Grand Prix international des Amazones: Awa Bamogo, reine de la Marina

Le cyclisme féminin africain s’est offert un moment de lumière, dans l’après-midi du samedi 3 mai dernier à Cotonou lors du Grand Prix international des Amazones. A cette occasion, le Boulevard de la Marina s’est transformé en piste d’exception pour accueillir la première édition de cette compétition. Une course historique qui a réuni les meilleures cyclistes féminines de la sous-région. Au terme de quatre tours de circuit, soit 53,80 kilomètres parcourus à une vitesse moyenne de 36,19 km/h, la Burkinabè Awa Bamogo a été la plus rapide à franchir la ligne d’arrivée. En 1h 29’12”, la championne burkinabè a fait parler son expérience, notamment acquise sur les pistes des Jeux olympiques et des championnats du monde. Derrière elle, sa compatriote Zoungrana Lamoussa a résisté jusqu’au bout, terminant dans le même temps. Sur la dernière marche du podium, la Béninoise Charlotte Mètoévi s’est illustrée en offrant au public béninois une médaille de bronze pour cette grande première. « Ce podium est une logique. Quand vous avez des athlètes qui ont déjà participé à des compétitions de haut niveau, elles savent gérer la pression et les moments décisifs », a commenté Yao Allah-Kouamé, président de la Confédération africaine de cyclisme, présent sur le site.

Un symbole fort pour le cyclisme féminin 

Initiée par la Fédération béninoise de cyclisme (Fbc), cette compétition constitue un évènement de promotion du cyclisme féminin en Afrique de l’Ouest. En marge du Tour cycliste international du Bénin, le Grand Prix international des Amazones vise à offrir une tribune de visibilité et de compétition aux femmes cyclistes, souvent reléguées au second plan dans les grands rendez-vous continentaux. Pour Charlotte Mètoévi, cette médaille de bronze a un goût particulier. Elle incarne l’espoir d’une relève locale capable de rivaliser avec les meilleures de la région. Acclamée par le public béninois, la cycliste n’a pas caché son émotion à l’arrivée, saluant l’initiative et appelant à plus d’investissement dans le cyclisme féminin.

Si la Burkinabè Awa Bamogo a été la plus forte ce samedi, elle a surtout ouvert la voie. Celle d’un avenir où les femmes auront toute leur place sur les routes d’Afrique.