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Appui aux infrastructures agricoles dans la Vallée de l’Ouémé: Les acteurs du Paia-Vo font le bilan à mi-parcours

Société
Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 11 déc. 2018 à 06h18

Les parties prenantes du Projet d’appui aux infrastructures agricoles dans la Vallée de l’Ouémé (Paia-Vo) procèdent à l’évaluation des réalisations à mi-parcours. Les travaux de cette revue d’étape ont été lancés, ce lundi 10 décembre à Cotonou, par le directeur de cabinet du ministre en charge de l’Agriculture, Bonaventure Kouakanou.

Faire le bilan du chemin parcouru, identifier les goulots d’étranglement et faire des recommandations, c’est à cet exercice que se livrent les acteurs du Projet d’appui aux infrastructures agricoles dans la Vallée de l’Ouémé (Paia-Vo), après trois ans et demi de mise en œuvre. Cette revue à mi-parcours démarrée le 29 novembre dernier et qui s’étend jusqu’au 13 décembre a été marquée hier à Cotonou par un atelier d’échanges entre les parties prenantes sur le rapport d’état d’avancement.
« Le Paia-Vo a déjà amorcé des transformations rurales perceptibles au niveau de la basse et moyenne vallée de l’Ouémé à travers notamment des aménagements hydro-agricoles, des infrastructures de stockage et marchandes, des infrastructures de désenclavement, des acquis aux producteurs à travers l’encadrement technique, l’appui-conseil, l’accès aux intrants et aux équipements agricoles et l’entrepreneuriat agricole », se réjouit le directeur de cabinet représentant le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Bonaventure Kouakanou. Malgré ces avancées, il importe d’apprécier les actions menées, à travers les résultats obtenus, les progrès réalisés, les difficultés rencontrées et les perspectives visant à corriger les imperfections et à obtenir des résultats de meilleure qualité, estime-t-il.
Pour le chef de mission de la Bad, Dr Eklou Attiogbévi-Somado, « Cette revue est un exercice capital en ce sens qu’il permet d’évaluer la pertinence des objectifs ; de voir si le projet est toujours sur le bon chemin et répond encore aux besoins des bénéficiaires ; d’identifier les contraintes qui, d’une manière ou d’une autre, empêcheraient le projet de ne pas atteindre ses objectifs et de proposer des solutions».
Un documentaire de 26 minutes projeté hier lors de l’atelier tenu à Cotonou, suite aux visites de terrain, retrace les performances en matière de maîtrise d’eau, de mise à disposition des semences, de promotion des techniques pour la fabrication d’engrais naturels, de sécurisation des terres agricoles, de formation des jeunes, d’autonomisation des femmes. Les bénéficiaires directs, de vive voix, expriment leur satisfaction ainsi que leurs attentes non encore comblées.

Résultats prometteurs

Cofinancé pour un coût total de 37,742 milliards de F Cfa par le groupe de la Banque africaine de développement (Bad), l’Etat Béninois et les bénéficiaires, le Paia-Vo vise l’accroissement durable de la productivité et des productions agricoles par la promotion des filières porteuses telles que le riz, le maïs et les cultures maraîchères, rappelle Sènou Jean Kokoyè, coordonnateur du projet. C’est à travers le développement des
infrastructures agricoles structurantes et des chaînes de valeurs et la professionnalisation des acteurs dans quinze communes réparties dans trois départements (Ouémé, Zou et Atlantique).
Le projet lancé le 18 février 2015 a une durée de six ans et devra impacter directement une population estimée à plus de 420 000 personnes et indirectement environ 1,4 million d’habitants.
A mi-parcours, tous les contrats sont signés et les activités majeures sont réalisées, à en croire Sènou Jean Kokoyè qui informe que le projet a enregistré un taux d’exécution physique de 43% contre 50% attendu au terme de sa première moitié de vie. Le taux d’exécution financière s’élève à 24% pour la même période ; l’indice d’efficacité est de 86% et l’indice d’efficience, 56%, souligne-t-il.
En termes d’aménagement gravitaire avec maîtrise totale de l'eau portant sur 1000 ha, le niveau d’exécution des travaux a atteint les 44 %. Aussi, 742,5 ha de bas-fonds sont aménagés et le processus est enclenché pour 943 ha sur de nouveaux sites.La quantité totale de semences certifiées produites est estimée à 355,42 tonnes contre 350 tonnes attendues au terme du projet.