La Nation Bénin...
Les
2 et 3 septembre, les conseillers de la Haute autorité de l’audiovisuel et de
la communication (Haac) ont procédé à l’évaluation des activités ayant meublé,
durant les cinq dernières années, la vie des commissions permanentes sous la
sixième mandature de l’institution. C’est à l’occasion de la session qui les a
réunis dans la ville de Bohicon.
Relever
les forces et faiblesses des décisions et actions de la mandature précédente ;
tel est l’objectif de la session à l’intention des conseillers de la septième
mandature de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac).
Réunis à Bohicon, dans le département du Zou, sous la supervision de leur
président Edouard Loko, les conseillers et les cadres de l’administration de
l’institution en charge de la régulation des médias passent au peigne les
activités menées, durant les cinq dernières années, dans le cadre des
attributions de chacune des commissions permanentes parmi lesquelles la
commission de la législation et du contentieux ; la commission de la carte de
presse, de l’éthique et de la déontologie ; la commission des médias du secteur
privé ; la commission des médias du secteur public… En tout, c’est une dizaine
de communications qui ont meublé cette rencontre de deux jours.
Dès
l’entame des travaux, Julien Akpaki, secrétaire général de la Haac, a tenu à
préciser que l’exercice du bilan permet d’évaluer les objectifs fixés au départ
et les résultats atteints mais aussi de voir si ces derniers ont été obtenus
avec efficacité et efficience. Cette rencontre qui n’entend pas être une simple
occasion de prise de connaissance de l’état des lieux dans la perspective de
pouvoir « tisser la nouvelle corde au bout de l’ancienne », porte la promesse,
au dire du conseiller Fernand Gbaguidi, président du comité d’organisation du
séminaire, de proposer des solutions aux difficultés qui seront identifiées en
vue de faciliter les actions à venir, et mieux assurer le relai de la sixième
mandature de la Haac.
En matière d’actions et de décisions, le bilan présenté crédite la mandature échue d’une bonne moisson dont fait partie la gestion des campagnes médiatiques de quatre élections nationales. Il s’agit des élections communales de 2020, de l’élection présidentielle de 2021, des élections législatives de 2023 et des élections des représentants des professionnels des médias qui siègent au sein de la septième mandature de la Haac. Dans le cadre desdites élections, les conseillers sortants ont pris de nombreuses décisions encadrant les activités des médias avant, pendant et après les élections. Il ressort, à leur actif également, qu’ils ont veillé au respect du principe de l’accès équitable dans les médias de service public et contribué à la préservation de la paix. Il est noté aussi que sous la sixième mandature, la Haac a commencé par recevoir les demandes de déclaration préalable des journaux et écrits périodiques conformément aux dispositions de l’article 184 du Code de l’information et de la communication. Précédemment adressées au ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, les demandes de déclaration préalable reçues par le président de la Haac sortant sont estimées à 50 dont 46 demandes ont abouti à la délivrance de récépissés aux requérants. Lesquels requérants sont ceux ayant rempli les conditions exigées par les textes.
Concernant
l’attribution de fréquences pour l’exploitation de radiodiffusions sonores
privées commerciales et non commerciales, la mandature sortante a validé 36
projets dont les conventions ont été signées avec leurs promoteurs. En plus de
cela, trois télévisions privées numériques ont vu le jour et reçu leurs autorisations
à exercer légalement. Il s’agit des chaînes A+Bénin, Maranatha Tv et Lumen
Christi Tv.
Par
ailleurs, le bilan fait cas du manque d’engouement des promoteurs pour le
renouvellement des conventions. Les promoteurs des médias concernés trainent les
pas alors que les conventions expirées depuis février dernier sont nombreuses,
a relevé Soumanou Bio Sero, directeur des Affaires juridiques, de la
déontologie et du contentieux à la Haac, qui précise que le délai légal de
renouvellement est de six mois■