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Bars, cafés et restaurants: Les maux du secteur passés au peigne fin à Porto-Novo

Société
L’assainissement du secteur des bars, cafés et restaurants acté L’assainissement du secteur des bars, cafés et restaurants acté

Les maux du secteur des bars, cafés et restaurants ont été passés au peigne fin à Porto-Novo, à la faveur d’une journée de réflexion à laquelle a pris part la direction départementale de l’Ouémé de la Police républicaine. 

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 05 mars 2024 à 01h43 Durée 3 min.
#ars, cafés et restaurants #Les maux du secteur passés #Porto-Novo

Les serveuses de bars désormais appelées hôtesses de bars seront bientôt enrôlées dans une plateforme électronique sur l'ensemble du territoire national. Elles auront dorénavant une carte professionnelle qui les identifie comme telles. C’est entre autres les recommandations de la journée de réflexion organisée, à Porto-Novo, par l'Association novatrice des promoteurs de bars, cafés et restaurants du Bénin (Anoprobacar - Bénin). Cette rencontre vise à passer au peigne fin les maux qui minent cette corporation et adopter des recommandations pour donner un nouveau souffle au secteur et aller de l'avant pour le bien-être des acteurs. Une centaine de membres de l’association ont pris part à la rencontre qui s’est déroulée à la Piscine municipale de Porto-Novo. A l’occasion, trois thématiques clés ont été développées. Il s’agit de la gestion du personnel des bars, cafés et restaurants; de la gestion financière et des taxes du secteur. Ces différentes communications ont permis aux participants de mieux cerner les contours de leur secteur d’activité.

A l’occasion, le commissaire de deuxième classe Camille Adjanohoun, commissaire adjoint du commissariat de Police du cinquième arrondissement de Porto-Novo, représentant le directeur départemental de la Police républicaine de l’Ouémé, a mis l’accent sur certains problèmes du secteur en l’occurrence la gestion du personnel, la rémunération et le respect des textes qui organisent le secteur d’activité. Pour le commissaire adjoint du commissariat de Police du cinquième arrondissement de Porto-Novo, la question de la rémunération est souvent le point d’achoppement entre les acteurs des bars, cafés et restaurants. L'employeur et l'employé ne s’entendent souvent pas trop sur ce volet.  Alors que, selon le commissaire Camille Adjanohoun, la bonne rentabilité d'une entreprise est tributaire d’un bon traitement du personnel. Le représentant du directeur départemental de la Police républicaine de l’Ouémé, a profité de l’opportunité pour inviter les acteurs au respect des textes du secteur et à l’assainissement de la corporation. Ceci, selon lui, au regard de certaines déviances comportementales observées sur le terrain. Cet assainissement est important pour éviter des sanctions éventuelles.   

La Police sensibilise 

Pour sa part, Joseph Bognon, le doyen de la corporation à Porto-Novo, a partagé avec ses jeunes collègues, ses expériences acquises depuis 1978 jusqu'à ce jour. Il leur a donné des conseils. Selon lui, il y a de l’argent dans les bars, cafés et restaurants si le promoteur sait bien s’organiser. Mieux, selon lui, on ne s’improvise pas promoteur ou agent de bar. C’est une profession qui s’apprend. Le doyen Joseph Bognon a sensibilisé l’assistance à l’importance de se conformer aux textes de la République. Il a mis l’accent sur deux pièces administratives importantes que tout bar, café et restaurant doit avoir. La première pièce capitale est l’autorisation d’ouverture et la seconde, la licence de vente d’alcool dans le bar, café ou restaurant. Le promoteur qui détient ces deux papiers administratifs et est en règle du payement de ses taxes est à l’abri de beaucoup d’ennuis en cas de survenance de situations malheureuses dans son lieu de travail. 

Le président Dieudonné Agbodjinou, alias Tonton Gentil se dit très satisfait de cette journée de réflexion qui a ouvert les yeux à beaucoup d'entre eux. Il a annoncé une série de réformes qui verront le jour très bientôt pour un début d’assainissement du secteur et le bien-être des acteurs.