La Nation Bénin...
L’agence onusienne en charge de la météo tire la sonnette d’alarme. Selon un bulletin publié par l'Organisation météorologique mondiale, les températures mondiales devraient atteindre des niveaux record au cours des cinq prochaines années, sous l'effet des gaz à effet de serre qui retiennent la chaleur dans l’atmosphère, et du phénomène naturel El Niño.
D’après l'Organisation météorologique mondiale (Omm), il est probable, à 66 %, qu’entre 2023 et 2027 la température moyenne annuelle à la surface de la terre dépasse le niveau de 1,5°C spécifié dans l'Accord de Paris, pendant au moins une année. Il est aussi probable, à 98 %, que cette période devienne la plus chaude jamais enregistrée avec un pic qui durerait au moins 12 mois. Le secrétaire général de l’Omm, le Professeur finlandais Petteri Taalas, a déclaré que des dépassements temporaires de ce seuil seront constatés fréquemment.
L’Accord de Paris de 2015 vise à contenir l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels de 1850 à 1900 et si possible à 1,5 °C par rapport à ces mêmes niveaux.
Le risque de dépasser temporairement 1,5 °C a augmenté régulièrement depuis 2015. De 2017 à 2021, le risque était de 10 %. Selon Dr Leon Hermanson, expert scientifique du Met Office qui a dirigé le rapport, « les températures moyennes mondiales devraient continuer à augmenter, nous éloignant de plus en plus du climat auquel nous sommes habitués ».
Phénomène El Niño
Après plusieurs années d’absence, le phénomène météorologique El Niño devrait revenir au deuxième semestre. Il se caractérise par une hausse de la température à la surface de l’océan Pacifique de plusieurs degrés et entraîne des épisodes climatiques extrêmes. Ainsi, le risque de constater une avalanche de catastrophes climatiques est réel. Le Secrétaire général de l’Omm a confirmé qu’on « s'attend à ce qu'un phénomène El Niño se développe dans les mois à venir, ce qui, combiné au changement climatique induit par l'homme, poussera les températures mondiales vers des territoires inexplorés », a-t-il ajouté.
En 2023, les températures à proximité de la surface devraient être supérieures à la moyenne 1991-2020 dans presque toutes les régions, à l'exception de l'Alaska, de l'Afrique du Sud, de l'Asie du Sud et de certaines parties de l'Australie. Certaines parties de l'océan Pacifique devraient être plus fraîches que la moyenne. Les régimes de précipitations suggèrent un risque accru de conditions plus sèches sur l'Amérique centrale et le sud-ouest de l'Amérique du Nord.
Répercussions
Le chef de l’Omm a souligné que ces périodes de fortes chaleurs entraîneront « des répercussions considérables sur la santé, la sécurité alimentaire, la gestion de l'eau et l'environnement » et qu’il faudrait s’y préparer.
L'Organisation météorologique mondiale publiera sa déclaration provisoire sur l'état du climat mondial en 2023 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (Cop28) qui se tiendra du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï (Emirats arabes unis).