La Nation Bénin...
Pour une bonne approche de
la prière en ce temps de carême, les Evêques du Bénin ont, dans une adresse à
la communauté chrétienne, indiqué les défis pastoraux à relever puis formulé
des recommandations.
« En ce temps de grâce qui
nous prépare à la célébration du mystère pascal, nous vous encourageons à faire
de vos prières un cri filial, confiant et persévérant vers le Père qui nous
aime, tout en recherchant l’abandon à sa volonté qui porte à la paix véritable
», a indiqué la Conférence épiscopale du Bénin dans le communiqué signé par son
président, Mgr Roger Houngbédji, Archevêque de Cotonou. Les Evêques invitent à
faire monter vers le Père, des prières d’intercessions, de louange et d’action
de grâce, et observer des moments d’adoration silencieuse ou d’oraison. « Que
notre jeûne en ce temps de carême, devienne un signe extérieur d’une attitude
du cœur humble et contrit », exhorte la Conférence épiscopale. A en croire les
Evêques, le jeûne exprime le désir de s’humilier devant Dieu pour quêter sa
miséricorde. Par conséquent, le jeûne est aussi une prière que l’on fait monter
vers Dieu, dans une logique de pénitence, pour demander le pardon des péchés
personnels et collectifs. Le jeûne peut être aussi orienté vers l’intercession
en des situations délicates. D’où l’appel des Evêques à l’observer également
pour la paix dans le monde, au Bénin, et pour l’Eglise. Le jeûne et la prière,
selon la Conférence épiscopale du Bénin, permettent à Dieu d’opérer chez le
fidèle son œuvre de sanctification, Lui qui lance cet appel pressant : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est
parfait ».
Que la prière et le jeûne
de ce temps de carême deviennent un instrument majeur de charité, est un vœu
exprimé par le Clergé catholique. « La prière comme expression d’un seul cœur
et d’une seule âme (cf Ac 4,32) qui se traduit par la solidarité et le partage
du pain quotidien». La prière est donc appelée à devenir un engagement à
soutenir concrètement ceux qui sont dans le besoin. L’Eglise rappelle que les
œuvres que le Seigneur attend de ses fidèles, sont d'abord des actes d'amour: «
S’il me manque l’amour, je ne suis rien » (1 Cor 13,2). Pour le Clergé
catholique : « Prier suppose que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir
pour soulager les souffrances de nos frères et sœurs en humanité. Les
communautés vivantes de base et les paroisses peuvent devenir les premiers
lieux de prière mais aussi d’actions concrètes en faveur des plus démunis ».