La Nation Bénin...
La mairie de Banikoara a pour vision de voir ses filles et
fils qui fréquentent les universités publiques installées sur toute l’étendue
du territoire national, étudier dans de meilleures conditions. Elle a initié un
projet de construction d’une cité des étudiants au profit de ceux de
l’Université de Parakou.
Après les étudiants ressortissants de Banikoara inscrits à
l’Université d’Abomey-Calavi, ce sont leurs homologues de l’Université de
Parakou qui vont bénéficier, à leur tour d'une cité. Encore sous forme de
projet, c’est une initiative de la mairie de leur commune.
Les membres du Conseil communal de Banikoara tiennent
beaucoup à sa concrétisation. « Dans tous nos choix et nos décisions publiques,
le développement du capital humain constitue une priorité. Nous estimons que le
développement doit contribuer à l’épanouissement de l’homme et de la
population. Le plus important, c’est que chaque citoyen puisse se retrouver
dans de meilleures conditions pour pouvoir produire et être utile à sa
localité, sa communauté et à son pays », a expliqué le maire Bio Sarako Tamou.
« C’est conscient de cette réalité que nous nous sommes dit que le
développement de Banikoara doit d’abord et avant tout dépendre en premier lieu
de ses filles et fils. Personne d’autre ne viendra le faire à leur place »,
soutient-il.
« A cet effet, il faut veiller à ce qu’ils soient
disponibles et compétents, des personnes responsables et conscientes, capables
d’accomplir la mission que l’on veut leur confier », insiste-t-il.
En effet, à la mairie de Banikoara, les dispositions sont
en train d’être prises afin de permettre aux enfants de la commune inscrits
dans les différentes universités publiques du Bénin de bénéficier de meilleures
conditions d’études ou de suivre une bonne formation. « Ce qui, demain, leur
permettra de contribuer spontanément et avec une grande fierté au développement
de leur commune. C’est un projet qui va beaucoup nous coûter. Mais
l’investissement vaut la peine d’être engagé. Il sera d’un grand intérêt », a
rassuré le maire.
Un exemple à suivre
L’objectif, selon lui, ce n’est pas de les voir revenir
servir nécessairement à Banikoara. « Nous n’avons pas cette assurance ou
certitude. Ils peuvent être utiles à la commune, bien qu’étant ailleurs. Prenez
les Sénégalais ou les Maliens de la diaspora
qui vivent en Europe, surtout en France, vous voyez comment est-ce
qu’ils contribuent au développement de leurs pays ? C’est de cela qu’il
s’agit», a-t-il confié. « Quel que soit le lieu où ils vont se retrouver, que
ces enfants ne perdent pas de vue que leur commune a également contribué à leur
éducation, à leurs études ou à leur formation. En retour, ils doivent, en
fonction de leurs positions dans la vie active, penser à lui retourner
l’ascenseur. Ce n’est qu’une question de reconnaissance et de gratitude »,
lâche Bio Sarako Tamou.
Le domaine sur lequel la cité sera érigée, précise-t-il, a
déjà été acquis non loin de l’Université de Parakou. « Le projet est donc à un
stade très avancé. Il est inscrit dans le budget et les plans architecturaux
sont déjà disponibles », fait-il également observer.
Dans la commune de Banikoara, informe le maire, « nous
avons déjà l’habitude de ne pas abandonner nos enfants qui sont dans les
universités ». «C’est une tradition qui ne date pas d’aujourd’hui, mais depuis
l’époque de nos parents », se défend-il. «A Cotonou, nos parents avaient déjà
construit une cité universitaire au profit des filles et fils de Banikoara qui
vont à l’Université d’Abomey-Calavi », rappelle l’autorité communale.
Par ailleurs, dans le même souci de veiller au renforcement
du capital humain, la mairie de Banikoara a octroyé des bourses de formation
professionnelle en Licence et Master, pour la spécialisation des jeunes de la
commune. C’est dans le cadre de la mise en œuvre du projet Warun Sua, lequel
offre la possibilité aux enfants de Banikoara de se faire prendre en charge par
la mairie, pour leur formation dans les filières machiniste et mécanique
agricole, administration générale et territoriale, administration des finances
et du trésor, administration hospitalière universitaire et de l’intendance,
statistique économique et sectorielle, planification et gestion des projets,
classe préparatoire pour la licence en informatique. En Master, c’est dans les
domaines du numérique, de la gestion des risques et catastrophes, de
l’évaluation environnementale et sociale, de l’architecture, du génie
informatique, de l’informatique, de la démographie et statistique sociale, de
la statistique économique et financière, de la nutrition et sciences
alimentaires, de l’ingénierie des eaux et du sol. Pour être éligible, il faut
être d’abord fils ou fille d’agriculteur ou d’éleveur de la commune de
Banikoara.