La Nation Bénin...
Déjà plusieurs mois que la commercialisation du coton a commencé dans la zone Nord du Bénin. L’objectif étant d’évacuer la production à temps vers les usines d’égrenage, mais 100 000 tonnes attendent toujours dans les champs et les marchés autogérés, avec des risques de mouille ou d’incendie dû aux feux de brousse.
Une nouvelle fois, le Bénin a réalisé une production record de coton, après les 450 000 tonnes de la précédente campagne. Mais l’évacuation de la production à temps vers les usines d’égrenage pose problème. Ainsi, le coton continue encore de traîner dans les champs et autres marchés autogérés, après la récolte, il y a des mois. Pour la zone Nord, sur une prévision de 490 000 tonnes, 362 000 tonnes ont déjà été enlevées par les usines, 31 000 tonnes sont entreposées dans les camions en stationnement dans les usines. Ce qui fait 394 000 tonnes qui sont déjà au niveau des usines. Il reste environ 100 000 tonnes à évacuer des champs ou des marchés autogérés vers les usines d’égrenage.
A Gogounou, par exemple, il y a encore 15 000 tonnes qui attendent. La commune de Malanville compte encore 7 000 tonnes de coton à évacuer. Sègbana, Bembèrèkè et Kalalé sont également dans cette situation avec respectivement 3 000, 6 000 et 12 000 tonnes. D’autres localités comme Kandi ne sont pas épargnées.
Avec 3 000 tonnes à évacuer par jour, explique le délégué de la région Nord pour l’Association interprofessionnelle du coton (Aic), Latifou Belco Boukari, il faut encore plus d’un mois pour arriver à bout des 100 000 tonnes. Si tout se déroule normalement, l’évacuation prendra fin entre le 20 et le 25 avril.
Sur le plan national, on était à 466 000 tonnes de coton enlevées par les usines, à la date du jeudi 15 mars dernier. Dans ces 466 000 tonnes, sont comprises les 433 000 entièrement reçues au niveau des usines. Il y a également 32 000 tonnes de coton devant les usines. Ce qui fait un taux global de 82,9 % de la production évacuée?