La Nation Bénin...

Le Centre culturel chinois, en collaboration avec l’Institut Confucius de l’Université d’Abomey-Calavi, a organisé, mercredi 24 octobre dernier à Cotonou une causerie-débat sur le thème : ''Le système éducatif chinois : atouts et perspectives''. C’est un creuset de partage d’expériences entre les cadres chinois et béninois.
« Le système éducatif chinois : atouts et perspectives ». C’est le thème autour duquel des cadres béninois et chinois ont échangé, ce mercredi 24 octobre, au Centre culturel chinois de Cotonou.
Selon la première conseillère de l’ambassade de la République populaire de Chine près le Bénin, Li Yi, cette causerie a pour objectif non seulement de comparer les systèmes éducatifs des deux pays mais se veut aussi une occasion de partage de connaissances et d’expériences entre Béninois et Chinois. « Je suis un produit du système éducatif chinois mais ouverte à une étude comparée des deux systèmes », a-t-elle déclaré. Venue au Bénin l'année dernière, elle salue les efforts du Bénin qui attache du prix à l'éducation avec trois ministères de l’Enseignement et un Conseil national de l'éducation. Pour Lin Shen, directrice du Centre culturel chinois, il y a bien des ressemblances entre les systèmes chinois et béninois. C’est pourquoi, cette rencontre est la bienvenue afin de contribuer au renforcement des deux systèmes éducatifs.
Diplômé des universités chinoises, Julien Gaétan Sègbo, directeur de l'Institut Confucius, a présenté un exposé sur le système éducatif chinois. Cette présentation a permis aux participants d’avoir une idée de l’éducation en Chine. Les caractéristiques du système éducatif chinois, les conditions d’admission, son financement, ses atouts et perspectives constituent les grands points sur lesquels cette communication a porté. Selon lui, l'intérêt de la Chine pour l’éducation vient de la sagesse chinoise de Lao Tseu, « Si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour. Si tu lui apprends à pêcher, il mangera toujours ». Pour lui, le système éducatif chinois comprend l'alphabétisation, la formation technique pour adultes, l’enseignement de base obligatoire, l’enseignement secondaire et l'enseignement supérieur. A l’en croire, ce système est assez structuré, très sélectif et subventionné avec une gestion décentralisée. Pour Julien Gaétan Sègbo, le cumul de l'enseignement général avec les sciences et technologies et leur adaptation aux réalités du pays constituent l’atout majeur de l’éducation chinoise. « L'homme est au cœur de ce système éducatif chinois depuis que la Chine a opté pour l'investissement dans le capital humain», a renchéri le sociologue béninois Ilyass Sina, modérateur des débats. Selon ce dernier, la Chine a compris qu’il faut des ressources humaines de qualité pour un développement économique soutenu.