3e compétition de football du projet Championnes de Plan Bénin: Les jeunes filles de Tanguiéta enlèvent le trophée

Plan international Bénin s’est résolument inscrit dans la promotion de l’émancipation et de la protection des filles à travers la pratique du football au Bénin. A travers le projet Championnes mis en œuvre avec l’appui financier de l’AFD et de la FIFA, Plan International a procédé à la mise en place et l’équipement de 60 associations sportives ainsi que la rénovation de 60 aires de jeux et 60 vestiaires dans 60 communautés. Le projet s’emploie à mobiliser et à sensibiliser les communautés aux problèmes prioritaires liés à la situation des filles en vue de combattre les stéréotypes de genres auxquels elles sont confrontées à travers l’organisation périodique de diverses activités dont les compétitions de football. Ainsi, après une première édition placé sous le thème « Permettre aux filles de vivre et jouer au football en sécurité et s’épanouir », une deuxième édition sous le thème

« Résoudre les inégalités sociales par la pratique du football : Maintenant !», c’est autour du thème «Le football, outil de promotion de la sécurité des filles et de leur santé » que la troisième édition a connu son épilogue au stade omnisports de Kandi, avec, à l’affiche, les équipes de Banikoara, département de l’Alibori et de Tanguiéta, département de l’Atacora. 

Pour cette édition, c’est l’épreuve fatidique des tirs au but, qui a fini par départager les deux équipes, après un nul (1-1)  au terme du temps réglementaire. Les filles de Tanguiéta repartent avec le trophée après avoir été finalistes à la deuxième édition. La capitaine de l’équipe exprime sa reconnaissance aux organisateurs de cette compétition notamment Plan international Bénin pour ses actions au profit de l’émancipation des filles. « Cette victoire, nous la dédions à tous les membres de Plan international, (…) aux camarades et à nos parents», a déclaré Ramdamath Gnammi, capitaine de l’équipe de Tanguiéta.

Les jeunes filles de Banikoara se disent prêtes pour le prochain challenge, fruit de la graine de leadership semée par Plan international Bénin. « Nous ferons davantage prochainement, et ce sera la victoire. Merci à Plan international Bénin pour ces médailles qui nous motivent encore plus », a laissé entendre Iradatou Bio, capitane de l’équipe de Banikoara. A en croire Jérôme Bertrand-Hardy, directeur de l’Agence française de développement (Afd), ce fut une très belle finale du projet Championnes, avec de très belles équipes. « Banikoara qui s’est battue jusqu’au bout et Tanguiéta est allé chercher la victoire au bout du fil. Ce tournoi est un peu comme une fête, le moment où nous célébrons les championnes, c’est-à-dire ces filles qui ont pratiqué le football durant toute l’année, et c’est aussi une manière de célébrer toutes les filles qui prennent des initiatives, qui font preuve de leadership », a ajouté Jérôme Bertrand-Hardy qui salue les actions du projet Championnes en faveur de l’émancipation des filles dans le nord du Bénin. A travers ce projet, Plan international, l’AFD et la FIFA visent, entre autres, à promouvoir un environnement protecteur en faveur de l’égalité de genres par le renforcement des capacités des acteurs communautaires, des parents et des familles des bénéficiaires, et contribuer à la mise en place par les autorités locales d’un environnement favorable à l’égalité de genres et à l’émancipation des femmes.

« Ce projet est une illustration tangible et palpable de la stratégie 2022-2024 qui entend œuvrer pour que toutes les filles deviennent fortes et engagées pour transformer le monde. Nous avons célébré cette fête du football féminin sous le thème de la promotion de la sécurité et de la préservation de la santé des filles », a déclaré Bernadette Fonge, représentante résidente de Plan international Bénin. Elle explique que l’approche de mise en œuvre du projet Championnes intègre également un cycle d’apprentissage à travers l’expérience, afin de développer les compétences de vie courante chez les apprenants et la sensibilisation des populations aux croyances et normes sociales néfastes. « Le sport est vraiment un secteur où il faut promouvoir l’émancipation, l’égalité des filles et aussi assurer qu’elles soient des leaders dans leurs communautés. Cette activité les pousse à démontrer cela.  Nous sommes actuellement dans trois départements, et 12 communes. Mais beaucoup de communes au nord, au sud et au centre demandent à accueillir cette initiative. Nous travaillons avec d’autres partenaires, d’autres bailleurs afin de voir comment mobiliser plus de ressources », a fait savoir Bernadette Fonge.