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CRIET: Rejet de la liberté provisoire pour Louis Philippe Houndégnon

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L’ex-directeur général de la Police nationale, Louis Philippe Houndégnon, reste en détention. Sa demande de mise en liberté provisoire a été, à nouveau, rejetée ce lundi 21 juillet 2025, par la chambre des appels de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 21 juil. 2025 à 20h22 Durée 3 min.
#Louis Philippe Houndégnon

Poursuivi pour harcèlement par voie électronique et incitation à la rébellion, Louis Philippe Houndégnon avait été interpellé après plusieurs interventions médiatiques dans lesquelles il s’était exprimé sur sa mise à la retraite et la lutte contre le terrorisme au Bénin.

Le 19 mai dernier, le juge correctionnel s'était déclaré incompétent, estimant que les faits reprochés relevaient de la qualification criminelle. Le dossier a alors été renvoyé à l’instruction. Une décision contestée par le parquet spécial qui considère que la Cour reste compétente pour juger les faits. Il avait d’ailleurs requis deux ans de prison contre l’ancien chef de la police.

Inflexible

En appel, l’audience du 21 juillet a été consacrée à l’examen de la demande de liberté provisoire. L'avocat de la défense, Me Fidèle Abouta, a plaidé la bonne foi de son client, affirmant que celui-ci a toujours coopéré avec la justice. « Il n’a jamais tenté de fuir », a-t-il souligné. Houndégnon lui-même a réaffirmé sa volonté de rester au Bénin pour répondre devant la justice : « On m’a dit de fuir, j’ai dit non. Je ne fuirai ni le Bénin, ni les débats ».

Il a aussi attiré l’attention sur l’état de santé préoccupant de son neveu, également détenu : « Je peux rester en prison, mais je demande qu’il puisse se soigner ». Le ministère public est resté inflexible, invoquant le risque de fuite et l'absence de garanties suffisantes.

Après délibération, la Cour a rejeté la demande de mise en liberté. Le dossier est renvoyé à une audience en octobre 2025.