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Albinisme au Bénin: L’Ong Valeur albinos en guerre contre les préjugés à Lalo

Société
Par   Désiré C. VIGAN A/R Mono Couffo, le 11 déc. 2018 à 06h09

L’organisation non gouvernementale « Valeur Albinos » a organisé, samedi 8 décembre dernier, à la maison des jeunes de Lalo, dans le département du Couffo, une sensibilisation sur l’albinisme. Cette séance s’inscrit dans le cadre des activités du projet dénommé « Luna ».

La séance de sensibilisation des jeunes de Lalo, samedi dernier, vise à mettre fin aux préjugés et stéréotypes relatifs aux personnes atteintes de l’albinisme. Pour ce faire, l’Ong Valeur Albinos a mobilisé les parents des enfants albinos, des sages et têtes couronnées de la commune. Ceux-ci ont été sensibilisés à considérer des personnes atteintes de l’albinisme comme des êtres humains ayant droit à la vie. La séance a été soutenue par la projection d’un téléfilm réalisé grâce à l’appui de l’Ong Happy made by et Fondation Antoine Metternich Zandhuis (Amz). Le choix de Lalo pour abriter cette activité n’est pas anodin.
Selon la présidente de l’Ong Valeur albinos, Pamela Capo-Chichi, Lalo fait partie des communes béninoises où le crime contre les personnes vivant avec l'albinisme persiste encore. A ses dires, elle attend de la rencontre de Lalo un changement de comportement. « Nous devons protéger ces personnes vulnérables. Ensemble, nous sommes sûrs de gagner ce combat que l’Ong Valeur Albinos mène depuis 2009 », a-t-elle lancé à l’endroit de ses invités. A l’en croire, les six communes du Couffo (Djakotomey, Dogbo, Aplahoué, Toviklin, Klouekanmey et Lalo) puis Bopa et Houeyogbé dans le Mono ainsi que Abomey et Covè sont concernées par cette campagne de sensibilisation sur l’albinisme.
Saluant cette initiative, le maire de la commune de Lalo, William Fangbédji, promet de s’engager aux côtés de l’Ong Valeurs albinos pour la protection de ceux-ci. « Je vois parmi ces enfants, de futurs ministres, des ambassadeurs,… », a soutenu le maire en regrettant le classement de sa commune dans « la zone rouge» de la carte du rejet des personnes vivant avec l'albinisme.
A son tour, le chargé de mission du préfet du département du Couffo, Marius Honoré Guigui, rétablit que les personnes atteintes d'albinisme ne sont «ni des malades, ni des divinités. Ils ne sont ni à stigmatiser, ni à sacrifier. C’est juste un pigment qui leur a manqué ». Pour finir, il a mis en garde toute personne qui tenterait encore de porter atteinte à la vie de ces personnes.