La Nation Bénin...
Ce
mercredi 22 mai marque la Journée internationale de la biodiversité. Le thème
de cette année est « Contribuez au plan». Ce thème est un appel à tous en vue
de soutenir les actions de promotion de la biodiversité. Le Bénin ne dort pas
sur ses lauriers.
Le
monde entier a célébré, ce mercredi 22 mai, la Journée internationale de la
biodiversité. Encore appelée la diversité biologique, la biodiversité fait
référence à toutes les formes de la vie sur terre et les caractéristiques
naturelles qu'elle présente. Selon l’Onu, cette diversité prend en compte la vaste gamme de plantes, d'animaux et de
micro-organismes.
Instaurée
en 1993, la Journée internationale de la biodiversité vise à sensibiliser les
citoyens à la richesse des espèces végétales et animales sur Terre. Elle prône
la « conservation de la diversité biologique, l'utilisation durable de ses
éléments constitutifs et de ses ressources génétiques, ainsi que le partage
juste et équitable des avantages qui en découlent ».
Le
thème de cette année est intitulé « Contribuez au plan». Il exhorte à la
protection, au respect et à la restauration de la planète et des espèces
qu’elle renferme. Il s'agit d'un appel à l'action visant à encourager les
gouvernements, les peuples autochtones et les communautés locales, les
organisations non gouvernementales, les législateurs, les entreprises et les
activistes à mettre en évidence les moyens par lesquels ils soutiennent la mise
en œuvre du plan pour la biodiversité.
Un
tel engagement ne saurait être inutile au regard des dégâts que subit la
biodiversité du fait de la pression anthropique. La destruction de la
biodiversité est le fait de l’homme qui en subit lui aussi les conséquences.
Selon
l’Onu, « la perte de biodiversité menace tout le monde, y compris notre santé.
Il a été prouvé que la perte de biodiversité pouvait étendre les zoonoses
(maladies infectieuses transmises par les animaux aux humains) alors que,
d'autre part, si nous gardons la biodiversité intacte, elle offre d'excellents
outils pour lutter contre les pandémies, comme celles causées par les
coronavirus ».
La
protection, la conservation et la restauration de la nature sont essentielles
en vue de faire progresser le cadre mondial de la biodiversité. Ce cadre
prévoit d’ici à 2030, la restauration de 30 % des écosystèmes, la réduction de
la moitié du gaspillage alimentaire et l’investissement d’au moins 200
milliards de dollars par an dans des stratégies favorables à la biodiversité.
Ce que font le Bénin et ses partenaires
Le Bénin et ses partenaires l’ont si bien compris qu’ils ne lésinent d’ailleurs pas sur les moyens. Plusieurs projets dont celui d’investissements, de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest ont offert des alternatives aux communautés en vue de réduire leur pression sur les ressources naturelles. En 2020, le Fonds pour l’environnement mondial soutenait que « pour réduire la pression sur les ressources naturelles du site Ramsar 1017, il est prévu le financement, le développement et la mise en œuvre des activités alternatives génératrices de revenus (Aagr) au profit des populations riveraines aux Aires communautaires de conservation de la biodiversité (Accb) ». Cette option vise à promouvoir les activités génératrices de revenus en vue de réduire la pression humaine sur la biodiversité.
Dans
le Mono par exemple, la préservation de la Réserve de biosphère est devenue une
question cruciale pour les communautés riveraines. Le challenge est de
sauvegarder l’aire communautaire de conservation de la biodiversité de Naglanou
à Athiémè d’une superficie de 319,56 hectares. Les animaux préservés sur ce
site sont le Sitatunga, le Guib harnaché, le singe, le python géant.
L’aire
communautaire de conservation de la Biodiversité de la Bouche du Roy (Accb)
fait partie intégrante du site Ramsar 1017. Le plan d’aménagement et de gestion
établi pour l’Accb de la Bouche du Roy en 2016 est arrivé à terme en 2021. Très
tôt, une alternative a été trouvée pour ne pas le jeter aux oubliettes.
«
C’est ainsi que le Programme d’appui pour la préservation de la biodiversité et
les écosystèmes fragiles, à la gouvernance régionale et au changement
climatique en Afrique de l’Ouest (PAPBio) adopté de commun accord entre la
Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), l’Union
économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) et l’Union européenne (Ue) a
signé une convention de financement avec l’Union internationale pour la
Conservation de la Nature (Uicn) pour une actualisation de l’ancien qui sera
exécuté sur la période allant de 2023 à 2033 », renseigne le rapport final
d’actualisation du plan de gestion de l’Aire communautaire de conservation de
la biodiversité Bouche du Roy.
L’île
aux oiseaux de Gbeffa fait partie intégrante de l’Accb Bouche du Roy. Elle joue
également un rôle écologique indéniable et unique pour la survie d’un grand
nombre d’espèces d’oiseaux. Sur ce site, beaucoup d’efforts se font par le
gouvernement et les communautés pour la conservation et la restauration
progressive de l’écosystème des mangroves.
Soulignons
que la célébration de la Journée internationale de la biodiversité trace les
sillons pour la 16e réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la
diversité biologique (Cop 16), qui se tiendra en Colombie du 21 octobre au 1er
novembre 2024.