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Germain Wanvoègbè sur la reconnaissance internationale du Bénin: « Nous voulons faire du mini-foot un levier de rayonnement sportif »

Sports
Germain Wanvoègbè, président de la Fédération béninoise de mini-foot (Fbmf) Germain Wanvoègbè, président de la Fédération béninoise de mini-foot (Fbmf)

Le mini-football béninois vient d’entrer dans une nouvelle ère avec sa reconnaissance officielle par la Fédération internationale de mini-foot. Dans cet entretien exclusif, Germain Wanvoègbè, président de la Fédération béninoise de mini-foot (Fbmf), revient sur le processus ayant conduit à cette affiliation, les ambitions futures, ainsi que les retombées pour le pays et les acteurs du secteur. Il évoque également les préparatifs de la première participation du Bénin à la Can de la discipline qui aura lieu en juillet prochain en Libye.

Par   Abdul Fataï SANNI, le 23 juin 2025 à 10h22 Durée 3 min.
#mini-football béninois

La Nation : Vous êtes le premier responsable de l’instance qui dirige le mini-foot au Bénin. La Fédération mondiale vient de reconnaître officiellement le Bénin. Quel a été votre sentiment à l’annonce de cette bonne nouvelle ?

Germain Wanvoègbè : Un profond sentiment de joie et de fierté. C’est une reconnaissance non seulement pour notre fédération, mais surtout pour le Bénin tout entier. Cela montre que notre travail est reconnu au-delà de nos frontières. C’est une grande avancée qui nous ouvre désormais les portes des compétitions internationales les plus prestigieuses.

Comment ce processus d’affiliation s’est-il déroulé ?

Le chemin a été long et exigeant. Il nous a fallu de la persévérance, une vision claire et surtout une équipe dynamique et engagée. Il a fallu convaincre, prouver notre sérieux à travers des démarches administratives rigoureuses, des rapports d’activités et des démonstrations concrètes de la vitalité de la discipline au plan national. Nous avons tenu bon, et aujourd’hui nous sommes fiers de cette victoire collective.

Quelles sont les retombées de cette affiliation pour le Bénin ?

Elles sont nombreuses. D’abord, le Bénin est désormais membre à part entière de la grande famille du mini-foot mondial. Cela signifie que nos sélections participeront aux compétitions internationales, tant continentales que mondiales. Cela permettra à nos joueurs de se frotter au haut niveau, de progresser et, pourquoi pas, d’évoluer un jour dans des clubs étrangers. C’est aussi un signal fort pour les partenaires potentiels et les autorités publiques que cette discipline a de l’avenir.

Quelles sont les priorités de la Fédération après cette intégration ?

Nous allons poursuivre le travail de structuration à l’échelle nationale. Il faut renforcer les bases dans chaque département, implanter la discipline dans les écoles, organiser régulièrement des compétitions, former les encadreurs… L’objectif est de révéler le Bénin à travers cette discipline dynamique, accessible et spectaculaire.

Pour ceux qui ne le savent pas encore, en quoi le mini-foot diffère-t-il du football classique ?

Le mini-football ou minifoot, est une variante du football à 11. Il se joue à 6 contre 6 sur un terrain réduit, souvent synthétique et entouré de barrières. Les règles sont adaptées pour favoriser la rapidité, la technique et l’endurance. C’est un sport très intense, très tactique, où chaque erreur peut être immédiatement sanctionnée. Il séduit beaucoup de jeunes et gagne en popularité à travers le monde.

Le Bénin se prépare à disputer sa première Can de mini-foot. Quel bilan faites-vous de la préparation ?

Le bilan est positif. Le sélectionneur national et son staff ont entamé les préparatifs, il y a quelques semaines. Trois matchs amicaux ont déjà été disputés pour tester le niveau de l’équipe. Les joueurs montrent de l’engagement, et l’ambiance de travail est saine. Tout est mis en œuvre pour une bonne représentation du Bénin.

Quel est l’objectif fixé par la Fédération pour cette première participation ?

Nous avons assigné à l’équipe l’objectif d’atteindre la finale. Ce n’est pas une ambition démesurée, mais un cap qui nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmes. Bien sûr, tout dépendra aussi des réalités du terrain, mais nous croyons en nos chances.

La Fédération accompagne-t-elle l’équipe dans sa mission ?

Oui, dans la mesure de nos moyens. Nous faisons tout notre possible pour mettre l’équipe dans les meilleures conditions. Les moyens sont certes limités, mais la volonté est là. 

Vous avez également initié une formation à l’endroit des médias. Pourquoi cette démarche ?

Le mini-foot est encore peu connu du grand public. Notre stratégie de vulgarisation passe par les médias. En formant les journalistes aux spécificités de cette discipline, nous voulons les rendre plus aptes à en parler, à la valoriser et à en faire la promotion auprès du grand public. Le soutien médiatique est un levier essentiel pour ancrer le mini-foot dans le paysage sportif béninois.

Un mot de fin, notamment à l’endroit du gouvernement et des acteurs sportifs ?

Nous lançons un appel au gouvernement, aux partenaires privés, aux sponsors et à toute la famille sportive béninoise. Le mini-football mérite d’être soutenu. C’est une discipline d’avenir, qui peut contribuer à la formation de la jeunesse, à la cohésion sociale et au rayonnement de notre pays. Nous avons besoin de tout le monde pour faire du mini-foot un sport populaire au Bénin.