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Journée internationale de la diversité biologique: Exhortation et engagement à protéger la nature

Environnement
La préservation de la biodiversité est un challenge pour le Bénin La préservation de la biodiversité est un challenge pour le Bénin

Ce mercredi 22 mai marque la Journée internationale de la biodiversité. Le thème de cette année est « Contribuez au plan». Ce thème est un appel à tous en vue de soutenir les actions de promotion de la biodiversité. Le Bénin ne dort pas sur ses lauriers.

 

Par   Maryse ASSOGBADJO, le 24 mai 2024 à 06h35 Durée 3 min.
#Journée internationale de la diversité biologique

Le monde entier a célébré, ce mercredi 22 mai, la Journée internationale de la biodiversité. Encore appelée la diversité biologique, la biodiversité fait référence à toutes les formes de la vie sur terre et les caractéristiques naturelles qu'elle présente. Selon l’Onu, cette diversité prend en compte  la vaste gamme de plantes, d'animaux et de micro-organismes.

Instaurée en 1993, la Journée internationale de la biodiversité vise à sensibiliser les citoyens à la richesse des espèces végétales et animales sur Terre. Elle prône la « conservation de la diversité biologique, l'utilisation durable de ses éléments constitutifs et de ses ressources génétiques, ainsi que le partage juste et équitable des avantages qui en découlent ».

Le thème de cette année est intitulé « Contribuez au plan». Il exhorte à la protection, au respect et à la restauration de la planète et des espèces qu’elle renferme. Il s'agit d'un appel à l'action visant à encourager les gouvernements, les peuples autochtones et les communautés locales, les organisations non gouvernementales, les législateurs, les entreprises et les activistes à mettre en évidence les moyens par lesquels ils soutiennent la mise en œuvre du plan pour la biodiversité.

Un tel engagement ne saurait être inutile au regard des dégâts que subit la biodiversité du fait de la pression anthropique. La destruction de la biodiversité est le fait de l’homme qui en subit lui aussi les conséquences.

Selon l’Onu, « la perte de biodiversité menace tout le monde, y compris notre santé. Il a été prouvé que la perte de biodiversité pouvait étendre les zoonoses (maladies infectieuses transmises par les animaux aux humains) alors que, d'autre part, si nous gardons la biodiversité intacte, elle offre d'excellents outils pour lutter contre les pandémies, comme celles causées par les coronavirus ».

La protection, la conservation et la restauration de la nature sont essentielles en vue de faire progresser le cadre mondial de la biodiversité. Ce cadre prévoit d’ici à 2030, la restauration de 30 % des écosystèmes, la réduction de la moitié du gaspillage alimentaire et l’investissement d’au moins 200 milliards de dollars par an dans des stratégies favorables à la biodiversité.

 Ce que font le Bénin et ses partenaires

 Le Bénin et ses partenaires l’ont si bien compris qu’ils ne lésinent d’ailleurs pas sur les moyens. Plusieurs projets dont celui d’investissements, de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest ont offert des alternatives aux communautés en vue de réduire leur pression sur les ressources naturelles. En 2020, le Fonds pour l’environnement mondial soutenait que « pour réduire la pression sur les ressources naturelles du site Ramsar 1017, il est prévu le financement, le développement et la mise en œuvre des activités alternatives génératrices de revenus (Aagr) au profit des populations riveraines aux Aires communautaires de conservation de la biodiversité (Accb) ». Cette option vise à promouvoir les activités génératrices de revenus en vue de réduire la pression humaine sur la biodiversité.

Dans le Mono par exemple, la préservation de la Réserve de biosphère est devenue une question cruciale pour les communautés riveraines. Le challenge est de sauvegarder l’aire communautaire de conservation de la biodiversité de Naglanou à Athiémè d’une superficie de 319,56 hectares. Les animaux préservés sur ce site sont le Sitatunga, le Guib harnaché, le singe, le python géant.

L’aire communautaire de conservation de la Biodiversité de la Bouche du Roy (Accb) fait partie intégrante du site Ramsar 1017. Le plan d’aménagement et de gestion établi pour l’Accb de la Bouche du Roy en 2016 est arrivé à terme en 2021. Très tôt, une alternative a été trouvée pour ne pas le jeter aux oubliettes.

« C’est ainsi que le Programme d’appui pour la préservation de la biodiversité et les écosystèmes fragiles, à la gouvernance régionale et au changement climatique en Afrique de l’Ouest (PAPBio) adopté de commun accord entre la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) et l’Union européenne (Ue) a signé une convention de financement avec l’Union internationale pour la Conservation de la Nature (Uicn) pour une actualisation de l’ancien qui sera exécuté sur la période allant de 2023 à 2033 », renseigne le rapport final d’actualisation du plan de gestion de l’Aire communautaire de conservation de la biodiversité Bouche du Roy.

L’île aux oiseaux de Gbeffa fait partie intégrante de l’Accb Bouche du Roy. Elle joue également un rôle écologique indéniable et unique pour la survie d’un grand nombre d’espèces d’oiseaux. Sur ce site, beaucoup d’efforts se font par le gouvernement et les communautés pour la conservation et la restauration progressive de l’écosystème des mangroves.

Soulignons que la célébration de la Journée internationale de la biodiversité trace les sillons pour la 16e réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (Cop 16), qui se tiendra en Colombie du 21 octobre au 1er novembre 2024.