Attractivité: Les portes de la Chine restent largement ouvertes

Ces dernières années, la mondialisation économique a été assombrie par des sentiments anti-mondialisation, certains pays occidentaux rapatriant des capitaux, des industries et des emplois, boycottant les entreprises étrangères sous couvert de "sécurité nationale". En outre, certains médias occidentaux ont accusé la Chine de régresser en matière d'ouverture et ont refusé de reconnaître son statut d'économie de marché. Quel que soit le degré d'ouverture de la Chine, il semble que le pays ne répondra jamais aux normes occidentales. Mais l'ouverture de la Chine a-t-elle diminué comme on l'a accusé ?

Les chiffres suivants montrent clairement que la réponse est Non. La Chine a conservé sa position de première nation commerçante au monde pour les marchandises pendant sept années consécutives. Au cours du premier semestre 2024, la valeur des exportations de produits tels que les automobiles, les navires et les circuits intégrés a augmenté respectivement de 22,2 %, 91,1 % et 25,6 % d'une année à l'autre.

La Chine a activement élargi son cercle d'amis dans le cadre de la coopération économique et commerciale mondiale. Ses échanges avec les pays partenaires dans le cadre de l'initiative "la Ceinture et la Route" (Bri) ont augmenté de 7,2 % en glissement annuel au cours du premier semestre 2024. Le nombre de trains de marchandises de China Railway Express a dépassé l'objectif de 10 000, avec 19 jours d'avance par rapport à la même période cible de l'année précédente, avec une augmentation du volume total de fret de 11 pour cent.

La Chine propose l'entrée sans visa à un nombre croissant de pays. Au cours du premier semestre 2024, plus de 14 millions d'étrangers sont entrés en Chine, ce qui représente un quasi-doublement du nombre d'entrées sans visa d'une année à l'autre. Grâce à la mise en œuvre rapide d'une série de mesures de ce type, la Chine ouvre davantage ses secteurs et crée plus d'opportunités pour les investissements étrangers.

Malgré les sentiments anti-mondialisation, les portes de la Chine restent ouvertes et ne cesseront de s'ouvrir. Dans le communiqué de la troisième session plénière du 20e comité central du parti communiste chinois, il est indiqué que "l'ouverture est une caractéristique déterminante de la modernisation chinoise". Nous devons rester attachés à la politique fondamentale de l'État qui consiste à s'ouvrir au monde extérieur et continuer à promouvoir la réforme par l'ouverture. En tirant parti des atouts de l'énorme marché chinois, nous renforcerons notre capacité d'ouverture tout en développant la coopération avec d'autres pays et en mettant en place de nouvelles institutions pour une économie ouverte de plus haut niveau. Nous élargirons régulièrement l'ouverture institutionnelle, approfondirons la réforme structurelle du commerce extérieur, poursuivrons la réforme des systèmes de gestion des investissements entrants et sortants, améliorerons la planification de l'ouverture régionale et affinerons les mécanismes d'une coopération de haute qualité dans le cadre de l'initiative "la Ceinture et la Route".

L'ouverture est ancrée dans le tissu culturel de la Chine

La philosophie d'ouverture de la Chine s'applique à un niveau civilisationnel et ne vise pas seulement à renforcer la compétitivité.

L'ouverture et le développement s'inscrivent dans la continuité de la tradition d'inclusion et d'intégration de la nation chinoise. S'inspirer des réalisations de la civilisation humaine mondiale est le secret du développement durable de la nation chinoise. De l'ouverture de la Chine au monde à l'ouverture du monde à la Chine, de l'apprentissage de l'Est par l'Ouest à l'apprentissage mutuel entre l'Est et l'Ouest ainsi qu'à l'intégration mutuelle entre le Nord et le Sud, la philosophie d'ouverture de la Chine est en constante évolution.

Du développement pour la revitalisation de la Chine à l'alignement de ses propres objectifs de développement sur ceux du monde, en passant par la fourniture de biens publics plus nombreux et de meilleure qualité à la communauté internationale, la philosophie chinoise du développement ne cesse d'évoluer.

La Chine croit fermement à la règle selon laquelle l'ouverture apporte le progrès, tandis que l'isolement conduit inévitablement au retard. La douloureuse leçon que la Chine a apprise au cours du siècle qui a suivi les guerres de l'opium au XIXe siècle est que l'arriération rend vulnérable aux attaques. En fait, cette vulnérabilité s'explique par l'absence d'ouverture sur le monde.

Au XIXe siècle, la petite économie paysanne autosuffisante de la Chine a été rapidement vaincue par la civilisation ouverte et industrielle de l'Occident. Aujourd'hui, la Chine est le seul pays à avoir inscrit l'"ouverture" dans sa Constitution, ce qui en fait une politique nationale. La politique de réforme et d'ouverture représente une voie correcte qui correspond aux conditions nationales de la Chine et répond aux besoins de l'époque.

Par conséquent, la Chine a mis en œuvre une stratégie d'ouverture plus proactive, a déployé des efforts pour construire un réseau mondial de zones de libre-échange de haut niveau, a accéléré le développement de zones pilotes de libre-échange et la construction du port de libre-échange de Hainan, et a fait de la Bri un bien public international très populaire et une plateforme de coopération internationale.

Une ouverture de haut niveau en cours

La Chine promeut activement une ouverture de haut niveau dans tous les domaines. Depuis le 18e congrès national du parti communiste chinois, le président Xi Jinping a de plus en plus insisté sur le rôle de l'ouverture dans la conduite des réformes. Il a insisté à plusieurs reprises sur la nécessité de s'aligner de manière proactive sur des règles commerciales et économiques internationales de haut niveau, en élargissant constamment l'ouverture institutionnelle dans des domaines tels que la réglementation, la gestion et les normes. Cette approche vise à établir de nouveaux critères d'ouverture et à développer une économie ouverte de plus haut niveau. Lors de la session, le président Xi a réitéré l'importance de l'élargissement progressif de l'ouverture institutionnelle.

