Campagne agricole 2025-2026: Le ministre Dossouhoui donne le top à Dassa

Campagne agricole 2025-2026

Sous le thème « Amélioration des productions végétales et animales dans le contexte des changements climatiques : quelle stratégie pour une gestion concertée des ressources naturelles ? », le ministre Gaston Dossouhoui a donné, ce vendredi 11 avril, le top de la campagne agricole 2025-2026.

Par Désiré C. VIGAN A/R Mono-Couffo, le 11 avr. 2025 à 17h41 Durée 4 min.

#Campagne agricole 2025-2026

La cérémonie de lancement officiel s’est tenue dans le voisinage de « Les fermes Ophel », un projet de Jacques Minchi installé au quartier Ayédero, dans l’arrondissement de Dassa 2, commune de Dassa-Zoumè. La cérémonie fait suite à un forum organisé, la veille, entre le ministre, les membres de son cabinet, les directeurs généraux et centraux, ainsi que les délégations des organisations du monde agricole. Initiées pour renforcer la cohésion et la solidarité dans le secteur agricole, les assises ont permis de réfléchir ensemble sur le thème de la présente campagne agricole. Elles ont également été l’occasion d’apprécier les résultats de la campagne précédente et d’évaluer les défis qui pointent à l’horizon.

Le thème de la campagne 2025-2026, dira le ministre, invite à travailler pour une gestion intégrée et participative des ressources naturelles, en vue d’assurer une sécurité alimentaire durable tout en préservant l’environnement.

Des pistes pour y parvenir ont été explorées. Il s’agit notamment de l’adoption de pratiques agricoles durables telles que le développement de variétés résistantes, l’agroécologie et l’utilisation de fertilisants organiques. Il est aussi question de la gestion des ressources en eau grâce à des systèmes d’irrigation intelligents et à la protection des bassins hydriques. Enfin, la sécurisation des systèmes d’élevage est évoquée à travers la sélection de races adaptées, la prévention des maladies et le renforcement des systèmes de sédentarisation des grands ruminants.

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De fortes mesures annoncées

Tirant les leçons des difficultés relevées au cours de la campagne écoulée et désireux de poursuivre la dynamique d’amélioration des conditions de travail des producteurs, le gouvernement a pris quelques mesures fortes. Parmi celles-ci, on peut retenir :

• le recrutement de 223 agents contractuels de droit public de l’État pour le renforcement de la mise en œuvre des politiques agricoles et l’amélioration des services de proximité aux producteurs ;

• l’acquisition de 180 000 tonnes d’engrais NPK, de 115 000 tonnes d’urée 46 %, et de 55 000 tonnes de SSP, à céder aux producteurs aux prix subventionnés respectifs de 17 000 francs CFA, 15 000 francs CFA, et 14 000 francs CFA le sac de 50 kg ;

• l’introduction de variétés adaptées et un suivi technique rapproché des producteurs ;

• le développement des chaînes de valeur des racines et tubercules pour l’amélioration de la production, de la transformation, de la commercialisation, et le soutien à la participation du secteur privé dans les filières manioc, patate douce et igname ;

• la mise en valeur efficiente et durable des périmètres aménagés, par un meilleur accès des acteurs aux intrants et services de qualité, permettant l’amélioration de la productivité et de la compétitivité des filières agricoles.

Soja : 16,33 % de taux d’accroissement

Le point des résultats de la campagne agricole 2024-2025 fait état d’une grande avancée dans la marche du Bénin vers son autosuffisance alimentaire. Les meilleurs résultats ont été obtenus au niveau de la production céréalière. En témoignent les taux d’accroissement estimés à 14,33 % pour le maïs et à 5,52 % pour le riz. Le soja a enregistré un taux d’accroissement de 16,33 %, pour une production de 606 016 tonnes.

Au niveau de la production maraîchère, le piment et l’oignon sont les spéculations ayant connu les plus fortes hausses, avec des taux d’accroissement respectifs de 20,523 % et 24,36 %.