu Kérékou est réalisée grâce à une aide de la partie
chinoise. Suite à cette rénovation, plusieurs pays africains y ont délocalisé
leurs matches officiels. C’est le cas de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso,
etc », rappelle-t-il. Désormais, c’est la Caisse nationale de sécurité
sociale qui assure la gouvernance de ce lieu de sport qui est sur le chemin de
remplir tous les critères de la Confédération africaine de Football. Les
travaux en cours d’exécution portent sur la dépose de la totalité de la pelouse
du terrain principal et la reprise en gazon naturel avec une demi lune, la
réalisation d'un terrain d'entrainement en gazon synthétique, la réalisation de
la clôture du terrain annexe et l’entretien des terrains de football avec la
fourniture d’une flotte complète d’équipements entrant dans ce cadre.
Classes sportives et académies
L’autre
succès dans le domaine sportif, c’est l’instauration des classes sportives. Ces
classes sont un rassemblement des élèves pour prendre part à une initiation
progressive au sport à la base afin d'y révéler des talents qui vont constituer
des pépinières pour alimenter au final, les académies sportives et le monde
professionnel.
À
travers ce programme, le gouvernement béninois a jugé utile et nécessaire
d’occuper les jeunes élèves dans une certaine tranche horaire pour leur
permettre de pratiquer le sport de leur choix tout en poursuivant leurs études.
Ainsi, les après-midis du mercredi et du vendredi ainsi que le samedi matin et
accessoirement le dimanche matin sont retenus pour permettre à ces jeunes
élèves de pouvoir exercer la discipline sportive de leur choix. Ceci sous la
direction d'encadreurs sportifs recrutés et formés et qui seront déployés à cet
effet.
Le
projet de classes sportives s’inscrit dans le cadre de l’institution de la
pratique des disciplines sportives en milieu scolaire. C’est un projet qui se
veut novateur et inclusif et qui vise à détecter, former et faire la promotion
des talents à la base. A ce jour, 88 classes sportives ont été ouvertes sur
toute l’étendue du territoire national avec 816 encadreurs sportifs recrutés,
formés et déployés pour les prendre en charge. L’ambition du gouvernement est
de consolider ce programme. Ce qui l’amène à prendre les dispositions pour
étendre le programme à 76 autres collèges. L’objectif étant d’impacter à terme,
au minimum deux collèges par commune en fonction notamment de la superficie et
la disponibilité des infrastructures.
Les
premiers résultats de ce projet des classes sportives encouragent d’ailleurs à
son extension. Cette initiative fait du Bénin une référence en matière de
détection et de formation des jeunes talents. La preuve, dans certaines
compétitions internationales mettant aux prises des équipes scolaires, le Bénin
réalise de bonnes performances. Il est ainsi champion en Afrique et fait bonne
figure au niveau mondial.
Sociétés sportives et Dtn
Pour
impulser une dynamique de professionnalisation et générer plus d’impacts, il a
été d’abord défiscalisé les investissements et salaires sportifs, ensuite
instauré une taxe pour le développement du sport et institué des sociétés
sportives.
En
outre, il se développe une forte animation sportive, le tout soutenu par la
création d’une unité de production et de diffusion des championnats dans les
standards internationaux sur la télévision nationale et sur A+ Bénin. De quoi
donner de la visibilité à notre football en attendant de l’étendre aux autres
disciplines. A ce jour, environ 22 sociétés sportives ont été créées.
Aussi,
tout est mis en œuvre pour l’opérationnalisation des directions techniques. En
fait, conscient que les grands investissements en matière d’infrastructures
sportives et l’institution des différents programmes et projets sportifs
devraient être accompagnés par des expertises techniques, le gouvernement a
pris des mesures aux fins de doter, dans une première phase, cinq
fédérations d'un effectif de 20 personnes, de prendre en charge les
salaires des Dtn et leurs adjoints pour les disciplines telles que l’athlétisme,
le handball, le basketball et le volleyball.
Il
a aussi fait l’option de prendre en charge les salaires des conseillers
techniques régionaux, des entraineurs nationaux ainsi que de leurs adjoints
pour les équipes nationales et celles des catégories d’âges pour les cinq
disciplines retenues que sont le football, l’athlétisme, le handball, le
basketball et le volleyball, de faire former l’encadrement technique de toutes
les fédérations sportives ainsi que les formateurs par des experts des
instances sportives internationales.
A
en croire le ministre, ces différentes mesures seront progressivement élargies
à dix autres fédérations sportives.
Mais
en attendant, les fédérations se réjouissent des subventions qui leur sont
accordées. Pour le compte de 2024, cette subvention est de 4 milliards de F Cfa
environ. En augmentant aussi substantiellement l’enveloppe, le gouvernement a
aussi pris une décision de portée plus importante : corriger une injustice
qui date de plusieurs décennies en décidant de prendre désormais en charge les
équipes nationales de toutes les disciplines sportives.
Ainsi,
en plus des subventions dont le montant est de 4,6 milliards de F Cfa, le
gouvernement supporte des frais de préparation et la participation aux
compétitions internationales majeures de ces équipes nationales toutes
disciplines confondues à hauteur de 3,2 milliards de F Cfa.
« Cette
nouvelle subvention, en plus des subventions annuelles auxquelles chaque
fédération a droit et sur lesquelles les différentes équipes sont à pied
d’œuvre, permettra d’assurer notamment les charges liées à la préparation
et à la participation, les frais de transport (billets d’avion) des athlètes et
officiels, les frais de prise en charge des athlètes et encadreurs techniques
et médicaux, les frais de mission et primes forfaitaires de participation,
etc », informe le ministre Benoît Dato qui ne cesse de magnifier la
grandeur et la pertinence des actions du gouvernement dans son secteur■