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Développement des compétences en agriculture et énergie: Un projet de 57,7 milliards F Cfa initié

Economie
Le projet vient directement en appui aux programmes sectoriels de développement  des compétences dans l’agriculture et l’énergie Le projet vient directement en appui aux programmes sectoriels de développement des compétences dans l’agriculture et l’énergie

La Bad appuiera le Bénin pour la mise en œuvre de la phaseI du Projet de développement des compétences pour l’emploi dans les secteurs prioritaires, notamment l’agriculture et l’énergie, d’un coût d’environ 57,74 milliards F Cfa.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 28 déc. 2023 à 07h00 Durée 3 min.
#Développement des compétences en agriculture et énergie
Le Bénin bénéficiera d’un appui de la Banque africaine de développement (Bad) pour mettre en œuvre, entre janvier 2024 et juillet 2029, le Projet de développement des compétences pour l’emploi dans les secteurs prioritaires – Phase I  (Pdcesp-I). La direction de la Banque a soumis au conseil d'administration pour approbation une proposition d’un prêt Bad de 64,845 millions d’euros, et d’un prêt Agtf (Africa Growing Together Fund), de 16,900 millions d’euros, selon le du Rapport d’évaluation du projet (Bad, novembre 2023).
Le coût du projet est évalué à 88,03 millions d’euros, soit 57,74 milliards F Cfa, dont une contrepartie du gouvernement estimée à 6,29 millions d’euros soit 4,12 milliards F Cfa.
Le projet Pdcesp vise à renforcer les compétences et qualifications des jeunes, femmes et hommes, pour une main-d’œuvre plus innovante, entreprenante et compétitive dans les secteurs de l’agriculture et de l’énergie, précise le document. De manière spécifique, il s’agit, d’une part, de contribuer à l’amélioration de la quantité et de la qualité de l’offre de formation technique et professionnelle en lien avec la demande économique dans des secteurs à fort potentiel d’emploi et de croissance verte comme l’agriculture et l’énergie, et d’autre part, de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes bénéficiaires du projet. 
Le projet vient directement en appui aux programmes sectoriels de développement des compétences dans l’agriculture et l’énergie. Il apportera des appuis en développement d’infrastructures, accompagnés d’appuis institutionnels sélectifs pour garantir la durabilité des investissements et l’insertion professionnelle des formés. L’amélioration de l’inclusion, de l’équité axée sur le genre, la transition verte et la résilience climatique sont transversales au projet. 
Trois composantes

Le projet est arrimé à la Stratégie nationale pour l’Enseignement et la formation technique et professionnelle (Sn-Eftp 2019-2025). Il se veut transformateur et contribuera, à lui seul, à la formation d’au moins 2 000 nouveaux diplômés par an (au moins 20 % seront des femmes) dans l’agriculture et l’énergie. Il interviendra principalement sur cinq sites dans trois départements notamment  Athiémé dans le Mono, Kpomassè dans l’Atlantique et Tchaourou dans le Borgou.
Il est structuré autour de trois principales composantes. La composante 1 « Rénovation de l’offre et extension des capacités d’accueil en formation technique et professionnelle » d’un montant de 77,435 millions d’euros, vise à accroitre l’offre de la formation technique et professionnelle.
La composante 2 « Renforcement de l’employabilité et de l’insertion professionnelle des diplômés garçons et filles », d’un montant de 6,664 millions d’euros, prévoit de financer des investissements immatériels catalytiques pour garantir la durabilité des investissements en infrastructures / équipements pédagogiques et l’insertion durable des formés sur le marché du travail. Le taux de sous-emploi a été estimé à 79,3 % chez les jeunes, et à 85,1 % chez les femmes en 2015 (Emicov, 2015).
A travers la composante 3 « Gestion du projet » (3,934 millions d’euros), le Pdcesp financera, outre le fonctionnement de l’équipe de coordination du projet (Ecp), l’acquisition d’équipements et matériels (bureautique et véhicules), les audits comptables et des acquisitions, les audits de performance environnementale et sociale, et le suivi-évaluation du projet, les activités du comité de suivi du projet, et les services de consultants pour les appuis institutionnels à l’agence d’exécution et l’écosystème de l’Eftp .