La Nation Bénin...
La célébration, mercredi 20 mars dernier, à
l’Institut français du Bénin, de la Journée internationale de la francophonie a
été marquée par une table ronde sur le patrimoine immatériel de la
francophonie. Cette journée a été ouverte et clôturée par des danses
traditionnelles togolaises, tchadiennes et un concert de rumba assuré par un
orchestre de la République démocratique du Congo.
Moment
à la fois festif et de réflexion. Mercredi dernier, les francophones et
francophiles ont marqué d’un sceau particulier la Journée internationale de la
francophonie, édition 2024. A l’entame, le public a assisté durant plus d’une
demi-heure à une démonstration artistique du groupe folklorique ‘’Bobobo’’.
Cette danse du même nom exécutée en cercle est faite de rythme traditionnel du
Togo et de sonorités brésiliennes. Après cette prestation, place a été faite à
la table ronde sur le patrimoine immatériel de la francophonie. Placée sous le
thème : ‘’Francophonie et diversité culturelle : quelle opportunité pour la
sauvegarde et la transmission du patrimoine culturel immatériel ?’’, la table
ronde a été animée par plusieurs panélistes.
Dans
sa communication, le professeur Bienvenu Koudjo, directeur artistique du
Conservatoire des danses cérémonielles et royales du Bénin, a fait la genèse de
la francophonie et insisté sur la diversité culturelle. Il souligne que la
francophonie est le fruit de la vision de Léopold Sédar Senghor. Paul Akogni, directeur du Patrimoine au
ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts, a, quant à lui, présenté le
contenu du patrimoine culturel immatériel et les modalités de sa sauvegarde. «
Le patrimoine culturel est l’ensemble de tous les témoignages matériels,
immatériels que nous héritons de ceux-là qui nous ont précédés. Nous avons le
devoir de le préserver au quotidien dans le but de le transmettre aux
générations qui viennent », a-t-il préconisé en précisant que le patrimoine
culturel immatériel est tout ce qu’il y a d’immatériel dans ce patrimoine et
qui est dépourvu de matérialité. Pour sauvegarder le patrimoine culturel
immatériel, Paul Akogni préconise aussi une dizaine de mesures. Il met l’accent
sur son identification, sa documentation, sa recherche, sa revitalisation, sa
transmission et autres.
Carole
Lokossou, directrice d’acteurs et metteur en scène, a mis l’accent sur la prise
en compte du patrimoine culturel dans la création artistique et
l’enrichissement que cela pourrait constituer pour le développement des pays
francophones.
Le
dernier intervenant est Dine Alougbine, metteur en scène. Il a partagé avec le
public ses expériences d’artiste. L’évènement a pris fin par un concert de
rumba animé par des musiciens de la République démocratique du Congo qui ont
fait vibrer le public.