La Nation Bénin...
Le Réseau des Ong pour les Objectifs de développement durable (Rodd) a entamé la vulgarisation de la loi N°2025-19 du 22 juillet 2025 portant régime juridique des associations et fondations en République du Bénin. La session du département du Littoral s’est tenue ce vendredi 26 décembre 2025 à la mairie de Cotonou, en présence de responsables d’organisations de la société civile.
Adoptée et promulguée, la loi N°2025-19 vient remplacer définitivement la loi de 1901 jugée désormais inadaptée aux réalités contemporaines. Elle comporte 150 articles et introduit des exigences accrues en matière de gouvernance et de professionnalisation des associations et fondations.
Si certaines organisations estimaient initialement que le texte comportait des dispositions contraignantes, le communicateur Gilles Bachirou Coffe, du cabinet d’expertise Synergie Osc Bénin, a tenu à lever les équivoques. Au cours de la séance, il a passé en revue, avec les participants, les principales innovations de la loi et rappelé qu’elle s’inspire largement des recommandations formulées par les acteurs associatifs eux-mêmes lors de précédents ateliers de concertation.
La nouvelle législation met un accent particulier sur la transparence. Les associations devront désormais consigner leurs rapports d’activités, sources de financement et informations statutaires dans le registre national des associations et sur la plateforme publique dédiée. Pour Gilles Bachirou Coffe, l’objectif est clair : « décortiquer la loi pour permettre aux associations de comprendre son contenu, ses exigences, ainsi que les délais à respecter afin de se mettre en conformité ». Il a invité les faîtières associatives à relayer l’information auprès de leurs membres, à l’image de l’initiative portée par le Rodd. La présidente du Rodd, Carmen Gaba, a rappelé l’importance de cette démarche : « Nous avons initié cet atelier parce qu’il est essentiel que nous, Ong, connaissions cette loi et que nous nous l’appropriions. Nous sommes des milliers d’organisations ; sans vulgarisation, beaucoup rencontreront des difficultés pour s’inscrire et se conformer ».
Elle a exhorté la cinquantaine de structures présentes à assurer la restitution de la formation dans leurs réseaux respectifs. Selon elle, au regard des nouvelles exigences, « on ne devient plus responsable d’Ong ou d’association par simple volonté».
Déjà active dans le Mono et le Littoral, la campagne de vulgarisation se poursuivra dans les autres départements afin d’assurer une appropriation nationale du nouveau cadre juridique.
Décortiquer la loi pour permettre aux associations de comprendre son contenu, ses exigences, ainsi que les délais à respecter afin de se mettre en conformité