La Nation Bénin...
A
l’instar des autres Etats membres de l’Interafricaine de la prévention des
risques professionnels, le Bénin a célébré la 28e Journée africaine de la
prévention des risques professionnels (Japrp). A l’occasion, la direction
générale de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), avec le soutien du
ministère du Travail et de la Fonction publique, a organisé, mardi 30 avril
dernier, au profit des responsables d’entreprises des secteurs formel et
informel, des acteurs du domaine de la santé et sécurité au travail et bien
d’autres, une journée de réflexion sur les défis de la sécurité et santé au
travail dans les entreprises.
Rendez-vous
de réflexions et de partage de bonnes pratiques. La célébration de la 28e édition de la
Journée africaine de la prévention des risques professionnels est l’occasion
pour les responsables d’entreprises des secteurs formel et informel,
d’entreprises opérant dans le domaine de la santé et sécurité au travail, les
Organisations de la société civile d’identifier les secteurs à fort potentiel
de risques au Bénin, d’élaborer des stratégies de prévention pour chaque
secteur à risque en tenant compte des spécificités locales, des ressources
disponibles, et d’évaluer l’efficacité des mesures de prévention mises en œuvre
pour une amélioration continue de la sécurité et de la santé au travail. Placée
sous le thème : « La sécurité et santé au travail dans les secteurs d’activités
à fort potentiel de risques : défis et stratégies d’intervention», cette
rencontre a été organisée par la direction générale de la Caisse nationale de
sécurité sociale (Cnss) avec le soutien du gouvernement à travers le ministère
du Travail et de la Fonction publique.
Pour
Apollinaire Tchintchin, directeur général de la Cnss, les risques
professionnels sont présents dans tous les secteurs d’activités de la vie
économique mais semblent être plus récurrents dans certains secteurs qu’il
convient de qualifier de secteurs à hauts risques. Se référant aux enquêtes de
l’Organisation internationale du travail (Oit), il fait savoir que les secteurs
à hauts risques en Afrique concernent l’agriculture, la construction, le
secteur manufacturier et les services de santé. Ces secteurs, à l’en croire,
sont confrontés à une combinaison de risques physiques, chimiques, biologiques,
ergonomiques, psychosociaux entraînant un nombre significatif d’accidents de
travail.
Apollinaire
Tchintchin précise que l’objectif de la rencontre est de renforcer les actions
en faveur de la sécurité et santé au travail dans les secteurs à fort potentiel
de risques au Bénin et dans l’espace communautaire.
Des actions coordonnées
Au nom du ministre du Travail et de la Fonction publique, Germain Alokpo souligne qu’une prévention efficace des risques professionnels nécessite des actions coordonnées afin de garantir aux travailleurs, un environnement de travail sain et salubre qui préserve leur intégrité physique et psychique. Si des efforts sont faits pour la promotion de la sécurité et de la santé au travail au profit des travailleurs en général, il fait observer qu’il n’en demeure pas moins que dans les secteurs à fort potentiel de risques tels que l’agriculture, l’industrie, la construction, le secteur manufacturier et les services de santé, les statistiques d’accidents de travail et de maladies professionnelles restent préoccupantes. « Sur la période de 2021 à 2023, en dépit des actions de prévention déployées par la Cnss et des Ong spécialisées, le nombre total d’accidents enregistrés est passé de 1230 à 1554. Quant au nombre de décès, il a évolué de 13 cas en 2021 à 15 en 2022 et 2023 », a-t-il informé en indiquant que ces chiffres démontrent, à suffisance, la nécessité d’engager des actions hardies pour faire face aux problèmes.
Germain
Alokpo rappelle que le gouvernement, à travers ces programmes d’action
2016-2021 et 2021-2026, a entrepris des réformes structurelles impactant
plusieurs secteurs d’activités économiques. Il cite la mise en place de la Zone
économique de Glo-Djigbé avec l’installation de plusieurs entreprises, la
construction de plusieurs infrastructures d’utilité publique, l’accroissement
de la production agricole, l’amélioration du plateau technique des hôpitaux, ce
qui entraîne indubitablement le recrutement d’une main d’œuvre importante dont la protection est
essentielle. Le représentant du ministre exhorte les participants à des débats
fructueux afin de sortir des conclusions pertinentes et utiles visant la
prévention et la protection des travailleurs dans les secteurs à fort potentiel
de risques.