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Accusé de viol sur mineure (24è dossier): Bernard Dohou condamné à cinq ans de travaux forcés

Société
Par   LANATION, le 24 août 2015 à 22h40

Encore une affaire de viol au menu de la Cour d’assises de la Cour d’appel de Cotonou, hier lundi 24 août. L’accusé a nom Bernard Dohou, en détention préventive depuis le 26 avril 2012. Sa tête, rasée, laisse néanmoins soupçonner une invasion couleur sel, comme pour dire qu’il est d’un âge certain. Déclinant son identité à la barre, il dit être âgé de 65 ans. Son avocat, Me Théodore Zinflou, tentera de le sortir d’affaire tandis que l’avocat général, Thomas Dassi, pour les intérêts de la société, veut le voir sanctionné, face à une Cour composée d’Eliane Hortense Bada-Padonou (présidente), de Marie Soudé-Godonou et Ismaël Sanoussi (assesseurs) puis de Kuessi Antoine Hossou, Dansou Noël Kounou, Zanmènou Louis Hounkanlin, Sètoungan Mèdévo (jurés). Me Edouard Zavonon est le greffier de l’audience.

Les faits, exposés par la présidente de la cour de céans, renseignent que Joï Kouwatchénou et Bernard Dohou sont des amis vivant dans le même quartier à Avrankou. Que profitant de ce lien d’amitié, Bernard a gagné la confiance de la fille de Joï, mineure de 13 ans, avec qui il entretenait des rapports sexuels et à qui il faisait de petits dons. Informé de cette relation qui existe entre sa fille et son ami Bernard, Joï ne cesse de mettre en garde son ami contre cette pratique immorale. Le lundi 22 avril 2002, Bernard a attendu la sortie de son ami de la maison pour faire appel à la petite en lui promettant du gari (farine de manioc). Les deux étaient en pleine relation sexuelle quand Joï, averti, les a surpris. Sous la clameur publique, Bernard a été conduit à la brigade de Gendarmerie d’Avrankou. Le certificat médical (N°083/2002/CS-AVR du 07 mai 2002) fait état d’un écoulement muco-purulent à la vulve et d’une rougeur vive de la muqueuse vaginale de la petite. L’enquête de moralité est favorable à l’accusé et l’examen médico-psychologique et psychiatrique indique qu’au moment des faits, il ne présentait aucun trouble mental grave.
A l’issue des débats tenus à huis clos en raison de la sensibilité de l’affaire, la Cour a décidé que Bernard Dohou est coupable des faits et l’a condamné à cinq ans de travaux forcés, alors que le ministère public en a requis huit.
Wilfried Léandre HOUNGBEDJI