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Sécurité et santé dans les secteurs d’activités à hauts risques: La Cnss pour le renforcement des actions d’intervention

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Une journée pour réfléchir sur les défis de la sécurité et santé au travail dans les entreprises Une journée pour réfléchir sur les défis de la sécurité et santé au travail dans les entreprises

A l’instar des autres Etats membres de l’Interafricaine de la prévention des risques professionnels, le Bénin a célébré la 28e Journée africaine de la prévention des risques professionnels (Japrp). A l’occasion, la direction générale de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), avec le soutien du ministère du Travail et de la Fonction publique, a organisé, mardi 30 avril dernier, au profit des responsables d’entreprises des secteurs formel et informel, des acteurs du domaine de la santé et sécurité au travail et bien d’autres, une journée de réflexion sur les défis de la sécurité et santé au travail dans les entreprises.

Par   Isidore GOZO, le 02 mai 2024 à 06h48 Durée 3 min.
#Santé #sécurité

Rendez-vous de réflexions et de partage de bonnes pratiques.  La célébration de la 28e édition de la Journée africaine de la prévention des risques professionnels est l’occasion pour les responsables d’entreprises des secteurs formel et informel, d’entreprises opérant dans le domaine de la santé et sécurité au travail, les Organisations de la société civile d’identifier les secteurs à fort potentiel de risques au Bénin, d’élaborer des stratégies de prévention pour chaque secteur à risque en tenant compte des spécificités locales, des ressources disponibles, et d’évaluer l’efficacité des mesures de prévention mises en œuvre pour une amélioration continue de la sécurité et de la santé au travail. Placée sous le thème : « La sécurité et santé au travail dans les secteurs d’activités à fort potentiel de risques : défis et stratégies d’intervention», cette rencontre a été organisée par la direction générale de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) avec le soutien du gouvernement à travers le ministère du Travail et de la Fonction publique. 

Pour Apollinaire Tchintchin, directeur général de la Cnss, les risques professionnels sont présents dans tous les secteurs d’activités de la vie économique mais semblent être plus récurrents dans certains secteurs qu’il convient de qualifier de secteurs à hauts risques. Se référant aux enquêtes de l’Organisation internationale du travail (Oit), il fait savoir que les secteurs à hauts risques en Afrique concernent l’agriculture, la construction, le secteur manufacturier et les services de santé. Ces secteurs, à l’en croire, sont confrontés à une combinaison de risques physiques, chimiques, biologiques, ergonomiques, psychosociaux entraînant un nombre significatif d’accidents de travail.

Apollinaire Tchintchin précise que l’objectif de la rencontre est de renforcer les actions en faveur de la sécurité et santé au travail dans les secteurs à fort potentiel de risques au Bénin et dans l’espace communautaire.

 Des actions coordonnées

 Au nom du ministre du Travail et de la Fonction publique, Germain Alokpo souligne qu’une prévention efficace des risques professionnels nécessite des actions coordonnées afin de garantir aux travailleurs, un environnement de travail sain et salubre qui préserve leur intégrité physique et psychique. Si des efforts sont faits pour la promotion de la sécurité et de la santé au travail au profit des travailleurs en général, il fait observer qu’il n’en demeure pas moins que dans les secteurs à fort potentiel de risques tels que l’agriculture, l’industrie, la construction, le secteur manufacturier et les services de santé, les statistiques d’accidents de travail et de maladies professionnelles restent préoccupantes. « Sur la période de 2021 à 2023, en dépit des actions de prévention déployées par la Cnss et des Ong spécialisées, le nombre total d’accidents enregistrés est passé de 1230 à 1554. Quant au nombre de décès, il a évolué de 13 cas en 2021 à 15 en 2022 et 2023 », a-t-il informé en indiquant que ces chiffres démontrent, à suffisance, la nécessité d’engager des actions hardies pour faire face aux problèmes.

Germain Alokpo rappelle que le gouvernement, à travers ces programmes d’action 2016-2021 et 2021-2026, a entrepris des réformes structurelles impactant plusieurs secteurs d’activités économiques. Il cite la mise en place de la Zone économique de Glo-Djigbé avec l’installation de plusieurs entreprises, la construction de plusieurs infrastructures d’utilité publique, l’accroissement de la production agricole, l’amélioration du plateau technique des hôpitaux, ce qui entraîne indubitablement le recrutement d’une main d’œuvre   importante dont la protection est essentielle. Le représentant du ministre exhorte les participants à des débats fructueux afin de sortir des conclusions pertinentes et utiles visant la prévention et la protection des travailleurs dans les secteurs à fort potentiel de risques.