Présentation de lettres de créance: Aurélien Agbénonci fait le point
Actualités
Par
Josué F. MEHOUENOU, le 11 déc. 2020
à
08h35
Quatre nouveaux ambassadeurs ont été accrédités, jeudi 10 décembre, par le président de la République. Avec lui, ces diplomates qui prennent fonction au Bénin ont eu des échanges fructueux dont le point est contenu dans la déclaration ci-dessous. Déclaration faite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, après cette cérémonie, la dernière de l’année 2020.
« Le caractère particulier de cette cérémonie est qu’il s’agit de la dernière de l’année… Je crois qu’avec l’ambassadeur d’Egypte, le président a d’emblée campé la discussion sur le terrain de la coopération Sud-Sud. Nous avons signé depuis décembre 1985 un accord avec l’Egypte. C’est vrai que depuis 1987, il n’y a pas eu de grande commission mixte, alors que cette institution existe entre nos deux pays pour faire la revue de notre coopération, pour ouvrir de nouvelles avenues dans la coopération. Le président de la République a salué le travail que fait son homologue égyptien mais a engagé la nouvelle diplomate qui représente son pays à faire en sorte que nous puissions accélérer la coopération Sud-Sud. Il y a tant de choses que le Bénin peut faire avec l’Egypte et réciproquement.
Nous sommes un pays de production agricole, l’Egypte est un pays qui transforme, qui produit aussi, il y a le domaine de la construction et je pense que la feuille de route que le chef de l’Etat vient de fixer avec madame l’ambassadeur d’Egypte nous permettra d’accélérer l’avenue nouvelle dans cette coopération. Le président a aussi dit qu’il se veut un accélérateur de la coopération Sud-Sud.
Le deuxième entretien, c’est avec l’ambassadeur du Japon et il a salué le fait que le président se soit déjà rendu deux fois au Japon, mais il a aussi rappelé comment son pays perçoit le président Patrice Talon, comme un chef de l’Etat dynamique, qui a une mission. Il lui a transmis le message de l’Empereur dont le sacre a vu la présence du chef de l’Etat. Ce que le président a souhaité avec lui, c’est la priorité des priorités à savoir la formation technique et professionnelle. Notre pays veut des gens qui savent faire quelque chose de leurs mains. Notre pays en ce moment se transforme et on le voit. Mais pour le transformer davantage, il faut que nous ayons cette expertise béninoise qui peut être de bons menuisiers, mécaniciens, ingénieurs… la priorité du chef de l’Etat, c’est que le Japon puisse nous aider dans notre agenda de transformation. Le diplomate japonais a indiqué l’avancement du dossier relatif au passage supérieur à Vèdoko. Nous avons salué la beauté de l’hôpital d’Allada qui est un fruit de la coopération avec le Japon ».
La France est notre premier partenaire
« Il y a eu après l’ambassadeur de France. La France est notre premier partenaire dans plusieurs domaines. Des raisons historiques le fondent. Nous avons une langue et des réflexes en partage. Mais nous avons aussi un programme de coopération qui est très dynamique. Sans tambour ni trompette, c’est une coopération qui se déroule bien. C’est une coopération qui est forte et qui fonctionne bien. Regardez tout ce qui se fera dans le domaine du tourisme, la transformation de Ganvié, les musées, l’hôpital de référence de Calavi qui sera un joyau de notre coopération.
A ce niveau, le président a engagé le nouvel ambassadeur à travailler à ce que ces projets là puissent avancer. Il lui a aussi expliqué le sens de nos réformes. Il faut aussi retenir de cet échange avec la partie française, tout ce travail de renforcement de capacités. Mais la France est présente aussi dans l’enseignement technique et la formation professionnelle. Ce qui a frappé aussi le diplomate français, c’est que non seulement nous avons accru le volume de notre coopération, mais nous avons aussi ouvert notre marché à beaucoup d’entreprises françaises. Dans les nombreux travaux de transformation en cours, il y a une très bonne part qui est allée aux entreprises françaises, non par complaisance, mais par compétition ».
Des valeurs en partage avec l’Union Européenne
« Pour ce qui est des échanges avec l’ambassadeur chef de délégation de l’Union Européenne, pour tout vous dire, nous avons mis l’incident derrière nous. Nous sommes partis sur de nouvelles bases. Cette vicissitude de la relation que nous avons connue il y a plus d’un an maintenant n’a pas pour autant ralenti notre coopération avec l’Union européenne. Mais il est clair que lorsqu’il y a un ambassadeur chef de délégation, les choses vont encore plus vite et mieux. Le chef de l’Etat à ce niveau a surtout insisté sur nos réformes politiques. Comment concilier l’agenda économique qui est le nôtre avec la préservation des libertés individuelles et de notre démocratie.
Il a indiqué que peut-être certaines solutions qui ailleurs sont des solutions adaptées à la réalité de ces pays peuvent être dans un pays comme le nôtre, des solutions qui peuvent causer du tort… Le président a expliqué méthodiquement ces réformes conduites sur le terrain politique. Nous avons été surpris par le fait que l’ambassadeur chef de délégation suit tout cela de très près. Elle a noté sur la tournée du président par exemple, l’enthousiasme des populations et elle a dit combien sa présence parmi nous va contribuer à une coopération qui accélère nos objectifs. Avec l’Union Européenne, nous avons des valeurs en partage. L’union Européenne est un partenaire de choix, un grand partenaire et nous pensons que sa contribution à notre agenda économique est un acquis… ».