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15e session de formation des magistrats de l’Aa-Hjf: Pour une justice plus excellente en Afrique francophone

Société
Un pas de géant de l’intégration juridique et juridictionnelle en Afrique francophone Un pas de géant de l’intégration juridique et juridictionnelle en Afrique francophone

L’Association africaine des hautes juridictions francophones (Aa-Hjf) tient, depuis ce lundi 24 juillet, à Porto-Novo, sa 15e session de formation au profit des magistrats de ses pays membres. Les travaux qui prennent fin demain ont été lancés par le ministre chargé de la Justice, Yvon Détchénou, au nom du président de la République, Patrice Talon.  

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, le 25 juil. 2023 à 06h55 Durée 3 min.
#intégration juridique
L’Association africaine des hautes juridictions francophones (Aa-Hjf) reste attachée, comme la prunelle de ses yeux, à son objectif depuis sa création en 1998 à savoir unir l’Afrique par le droit et la justice. C’est dans ce cadre que se tient, depuis ce lundi 24 juillet, à l’Ecole régionale supérieure de la magistrature (Ersuma) de l’Ohada à Porto-Novo, la 15e édition des sessions annuelles de formation des magistrats des juridictions membres de l’Aa-Hjf. L’objectif demeure le même : outiller les animateurs de ces juridictions francophones afin qu’ils assurent avec efficience, efficacité et perspicacité leur office pour un meilleur fonctionnement du service public de la justice.  
Yvon Détchénou, ministre en charge de la Justice, ouvrant officiellement les travaux, au nom du président de la République, Patrice Talon, président du Conseil supérieur de la magistrature, fait observer que la formation continue reste un pilier fondamental pour la quête de l’excellence juridique et judiciaire. Le partage d’expériences entre de hautes autorités judiciaires, administratives, constitutionnelles et communautaires se veut donc une démarche enrichissante. Car, il offre l’occasion aux participants de tirer les leçons des expériences réussies et des défis rencontrés dans leurs juridictions respectives. Mieux, ajoute l’autorité ministérielle, le dialogue entre les hautes juridictions est d’une importance cruciale dans la résolution des litiges transfrontaliers internationaux et autres droits nouveaux qui naissent ; lesquels nécessitent l’adaptation des juges à y faire face. « C’est en intégrant les enjeux sociaux que la justice sera plus inclusive et sensible aux problématiques qui touchent les populations, les économies et les Etats », indique Yvon Détchénou.  Il souhaite que les trois jours d’échanges soient fructueux pour l’intégration juridique et judiciaire et l’évolution de l’Etat de droit en Afrique francophone.   
Le président de la Cour suprême, Victor Dassi Adossou, président du conseil d’administration de l’Aa-Hjf, se réjouit du taux de participation aux travaux qui va en constante progression chaque année. Ce qui porte, estime-t-il, la marque de la pertinence du projet et témoigne que les hautes juridictions membres du réseau adhèrent à la nécessité du renforcement continu des capacités d’intervention de tous les principaux animateurs des hautes cours. Victor Dassi Adossou invite les participants à prendre toute leur part, lors des travaux, pour sonner l’avènement dans les pays africains francophones d’une justice plus efficace, plus efficiente, plus lisible et plus prévisible avec des décisions rendues dans des délais raisonnables résolument en phase avec toutes les exigences de l’Etat de droit. 
Le représentant de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), Junior Bakary, a réaffirmé la disponibilité de son organisme à toujours accompagner financièrement et techniquement le creuset pour la réalisation de ses ambitions. Il souhaite que les fruits des travaux puissent permettre aux 900 millions de citoyens justiciables vivant dans l’ensemble des pays de l’espace francophone africain d’espérer une qualité irréprochable des décisions de justice.