La Nation Bénin...
Au
cours du Conseil des ministres, mercredi 9 octobre, il a été décidé la
construction d’un centre de transfert des déchets solides ménagers à Akogbato.
Cette infrastructure sera réalisée dans le cadre de l’exécution du Programme
d’assainissement pluvial de la ville de Cotonou.
Un
nouveau centre de transfert des déchets solides ménagers verra bientôt le jour.
Et c’est Akogbato qui accueillera cette infrastructure, fruit de la mise en
oeuvre du Programme d’assainissement pluvial de la ville de Cotonou.
En
fait, un bon traitement des problèmes d’inondation passe aussi par une bonne
gestion des déchets solides ménagers. La construction d’un tel centre de
transfert de déchets solides ménagers nécessite la réalisation d’une mission
complète d’avant-projet sommaire, d’avant-projet détaillé, d’élaboration du
dossier d’appel d’offres, ainsi que du contrôle et de la supervision des
travaux de construction du centre proprement dit, compte non tenu de la
réalisation d’une étude d’impact environnemental et social. C’est pour tous ces
préalables que cette autorisation de contractualisation a été accordée lors des
assises hebdomadaires gouvernementales du mercredi dernier.
Un
centre de transfert est une infrastructure où les déchets collectés dans les
quartiers sont temporairement stockés avant d'être acheminés vers des sites de
traitement ou des décharges finales. Ces centres permettent de centraliser les
ordures en un point, facilitant ainsi le transport vers les sites de
traitement, ce qui optimise la logistique et réduit les coûts de transport.
Les
centres de transfert remplissent plusieurs fonctions essentielles. Ils
permettent de réduire la distance parcourue par les camions de collecte entre
les zones résidentielles et les décharges et facilitent le tri des déchets en
vue de leur valorisation notamment le recyclage ou compostage. Ils contribuent
également à réduire les nuisances liées à l'accumulation des déchets dans les
quartiers résidentiels.
Les
résultats depuis quelques années sont assez éloquents. Depuis l’introduction
des centres de transfert dans les grandes villes du Bénin, ils ont
considérablement contribué à la réduction des déchets jetés de manière sauvage
dans les rues et les zones publiques. À Cotonou, par exemple, où la gestion des
ordures a longtemps été problématique, la création de ces centres a permis de
centraliser les opérations de gestion des déchets, améliorant ainsi la propreté
des quartiers.
Les
centres de transfert de Cotonou servent de modèle pour d'autres villes. Chaque
jour, des tonnes de déchets sont amenées dans ces centres, ce qui permet de
réduire les trajets répétitifs des camions de collecte vers les décharges souvent
situées loin des centres urbains.
Il y a quatre semaines, le gouvernement annonçait la construction d’un nouveau centre de transfert avec des unités de tri semi-mécanisées dans la commune d’Abomey-Calavi.
En
fait, dans le cadre de la mise en œuvre de ses activités de pré-collecte et
transport des déchets solides ménagers, la Sgds-Sa s’appuie sur des
infrastructures de gestion dont les centres de transfert qui constituent des
lieux de transit des déchets solides ménagers collectés auprès des ménages du
Grand-Nokoué. Et pour faire face correctement aux défis, il est prévu la
construction de 3 centres de transfert. Dans cette dynamique, la ville de
Cotonou a déjà bénéficié de la construction d’un centre.
En
quelques années, les rues et espaces publics du Grand-Nokoué sont devenus
propres, les dépotoirs sauvages éradiqués avec un service de ramassage des
ordures plus accessible et opérationnel. Cette prouesse à Cotonou, Sèmè-Kpodji,
Abomey-Calavi, Porto-Novo et Ouidah est l’oeuvre de la Société de gestion des
déchets solides (Sgds). Les performances de cette structure vont certainement
s’améliorer avec la construction annoncée à son profit d’un nouveau Centre de
transfert avec des unités de tri semi-mécanisées.
En
effet, il était devenu nécessaire d’aller plus loin dans les résultats obtenus
afin de viser la pérennisation de la Sgds, surtout qu’au-delà des résultats
visibles à Cotonou en particulier et au Bénin en général, il y a un défi :
venir à bout des masses de déchets, afin de continuer de maintenir ces villes
propres.
A
ce sujet, les données statistiques montrent que parmi les villes desservies,
celles de Cotonou et d’Abomey-Calavi viennent en tête, avec respectivement des
taux de production de 37 % et 34 % de la quantité totale de déchets collectés.
C’est donc pour améliorer les performances qu’il est prévu entre autres des
centres de pré-collecte■