La Nation Bénin...

Fête internationale du travail au Bénin: Des progrès en matière d’emploi et de sécurité sociale, selon Adidjatou Mathys

Actualités
Adidjatou Mathys, ministre du Travail et de la Fonction publique Adidjatou Mathys, ministre du Travail et de la Fonction publique

Dédiée à la commémoration des combats menés par les travailleurs pour la reconnaissance et le respect de leurs droits individuels et collectifs, la fête internationale du travail est aussi l’occasion pour les gouvernants de renouveler leur attachement aux valeurs du travail et aux conditions de travail pour une prospérité partagée. Dans son discours officiel, à l’occasion de la célébration du 1er mai, Adidjatou Mathys, ministre du Travail et de la Fonction publique, a fait le bilan des acquis et des défis sous la gouvernance Talon.

Par   Anselme Pascal AGUEHOUNDE, le 02 mai 2024 à 02h25 Durée 3 min.
#fête internationale du travail #Bénin

Des efforts louables en matière d’amélioration des conditions de travail, de politique d’emploi, de motivation et de protection sociale au Bénin… Ce sont quelques réels qui ressortent de l’adresse officielle de Adidjatou Mathys, ministre du Travail et de la Fonction publique, hier 1er mai à l’occasion de la célébration de la fête du travail.

« Au-delà de sa dimension symbolique et historique, la fête internationale du travail offre également l’occasion d’évaluer les efforts consentis par le gouvernement et les résultats obtenus par rapport à la mise en œuvre des politiques publiques en vue de l’amélioration des performances socio-économiques de notre pays et des conditions de vie et de travail des travailleurs », fait observer la ministre Adidjatou Mathys. Elle a donc saisi l’occasion pour relever les résultats obtenus dans les domaines du travail, de la fonction publique, de la protection sociale et de l’emploi au Bénin. Il s’agit notamment du reversement de huit mille trois cent cinquante-trois (8353) enseignants Agents contractuels de droit public de l’État (Acdpe) admis à l’évaluation diagnostique en fonctionnaires de l’État ; la correction de la disparité salariale au profit de quatre mille huit cent cinq (4805) Acdpe de la branche paramédicale ; la finalisation des travaux de reversement des agents occasionnels en Ace, par le reversement de cinq cent soixante-treize (573) agents occasionnels restés au service de l’État sans contrat avant 2016; la régularisation de la  situation administrative de quarante et un (41) agents de santé intervenant à l'Institut national médico-sanitaire (Inmes) et à l’Institut de formation en soins infirmiers et obstétricaux (Ifsio) ; la régularisation de la situation administrative de trente et un (31) agents de l’État titulaires du doctorat intervenant dans les universités publiques du Bénin. Elle évoque ensuite quelques résultats appréciables dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des Aspirants au métier d'enseignant (Ame) en l’occurrence l’extension à douze mois de la prise en charge de leur rémunération, à compter de l’année scolaire 2023-2024 ; l’octroi d’une assurance-maladie et d’une prime d’engagement pour service d’intérêt national d’un montant de vingt mille (20.000) F Cfa par mois et par Ame ; la gratuité des frais de scolarité pour leurs enfants et le bénéfice d’un congé de maternité pour les Ame de sexe féminin ; la réintégration des cent soixante-quinze (175) Aspirants suspendus en 2021 par leur ministère de tutelle et le reversement en agents contractuels de droit public de l’Etat (Acdpe), des Ame ayant totalisé trois années d’ancienneté.

Mais l’action sociale qui aura récemment marqué les travailleurs, c’est la revalorisation des salaires et du Smig intervenue en décembre 2022 pour amoindrir les effets de la cherté de la vie. Sur la même lancée, le gouvernement a autorisé l'application au profit des agents des collectivités territoriales décentralisées, des mesures relatives à la revalorisation de 3 % de l’indice de traitement à compter du 1er décembre 2022 et l’institution de sursalaire pour compter du 1er janvier 2023.  La ministre du Travail n’a pas manqué de rappeler au patronat, les recommandations du gouvernement, relatives à la revalorisation du Smig de 30 %, pour la hiérarchisation des salaires au niveau des différents secteurs d’activités, chaque entreprise selon ses capacités financières.

 Accès équitable à l’emploi

 Entre autres actions remarquables à l’actif de l’Exécutif, Adidjatou Mathys, ministre du Travail et de la Fonction publique, énonce le recrutement de deux cent quatre-vingt-neuf (289) agents au profit des ministères de la Justice, des Finances et de la Santé ; la création entre mars 2023 et mars 2024, de vingt-sept mille trente-neuf (27 039) emplois… De plus, les personnes en situation de handicap bénéficient désormais de mesures spécifiques pour leur recrutement à la Fonction publique. Au dernier concours de recrutement des agents au profit du ministère de la Justice et de la Législation, neuf personnes en situation de handicap ont été recrutées. « L’injustice sociale dont elles ont été victimes pendant longtemps vient d’être corrigée par le gouvernement du Président Patrice Talon », va affirmer la ministre Adidjatou Mathys. A l’en croire, de nouveaux concours sont prévus pour le recrutement de mille deux cents (1200) agents environ au profit des secteurs de la santé, des finances et de la justice.

Par ailleurs, le gouvernement a rendu obligatoire l’assurance maladie à travers la prise du décret n° 2023-327 du 21 juin 2023. Dans ce cadre, l’Etat prend entièrement en charge la prime d’assurance des pauvres extrêmes, et la moitié de la prime pour les pauvres non extrêmes.

 Prioriser le dialogue

 Au regard du contexte sociopolitique sensible, la ministre de la Fonction publique a invité toutes les parties prenantes à prioriser le dialogue social en toutes circonstances. «L’expérience a montré que dans notre pays, les doléances des travailleurs ont trouvé beaucoup plus de solutions à travers le dialogue, même si les moyens disponibles n’ont pas permis de donner satisfaction à toutes les doléances », note-t-elle. Elle a réitéré l’engagement de son département ministériel et du gouvernement à œuvrer pour la consolidation du dialogue et la culture de la négociation collective, qui sont des axes fondamentaux pour la préservation de la paix et l’atteinte des objectifs du travail décent pour tous les travailleurs.

« Le gouvernement est conscient qu’en dépit de tout ce qui a été fait, il reste encore à faire. C’est pourquoi, il demeure dans l’effort continu afin d’apporter les solutions aux préoccupations des travailleurs et d’améliorer autant que faire se peut, leurs conditions de vie et de travail » va admettre la ministre du Travail, comptant sur la responsabilité et l’engagement des secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales de travailleurs à faire avancer le pays sur la voie du développement durable et de la prospérité.