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Eclosion des filières piscicole et soja dans le Zou et les Collines: Les autorités communales reconnaissants

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Les maires et secrétaires exécutifs des mairies des 15 communes du Zou et des Collines expriment leur satisfaction au gouvernement pour les diverses assistances déployées au profit du monde rural à travers le Projet d’appui au développement de filières protéiniques (Padefip). C’était au cours d’un atelier de reddition de comptes, organisé du 25 au 27 novembre dernier à Dassa-Zoumè, par l’Unité de gestion du projet. 

Par   Désiré C. VIGAN A/R Zou-Collines, le 05 déc. 2024 à 06h41 Durée 3 min.
#Padefip #filière soja

Reddition de comptes dans les filières soja et pisciculture, deux secteurs d’activités dont les animateurs installés dans les départements du Zou et des Collines, bénéficient, depuis octobre 2018, de mesures d’assistance technique et financière du gouvernement, à travers le Projet d’appui au développement de filières protéiniques (Padefip). Pour la filière soja, il a été question de formations mais aussi d’équipements et financements accordés aux acteurs que sont non seulement les producteurs mais aussi les semenciers et groupements de femmes transformatrices de soja en fromage riche en protéine et mis en vente sous la marque «amonsoja ». Denis Agandan et ses collaborateurs de l’Unité de gestion du Padefip ont procédé à la reddition de comptes au siège du groupement intercommunal du Zou situé à Dassa-Zoumè. Ils retiennent pour le compte de ce qui a été fait au profit de la pisciculture que les mesures d’accompagnement ont impacté aussi bien la production des alevins que l’élevage des poissons et leur mise sur le marché. Caractérisées par des investissements massifs, les mesures d’accompagnement gouvernementales ont permis aux pisciculteurs de bénéficier, entre autres, de la construction des bassins, des équipements modernes de travail et des formations sur les outils de production et de gestion.  A en croire la délégation du Padefip, les résultats obtenus au bout des six années de mise en œuvre du projet permettent de couvrir progressivement les besoins. Elle en veut pour preuve la hausse des volumes de tilapia et de clarias et la quantité des fromages amonsoja désormais disponibles pour la consommation. Ce qui fait dire que l’objectif visant à contribuer à l'amélioration des revenus des producteurs et à l'accroissement de la disponibilité en protéines accessibles financièrement en milieu rural est en train d’être atteint. En effet, au dire de Denis Agandan, c’est pour juguler l’insuffisance en protéines qui touche le quart de la population de la région centre du Bénin, selon une étude réalisée en 2014, que le gouvernement a initié le Padefip. Ceci en partenariat avec l’Agence française de développement (Afd) dont la contribution est estimée à 4,2 milliards francs Cfa.

Reconduire le Padefip

Au nom des maires des deux départements du Zou et des Collines, Edmond Laourou, l’édile de Savè, confirme que le Padefip a effectivement permis « d’assurer la disponibilité des produits protéiniques » aux populations et insuffler un dynamisme au niveau de l'économie locale. Ceci à travers le renforcement du revenu des producteurs ainsi que les séances d'appui-conseil et de renforcement des capacités des acteurs de la chaîne de production. En soulignant que les interventions du Padefip et ses effets positifs sont perceptibles sur le terrain, le porte-parole des autorités communales ajoute : «Nous voyons les étangs piscicoles qui ont été réalisés sur le terrain ; nous voyons les hectares de production emblavés par les producteurs de soja ; nous voyons les empoissonnements de nos retenues d'eau par le Padefip ; nous voyons également les appuis-conseils que le projet a apportés aux acteurs piscicoles pour pouvoir assurer une bonne pêche, pour améliorer la collaboration entre les différents comités de gestion des infrastructures qui ont été réalisées… ».

Réaffirmant les actions mises en œuvre auprès des agriculteurs et organisations professionnelles dans le cadre du Padefip, Florentin Gbedji Akpovi, représentant des préfets, estime que l’atelier sonne la mobilisation pour faire un suivi des bénéficiaires et des investissements réalisés. Dans sept mois environ, le Padefip va clôturer officiellement ses activités. Ce qui amène les  bénéficiaires à en appeler à une prolongation car les besoins sont encore énormes, en dépit des grands pas déjà posés.

L’unité de gestion du Padefip a, par ailleurs, offert une visite guidée sur le terrain aux maires et secrétaires exécutifs. La ferme piscicole de Maco-btp de Séraphin Bokossa, située dans le village Azéhounholi dans l’arrondissement d’Adogbé à Savalou, est l’une des étapes ayant marqué cette visite. Le périple s’est poursuivi à Dassa-Zoumè, sur une unité moderne de transformation de soja en fromage, construite au profit des groupements de femmes dans l’arrondissement d’Aga, puis le Centre de production d’aliment local pour l’élevage des poissons, érigé dans la commune de Covè.