La Nation Bénin...
Le
Bénin mise sur le développement d’infrastructures essentielles pour soutenir
son industrialisation et renforcer sa compétitivité régionale. Selon le
président Talon, ces investissements sont cruciaux pour un développement
durable et pour attirer les investisseurs.
Les
réformes dans le secteur des infrastructures ont créé un cadre propice aux
investissements, notamment dans l’agriculture industrielle, l’énergie et la
transformation des ressources naturelles. L’amélioration des infrastructures de
base, comme le réseau routier, le port de Cotonou et les infrastructures
hydrauliques et énergétiques, constitue un pilier majeur du plan de
développement durable du Bénin.
Dans
son discours sur l’état de la nation, prononcé le 20 décembre dernier à
Porto-Novo, le président Patrice Talon a mis en lumière les progrès dans ces
secteurs. En matière d’eau potable, il note un taux de pénétration de la
population de 80 % contre 42 % en 2016. « Le retard que nous avons pris en
raison des nombreux échecs de forage dans les régions difficiles est en train
d’être rattrapé », s’est-il réjoui.
Il
en va de même pour l’électricité, poursuit le chef de l’Etat en soulignant une
explosion des branchements des ménages et l’arrivée d’industries à forte
demande énergétique. Néanmoins, le président se montre optimiste en promettant:
« Nous serons au bout de nos peines dans les 24 mois à venir».
En effet, le gouvernement a lancé de nouvelles initiatives, dont une centrale à cycle combiné de 48 Mw à Maria-Gléta, après la centrale thermique bicombustible de 127 Mw inaugurée en 2019, pour élargir l’offre énergétique.
Dynamique
porteuse
Le renforcement des infrastructures soutient l’industrialisation du Bénin, notamment dans les secteurs du textile, de l’agroalimentaire et de l’énergie. L’activité industrielle devrait croître de 8,0 % d’ici fin 2024, portée par l’expansion de la Zone industrielle de Glo-Djigbé (Gdiz) et les activités de construction.
Le
port de Cotonou, clé du commerce régional, avec des investissements colossaux
consentis pour sa modernisation, attire des investissements étrangers, malgré
la crise politique au Niger qui ne permet guère de desservir l’hinterland. Au
troisième trimestre 2024, le port a enregistré 198 navires commerciaux, soit
une hausse de 10,6 % par rapport au trimestre précédent. Cette croissance s’est
accompagnée d’une augmentation du volume des marchandises transitant par le
port, atteignant 2,51 millions de tonnes, contre 2,09 millions de tonnes au
deuxième trimestre et 2,44 millions de tonnes à la même période en 2023.
Le
président Talon souligne: « Tout cela permet au Bénin d’être plus crédible sur
la scène internationale et de rassurer les partenaires qui lui font confiance.»
Le climat de confiance amélioré est vital pour attirer les investisseurs
étrangers et garantir le financement des projets d’envergure.
Les efforts ont permis de créer un environnement compétitif pour les investisseurs, tant nationaux qu’internationaux, et de préparer le terrain pour une industrialisation progressive.