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Bembèrèkè et Sinendé: Les acteurs décidés à bannir les violences basées sur le genre

Société
Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 22 sept. 2017 à 05h21

La question des violences faites aux femmes et aux filles (Vfff) est au centre d’un atelier ouvert, ce jeudi 21 septembre à Bembèrèkè. En dehors de la formation des leaders d’opinion des communes de Bembèrèkè et Sinendé, la rencontre permettra la mise en place des comités multisectoriels de veille des procédures opérationnelles standard pour la prise en charge des victimes de Violences basées sur le genre (Pos/Vbg).

Les Violences basées sur le genre (Vbg) se font toujours persistantes au Bénin. Elles sont le fait des pressions communautaires, des pesanteurs socio-culturelles et du silence lourd des auteurs, victimes et témoins. Pour ce faire, le Bénin a commencé depuis novembre 2012, à travers le ministère en charge des Affaires sociales, à mettre en œuvre une stratégie fondée sur la synergie des acteurs des différents secteurs social, sanitaire, judiciaire et sécuritaire. L’organisation de l’atelier de deux jours démarré ce jeudi 21 septembre, au profit de ces acteurs de Bembèrèkè et de Sinendé, participe également du souci d’assurer une prise en charge inclusive aux victimes de ces violences. Il est organisé par la direction de la Promotion de la femme, du genre et des personnes du troisième âge.
Pour la directrice de la Promotion de la femme, du genre et des personnes du troisième âge, Alice Guidigbohoun, qui représentait le ministre en charge des Affaires sociales, l’importance des procédures opérationnelles standard de prévention et de réponse aux Vbg n’est plus à démontrer. C’est pour harmoniser les efforts et traiter ces violences de manière coordonnée et efficace à tous les niveaux.
La rencontre qui s’achève ce jour fait suite à celle tenue en 2015 et qui a conduit à l’installation des comités de veille et de suivi Sop/Vbg, lesquels sont responsables des initiatives de mobilisation, de prévention, de prise en charge des victimes et du système de suivi-évaluation. Elle vise, selon la directrice Alice Guidigbohoun, à renforcer les capacités des participants afin de contribuer à la pérennisation de leurs prestations, à capitaliser les acquis et à identifier les nouveaux défis.
A l’issue de cette rencontre, espère le directeur départemental du Travail et de la Fonction publique et des Affaires sociales du Borgou, Suanon Bakourégui, chacune des communes de Bembèrèkè et de Sinendé auront en plus de leurs comités « Les hommes s’engagent », un comité « Sop’S ». La protection des femmes contre toutes les formes de violences, a-t-il insisté, ne peut plus être la seule affaire du Gouvernement, mais celle de tous.