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Shunyi : un concentré d’innovations, de secteurs émergents et d’histoire

Port d’entrée sur Pékin, Shunyi avec ses 1,326 million d’habitants est présenté comme l’un des poumons économiques émergents de la Chine. Entre innovations et développement, le district garde une main tendue sur l’histoire et ne boude pas les loisirs.

Par   De Pékin, Josué F. MEHOUENOU, le 20 avr. 2023 à 10h03 Durée 3 min.


Base nationale pour le commerce culturel international, centre de restauration des reliques culturelles de Beijing, port international aux fleurs de Pékin, distillerie Niulanshan… Pour le visiteur qui part à la découverte du district de Shunyi au nord-est de la municipalité de Pékin, il y a tant de choses à découvrir. A à peine trente kilomètres du centre-ville de Pékin, Shunyi avec ses 1 021 kilomètres carrés est surtout célèbre pour l’aéroport international de Pékin qu’il abrite. Mais son charme ne s'arrête pas là. Shunyi est l’une des nouvelles villes dont le tracé urbain bien réalisé permet le développement des réseaux de transport. Les services municipaux le présentent comme « la porte d’entrée des échanges extérieurs de Pékin, une fenêtre d’échanges extérieurs pour Pékin et même la Chine dans son ensemble ». Sa géolocalisation unique, son transit rapide, son accès aux routes express internationales comme entre Pékin et Frankfort en font une « plaque tournante aérienne qui relie les trois principaux marchés aériens du monde à savoir l’Asie, l’Europe et les États-Unis ». Avec ses réseaux ferroviaire et autoroutier à grande vitesse, le district de Shunyi joue un rôle clé dans le développement de plusieurs villes. Il est aussi une base industrielle solide avec l’implantation de grandes firmes qui opèrent dans les automobiles intelligentes à énergie nouvelle, l’aviation, la production industrielle…

Réserve de talents


On y retrouve tous les géants de l’automobile, ce qui « donne une croissance commerciale significative au district de Shunyi», renseigne une série de documentations sur la ville. Les services municipaux assurent également que cette localité a connu « un développement fulgurant dans des secteurs émergents tels que la finance industrielle, les services médicaux transfrontaliers et les conventions et expositions commerciales, l’optimisation accélérée de l’écologie de l’innovation technologique ». L’autre nom de Shunyi, c’est
« Réserve de talents de grande qualité ». Ce district mise gros sur les ressources éducatives et de premier plan. On y retrouve onze grandes écoles internationales telles que Key stone academy et New talent academy, huit établissements d’enseignement supérieur et quatre lycées premium de niveau municipal.
Il abrite une communauté mondiale de talents et travaille à créer un environnement propice à la croissance des talents mondiaux. De la Chine et d’autres pays du monde, ils s’y croisent pour confronter leur génie et faire jaillir l’innovation. Pas étonnant que la localité aligne de grands Business college, des plateformes numériques de renom et de nombreuses initiatives dont le concours d’entrepreneuriat
« Hiccol ». On y dénombre quelque 180 000 travailleurs industriels avec une communauté digitale d’environ 10 000 professionnels. Scientifiques, entrepreneurs, investisseurs, avocats, ingénieurs et gestionnaires professionnels en ont fait leur cité. En somme, « un environnement propice pour attirer des talents haut de gamme des marchés nationaux et étrangers » dans un environnement commercial hautement mondialisé partagé par 800 entreprises à capitaux étrangers dont plus de 80 entreprises multinationales. « C’est un cadre de vie mondialisé», aiment répéter ses services municipaux.

L’art de la conservation tient sa place

Le Centre de restauration des reliques culturelles de Beijing fait partie depuis novembre 2016 du premier lot de structures chinoises à qui il a été délivré le « Certificat de qualification pour la restauration de reliques culturelles » des collections nationales par le bureau du patrimoine culturel de Pékin. On retrouve en son sein la meilleure équipe d’experts en restauration de reliques culturelles et capacités technologiques connexes, selon les guides des lieux. Au total, une dizaine d’experts seniors, de maîtres de la restauration du patrimoine et d'héritiers du patrimoine de tous les types. Ils ont travaillé à la restauration et à la conservation d’un pan important du patrimoine surtout religieux de la Chine avec à la clé de nombreux objets de piété qui témoignent de la pratique du bouddhisme en majorité. Le silence des lieux témoigne du repos de ces dieux qui continuent de faire objet de vénération. A cela s’ajoute une décoration qui, au-delà de l’artistique, dévoile divers messages et illustre la forte croyance des adeptes de cette religion. Devenir leader de l’industrie de la conservation et de la restauration des reliques en Chine, c’est aussi là l’un des objectifs que visent les experts de ce Centre de restauration. Zhao Bole, qui en est le représentant légal, explique qu’il s’agit pour ses équipes et lui d’« assumer la responsabilité sociale de construire une entreprise de conservation et de restauration du patrimoine d'un nouveau concept afin de contribuer à la promotion de la culture et de l'art traditionnel ».
La distillerie Niulanshan fait partie des attractions que Shunyi expose avec fierté. Cette sorte de musée de l’alcool conserve les breuvages les plus anciens du pays et en dresse même par endroits la généalogie et l’évolution dans le temps afin de permettre au visiteur de voyager à travers les saveurs alcoolisées d’une période à une autre. Ce qui fait davantage l’attractivité des lieux, c’est que l’activité n’a pas cessé. Les ambitions des pionniers de ce projet continuent d’être perpétuées sur les lieux et il est loisible au visiteur de marquer des arrêts dégustation. Sur l’aile dégustation, la distillerie Niulanshan est tout sauf avare. Elle en offre de toutes les saveurs. « La liqueur fabriquée ici est extraordinairement savoureuse et sucrée… En tant que fabricant de spiritueux bien connu en Chine, la distillerie Niulanshan vend des produits dans cinq lignes principales sur les marchés nationaux et étrangers », précise un de ses responsables. La « philosophie opérationnelle » des lieux, c’est de « faire de la bonne liqueur pour répondre aux demandes des consommateurs ». On retrouve également sur les lieux le musée de la culture de l’alcool Niulanshan Erguotou de Pékin et le musée de la culture de l’alcool de l’Association chinoise des boissons alcoolisées ■