La Nation Bénin...
Le ministère des Affaires sociales et de la Microfinance
(Masm) a tenu, ce mardi 29 juillet à Cotonou, son atelier de revue à
mi-parcours du Plan de travail annuel (Pta) 2025. Une rencontre qui s’inscrit
dans une dynamique de redevabilité, d’évaluation des performances et de
recentrage stratégique.
À mi-parcours de l’année, l’heure est au bilan au
ministère des Affaires sociales et de la Microfinance (Masm). L’exercice
piloté, ce mardi, par les principaux responsables du ministère, a permis de
dresser le bilan du premier semestre et d’identifier les défis à relever pour
améliorer l’impact des interventions sociales et de la microfinance au profit
des populations les plus vulnérables.
Rodrigue Honkpéhèdji, directeur de la Planification, de l’administration et des finances (Dpaf), a rappelé le sens et l’importance de cet atelier. « Cette revue s’inscrit dans une dynamique de redevabilité et d’amélioration continue des activités menées au cours du premier semestre », a-t-il souligné. Plus qu’un simple exercice technique, il s’agit, à l’en croire, pour les équipes du ministère d’un moment de réflexion stratégique pour mesurer les avancées, repérer les défis et renforcer la cohérence de leurs interventions au service de la population. Le Dpaf a insisté sur le rôle crucial des gestionnaires de crédits et responsables de programmes, invités à présenter de façon détaillée l’exécution physique et financière de leurs activités. Il s’agit, selon lui, de faire ressortir à la fois les acquis, les écarts constatés, les difficultés rencontrées et les solutions envisagées pour corriger ou éviter ces difficultés à l’avenir. « Au regard des insuffisances que nous allons identifier, nous pouvons échanger et faire des propositions conséquentes afin de maximiser nos efforts », a précisé Rodrigue Honkpéhèdji, en invitant l’ensemble des acteurs à une participation active.
Des défis
Hervé Nani, directeur de cabinet du ministre des Affaires
sociales et de la Microfinance, a livré les principaux enseignements du rapport
d’exécution au 30 juin 2025. Au terme du premier semestre, le ministère a
enregistré un taux d’exécution physique de 36,27 %, tandis que le taux
d’exécution financière s’établit à 35,74 % sur la base des engagements et à
31,41 % sur la base des ordonnancements. Ces résultats traduisent, selon le
directeur de cabinet, à la fois les efforts consentis et les obstacles
administratifs qui ont limité l’efficacité de leur action. Il a évoqué
notamment le contexte national marqué par des réformes de modernisation et
d’assainissement des finances publiques, qui obligent les services techniques à
adapter leurs méthodes de gestion et à faire preuve davantage de rigueur et de
réactivité. « L’impact de notre action publique ne se mesure pas seulement au
nombre d’activités exécutées, mais surtout au nombre de citoyens vulnérables
effectivement bénéficiaires de services sociaux de qualité, adaptés à leurs besoins
et réalités socio-économiques », a rappelé Hervé Nani. Cette précision traduit
la volonté du ministère de replacer la performance au service du développement
humain et de la lutte contre la pauvreté.
Face aux constats, le directeur de cabinet a invité
l’ensemble des cadres du ministère à revisiter les priorités, ajuster les
méthodes et identifier des leviers stratégiques pour améliorer la performance
globale au second semestre. « Le contexte actuel nous oblige à mieux maîtriser
les outils de gestion et à développer une culture des résultats », a-t-il
insisté. Pour atteindre cet objectif, l’atelier prévoit une série de
communications et d’échanges impliquant responsables de programmes, agents
comptables et financiers, ainsi que les points focaux en charge du suivi et de
l’évaluation.
L’atelier se tient dans un contexte national où le
gouvernement place la protection sociale, l’autonomisation des femmes et le
renforcement de la microfinance au cœur de sa stratégie de développement.
L’objectif affiché est clair : produire des résultats concrets et mesurables, à
la hauteur des attentes des citoyens, notamment des plus vulnérables. « Nous
devons collectivement veiller à ce que les ressources mobilisées, qu’elles
proviennent du budget national ou du soutien de nos partenaires, soient
utilisées de manière efficace pour améliorer le quotidien des populations », a
insisté le directeur de cabinet. Il a ainsi invité les participants à formuler
des recommandations fortes et pertinentes pour optimiser la performance globale
du ministère, et mieux répondre aux ambitions du gouvernement en matière de
protection sociale et de développement inclusif.
Hervé Nani a encouragé chacun à continuer le travail engagé avec la même détermination. Car, a-t-il conclu, « c’est dans la rigueur, la réactivité et la coopération renforcée que nous pourrons transformer durablement les conditions de vie de nos concitoyens ».
MASM