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Assainissement du secteur de la santé à Bori: L’infirmerie du Ministère évangélique des âmes récupérées par Christ fermée

Société
Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 12 nov. 2018 à 07h30
[caption id="attachment_31395" align="alignnone" width="1024"]Le préfet donnant les instructions pour la fermeture de l’infirmerie[/caption]

La croisade engagée contre les formations sanitaires illégales dans le Borgou se poursuit. A la tête d’une équipe, le préfet Djibril Mama Cissé s’est rendu, vendredi 9 novembre dernier à Bori, dans la commune de N’Dali où il a fait procéder à la fermeture de l’infirmerie ouverte par le Ministère évangélique des âmes récupérées par Christ.

Pas de répit pour les cabinets de soins de santé du Borgou qui exercent dans l’illégalité. Soutenant la réforme du chef de l’Etat qui vise à assainir le secteur de la santé, le préfet du département Djibril Mama Cissé, après avoir passé à l’action le mardi 2 octobre dernier à Parakou, s’est rendu le vendredi 9 novembre à Bori, dans la commune de N’Dali pour procéder à la fermeture de l’infirmerie du Ministère évangélique des âmes récupérées par Christ. 

En effet, cela fait bientôt deux ans que ce lieu de prière a été ouvert et n’a pas cessé d’être pris d’assaut par les populations. Parmi elles, certaines personnes sont parfois confrontées à des problèmes de santé. C’est donc pour les soulager que les responsables religieux ont fait installer une infirmerie, laquelle n’a pas reçu une autorisation.
Après les échanges avec ses responsables, elle restera donc fermée jusqu’à ce que toutes les formalités requises soient faites. Ainsi en a décidé le préfet. Il a ensuite réaffirmé sa détermination à ne pas voir son département servir de terre d’accueil à des agents ou centres de santé non agréés. Aussi, n’hésitera-t-il pas à descendre sur le terrain, à la moindre alerte de résistance pour procéder à la fermeture d’un centre exerçant dans l’illégalité sur son territoire.
« Il faut être au moins un infirmier diplômé d’Etat, avant d’avoir l’autorisation pour ouvrir une structure de soins », a insisté le directeur départemental de la Santé du Borgou, ImorouYacoubou. « Le centre ne dispose pas du personnel requis. Les documents qu’il a présentés, ne sont pas authentiques. Ils n’appartiennent pas à ceux qui y exercent », a poursuivi le directeur. « En attendant que les papiers d’équivalence soient à jour, on ferme d’abord », a proposé le prophète Raphaël Sarè Kpéra. « Par rapport à la réforme engagée, nous nous sommes rendu compte que nos papiers ne sont pas à jour. C’est comme si nous exerçons dans l’illégalité, en prodiguant des soins en cachette. Nous arrêtons tout », a-t-il expliqué.
Sale temps donc pour les structures de santé qui ne disposent pas de papiers attestant leur légalité dans le Borgou. En attendant, les populations de Bori vont se contenter de soigner leur âme avec seulement les paroles de l’Evangile.