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Alimentation en eau dans la ville de Cotonou et ses agglomérations:Des infrastructures de fourniture d’eau inaugurées

Société
Par   LANATION, le 25 janv. 2015 à 21h37

Le président de la République a procédé, samedi 24 janvier dernier, à l’inauguration des infrastructures construites dans le cadre du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Cotonou et de ses agglomérations. Le Bénin tutoie désormais une cible importante des OMD.

Le Bénin vient de frapper un grand coup dans l’atteinte des OMD en matière d’accès des populations en eau potable. Les infrastructures de la deuxième phase du projet de renforcement du système d’alimentation en eau potable de la ville de Cotonou et ses agglomérations sont désormais opérationnelles, permettant à plus de 2 millions de Béninois de bénéficier de l’eau propre à la consommation. En particulier, les populations de Cotonou, d’Abomey-Calavi et de Sèmè-Podji! Ces infrastructures, indique David Babalola, directeur général de la Société nationale des eaux du Bénin (SONEB), permettent d’augmenter de 52 000 m3 par jour la capacité d’approvisionnement, soit 52 millions litres d’eau par jour. La construction et l’équipement de 16 nouveaux forages à Houèdo, dans la commune d’Abomey-Calavi fait désormais porter la capacité de production d’eau brute de 66 000 m3 à 118 000 m3 par jour, soit une augmentation de près de 80%. «Avec cette production, nous disposerons encore d’une réserve suffisante de 8300m3/jour soit 8 300 000 litres jusqu’en 2020. Et sur une hypothèse de consommation spécifique de 50 litres par jour et par habitant, la capacité installée permet de couvrir les besoins de 2.300.000 personnes, d’améliorer les conditions d’exploitation par la mise en place d’un système de télégestion des équipements», affirme-t-il. Le coût global du projet est de 27 milliards de francs CFA, financé par un pool de partenaires, à savoir les Pays-Bas, le Fonds allemand de développement (KFW), l’Union Européenne et la Banque européenne d’investissement. La SONEB y a contribué pour 3 milliards F CFA. Outre, la construction de nouveaux forages, les travaux ont consisté en la fourniture et la pose de 26 km de conduites de refoulement, la réhabilitation et l’extension des stations de traitement d’eau de Godomey et de Vêdoko, la mise en place d’un système de télégestion des installations, la fourniture et la pose de 107 km de conduite de distribution en PVC, la construction d’un château d’eau de 1750 m3 à Cococodji, la réhabilitation des châteaux d’eau existants à Maro-militaire, Vêdoko, Akpakpa et Porto-Novo.

Des avancées significatives !

David Babalola constate du coup que des avancées significatives ont été enregistrées en matière d’adduction d’eau en milieu urbain et péri-urbain. Il en veut pour preuve les travaux de renforcement et d’extension des systèmes d’alimentation en eau potable réalisés dans les villes de Pobè, Adja-Ouèrè, Comé, Grand Popo, Malanville, Kétou, Bantè, Porto-Novo, Natitingou, Djougou, Tchaourou, Tanguiéta, Nikki, Bembèrèkè, Banikoara, Savè, Dassa-Zoumé et Glazoué.
Barthélémy Kassa, ministre en charge de l’Energie et de l’Eau annonce que le gouvernement, dans le but de faciliter l’accès des ménages aux adductions d’eau, a lancé la première phase de réalisation de 10 000 branchements sociaux à coût réduit dans tous les départements. Le coût du branchement particulier ordinaire d’eau est passé de 105 000 F CFA à un coût forfaitaire de 50.000 F CFA.
«Avec ce projet, le compte est en train d’être bon en matière d’Objectifs du Millénaire pour le développement», se réjouit le président de la République. Boni Yayi estime que ces infrastructures feront désormais passer le taux de desserte en eau potable dans les milieux urbains à 82% en 2015, dépassant largement le taux des OMD fixé à 75%. En milieu rural, il devra passer à 67,3% cette année, grâce notamment au projet de construction de 100 forages financé par la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). «Une troisième phase du projet est lancée. L’étude est actuellement en cours au niveau de la Banque européenne d’investissement pour un coût de 25 milliards F CFA», informe le chef de l’Etat qui soutient que le Bénin travaille et doit continuer de travailler pour mériter la confiance de ses partenaires.