Au Conseil de sécurité de l’Onu, ce vendredi, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a dressé un bilan totalement négatif de l’action de la Minusma. Alors que la mission a été déployée en 2013 pour sécuriser le Nord du Mali alors en proie à une montée djihadiste, la situation s’est détériorée au fil des années, à en croire Abdoulaye Diop. « Après plusieurs années de déploiement des forces de la Minusma sur le terrain, la situation sécuritaire, qui concernait jadis le Nord du pays, s’est progressivement dégradée dans les autres régions du Mali, notamment le Centre», fait observer le chef de la diplomatie malienne. « Pour le gouvernement du Mali, le constat est clair : la Minusma n’a pas atteint son objectif fondamental», poursuit-il.
Les forces de défense et de sécurité s’autosuffisent
Pour le ministre des Affaires étrangères, les forces de défense et de sécurité maliennes arrivent à assumer « les missions de sécurisation des personnes et des biens ; de lutte contre la criminalité, le grand banditisme, la traite des personnes et le trafic de drogue ; les missions d’escorte des véhicules de transport ; de sécurisation des foires hebdomadaires dans les localités sensibles; ainsi que les missions de sécurisation de frontières, grâce au renforcement de l’outil sécuritaire et de défense», et ceci au grand bonheur des populations maliennes.
À en croire Abdoulaye Diop, non seulement la minusma a raté son but, mais elle
« semble devenir partie du problème en alimentant les tensions intercommunautaires exacerbées par des allégations d’une extrême gravité et qui sont fortement préjudiciables à la paix, à la réconciliation et à la cohésion nationale ». En conclusion, la seule issue qui reste pour la mission onusienne est son « retrait sans délai » du Mali, soutient le chef de la diplomatie malienne ■