La Nation Bénin...
Aux
''indigotières'' du Bénin se joindront leurs pairs venus de plusieurs autres
pays pour célébrer du 27 au 30 novembre prochain, la troisième édition du Salon
de l’indigo africain (Sia). Ce patrimoine ancestral devenu un art et même un
métier sera sous les feux de la rampe entre Cotonou et Ouidah à l’occasion de
cet Acte 3 qui se veut un moment de réflexion pour une meilleure valorisation
de l’indigo.
Le
compte à rebours a commencé. C’est par cette affirmation que Nadia Adanlé
Onibon, promotrice et entrepreneure culturelle, a donné le ton pour les
activités de la troisième édition du Salon de l’indigo africain (Sia). La
conférence de presse de lancement de l’édition 2024 du Sia a été le moment
choisi pour dévoiler ce que sera cette édition. Elle fera parler, au dire de
l’initiatrice de l’évènement, les signes non formels et peu conventionnels
autour de l’indigo. L’indigo semble en effet un mot vite fait, mais c’est toute
une filière, un patrimoine, un art et un métier avec des langages codés et non
codés. Autour du tissu teint à l’indigo, il existe aussi l’expertise d’un
codage que la présente édition veut travailler à révéler. « Nous voulons
rentrer dans nos tréfonds pour exhumer tous les signes non officiels de ce
savoir-faire », explique Nadia Adanlé Onibon. Un travail de recherche qui
doit s’étendre dans le temps et dans l’espace. Selon la promotrice, il
s’est développé autour de cet art, des contes, des proverbes, des images, des
signes, des symboles, des dessins, des noms de famille, de quartier... Cet
ensemble de signes non-formels qui échappent encore à la communauté. Déjà, il
est envisagé un ouvrage sur les motifs avec plus de 800 éléments distinctifs
liés à cet art.