L'ouverture institutionnelle de haut niveau signifie que l'objectif de l'ouverture de la Chine passera du commerce des marchandises au commerce des services, et de la libre circulation des marchandises et des facteurs de production à une ouverture institutionnelle fondée sur des règles. Ces dernières années, la Chine a achevé les négociations en vue d'un accord global sur l'investissement (Cai) avec l'Union européenne et a demandé à adhérer à l'accord global et progressif pour le partenariat transpacifique (Cptpp) et à l'accord de partenariat pour l'économie numérique (Depa).

De la réforme systémique à l'ouverture institutionnelle, la Chine accélère ses efforts pour s'aligner sur des normes économiques et commerciales internationales élevées et participe activement aux négociations sur les règles économiques et commerciales internationales.

Avec l'ouverture de haut niveau, l'ouverture proactive de la Chine devient plus substantielle. Avec la BRI et l'Exposition internationale d'importation de la Chine (Ciie), la Chine passe d'une ouverture passive à une ouverture proactive, d'un développement ouvert à une ouverture axée sur le développement, et d'une ouverture visant à promouvoir la réforme à une réforme visant à promouvoir l'ouverture. Les initiatives proposées par la Chine, telles que la Bri, ne visent pas seulement la mondialisation des entreprises chinoises, mais aussi l'accueil favorable réservé aux produits, services, idées et même modèles de développement chinois.

Dans le cadre de la Bri, la Chine renforce activement sa coopération avec les pays partenaires en matière de stratégies de développement, de mécanismes institutionnels et de plateformes d'échange, promouvant ainsi la coopération bilatérale et régionale. Parmi les exemples, citons l'Union économique eurasienne dirigée par la Russie, l'initiative "Bright Road" du Kazakhstan, la vision "Global Maritime Fulcrum" de l'Indonésie, le plan de reconstruction et de redressement économique de l'Afrique du Sud et le projet égyptien de développement du corridor du canal de Suez.

Les principaux problèmes du monde actuel résident dans le déséquilibre du développement économique entre le Nord et le Sud, le ralentissement de la mondialisation économique et le désordre important des politiques économiques entre les pays. Contrairement à la pratique courante aux États-Unis et en Europe, qui consiste à accroître activement les exportations et à réduire les importations pour réduire les déficits commerciaux, la Chine continue d'augmenter ses importations.

Sous la direction du président Xi Jinping, l'Exposition internationale des importations de Chine (China International Import Expo, Ciie) a été créée en tant que première exposition nationale au monde ayant pour thème les importations, offrant le vaste marché intérieur de la Chine à d'autres pays et devenant ainsi un bien public international partagé à l'échelle mondiale. Lors de la 6e Ciie en 2023, 72 pays et organisations internationales ont participé aux expositions nationales, tandis que 3 486 entreprises de 128 pays et régions ont présenté 442 nouveaux produits, technologies et services lors des expositions d'entreprises.

En outre, le président Xi a prévu la Foire internationale du commerce des services de Chine (Ciftis) et l'Exposition internationale des produits de consommation de Chine (Cicpe) pour faire avancer sa vision de la libéralisation du commerce et de la mondialisation de l'économie.

S'en tenir aux principes et aux lignes de fond tout en s'ouvrant

L'ouverture de la Chine repose sur des principes et des lignes de conduite. Elle ne compromettra en aucun cas ses intérêts nationaux essentiels et les intérêts fondamentaux de son peuple, et elle sauvegardera résolument sa souveraineté et sa dignité nationale.

Les accusations selon lesquelles la Chine reviendrait sur son ouverture, alors que le pays ne fait qu'adhérer à ses principes et éviter les pertes, sont gravement erronées et moralement douteuses. La rhétorique répétée de certains pays occidentaux sur le recul de la Chine en matière d'ouverture n'est qu'une tentative de dissimuler leur propre déclin.

En déplaçant leurs chaînes d'approvisionnement vers des pays politiquement et économiquement "sûrs" ou "à faible risque", l'Occident vise à saper la position de la Chine en tant qu'"usine du monde", permettant à des pays comme l'Inde et le Viêt Nam de détourner la fabrication de la Chine et de la remplacer afin de remodeler les chaînes d'approvisionnement mondiales en leur faveur. Ces accusations sont des tentatives de l'Occident de trouver des excuses pour se dissocier de la Chine et créer une "nouvelle mondialisation" ou une "mondialisation hémisphérique".

Le président chinois Xi Jinping a souligné à plusieurs reprises que le monde bénéficiera du bien-être de la Chine et vice versa. Face aux sentiments anti-mondialisation, la Chine continue de poursuivre une ouverture de haut niveau, de s'aligner sur des règles économiques et commerciales internationales de haut niveau, de promouvoir régulièrement l'ouverture institutionnelle, de renforcer l'interaction entre les marchés et les ressources nationaux et internationaux, de consolider le commerce et les investissements étrangers, et de favoriser de nouveaux avantages dans la coopération et la concurrence économiques internationales. La philosophie et la pratique de la Chine en matière d'ouverture et de développement sont passées de passives à proactives et ont fourni des solutions chinoises pour promouvoir la mondialisation.

Professeur à l'université Renmin de Chine, expert auprès du Conseil chinois pour la promotion du commerce international et chercheur principal à l'Institut Taihe.