Opérationnalisation de la Police républicaine au Bénin : L’Union européenne préoccupée par la réussite du projet
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Par
Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 04 mai 2022
à
10h38
La Délégation de l’Union européenne au Bénin et ses Etats membres organisent, à travers une tournée commencée lundi 2 mai dernier, la Semaine de l’Europe 2022. Dans leur agenda, plusieurs activités sont prévues au nombre desquelles, des visites de projets qu’ils ont financés. A Parakou qui constitue la première étape de leur périple, ils se sont enquis de la mise en œuvre du Projet d’appui à l’opérationnalisation de la Police républicaine (Paop) financé par le Royaume de Belgique.
Dans le cadre de la «Semaine de l’Europe 2022 » qu’elle a initiée au Bénin, la Délégation de l’Union européenne était avec ses Etats membres à Parakou, ce lundi 2 mai. Aux côtés de l’ambassadrice de l’Union européenne, Sylvia Hartleif, il y a les ambassadeurs, les chefs de coopération, des chefs d’équipes et autres chargés de missions ou de programmes. C’est pour s’enquérir de la mise en œuvre du Projet d’appui à l’opérationnalisation de la Police républicaine (Paop).
Financé par le Royaume de Belgique, ce projet a pour ambition de développer le concept de la police communautaire, puis de mieux gérer les phénomènes liés à la délinquance informatique, de renforcer la gestion des ressources humaines, de professionnaliser l’administration et la communication externe humaine sur la période 2020-2023.
Après des explications et une projection, la délégation s’est rendue au commissariat du 3e arrondissement de Parakou, à Guéma. C’est pour un parcours-découverte sur des aspects de la mise en œuvre de la police communautaire, comme le respect de la question du genre, avec l’intégration des femmes au sein de la Police républicaine, le respect de la déontologie policière, l’harmonisation des pratiques, la gestion des crises, le renforcement continu des capacités des agents de la police, à la faveur des formations organisées à leur intention.
Christophe Aspeel, manager Paop-Enabel, a indiqué qu’il s’agit surtout de mettre en place les fonctionnalités de base du commissariat d’arrondissement. « La police doit pouvoir répondre aux besoins et aux attentes de la population, avec justement des fonctionnalités de base que sont l’accueil, les visites de quartiers, les recherches locales, la sécurité routière, …. », s’est-il voulu plus explicite. Comme résultats déjà obtenus, il évoque la visibilité donnée désormais aux commissariats, à travers une charte graphique sur le bâtiment. « Désormais, tous les bâtiments de la police ont les deux couleurs des vêtements des policiers, à savoir le bleu-roi et le bleu ciel. On a également les mêmes choses sur leurs motocyclettes et véhicules », soutient-il. Plus que par le passé, se réjouit-il, les agents de police sont davantage à l’écoute et mieux ouverts à la discussion par rapport à la coproduction de la sécurité.
Les membres de la délégation sont satisfaits par ce qu’ils ont vu sur le terrain. « Ce qui est vraiment génial, nous avons un commissaire d’arrondissement qui prend davantage d’initiatives », a confié Christophe Aspeel.
Le coût du projet est estimé à 3 715 000 Euros, soit plus de 2,43 milliards F Cfa. En ce qui concerne la zone d’intervention, outre le niveau central stratégique, Cotonou (Port), Parakou et Tchaourou sont les deux zones pilotes ciblées.