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Banque africaine de développement (Bad) Sidi Ould Tah: «Je suis prêt. Maintenant, au travail »

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Sidi Ould Tah Sidi Ould Tah

Sidi Ould Tah a une réputation de bâtisseur et de stratège. Cela a, sans aucun doute, milité en sa faveur pour sa désignation à la tête de la Banque africaine de développement (Bad). L’ancien ministre de l’Économie et des Finances de la Mauritanie sait qu’il est attendu sur de nombreux chantiers avec des réponses concertées et audacieuses. 

Par   Josué F. MEHOUENOU, le 30 mai 2025 à 12h31 Durée 3 min.
#Banque africaine de développement (Bad)

Sidi Ould Tah n’est pas tant un réformateur. Ce qui fait sa particularité, c’est sa vision pour l’institution dont il prend désormais les rênes. En devenant le neuvième président de l’institution panafricaine pour les cinq prochaines années, le Mauritanien qui a quitté récemment ses fonctions à la tête de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) qu’il a dirigé pendant une décennie, sait sur quoi il est attendu. Après plus de 35 ans d’exercice dans la sphère de la haute finance, Sidi Ould Tah entend insuffler une dynamique nouvelle à l’institution panafricaine dès sa prise de fonction à compter du 1er septembre prochain.

Il devra surfer sur la continuité des "High 5", éclairer, nourrir, industrialiser, intégrer et améliorer la qualité de vie des populations…, les cinq priorités établies par son successeur. Mais c’est surtout faire face aux exigences actuelles dans un contexte international, où le retour de Trump au pouvoir semble chambouler la donne financière internationale, qui semble le plus dur pour lui. Pas assez pour se faire des soucis pour le nouveau président de la Bad qui, comme son prédécesseur, l’homme au nœud papillon, ne manque pas de moyens pour y faire face. Sidi Ould Tah sait que le bilan du Nigérian Akinwumi Adesina qui a fait tripler le bilan de l’institution, la passant de 93 à 318 milliards de dollars ne permet aucun laxisme. A 60 ans, il a le défi de la restructuration des économies africaines. 

D’ailleurs, les premiers mots du nouveau président sont rassurants. A peine élu, Sidi Ould Tah a prononcé un bref discours. « J’aimerais remercier l’Afrique pour la confiance qu’elle vient de m’accorder. Je vous remercie pour cet honneur dont je mesure la responsabilité et le devoir qui l’accompagne ».