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Centre hospitalier international de Calavi: « Pierre angulaire de la souveraineté sanitaire du Bénin », selon Claudine Prudencio

Société
Une vitrine du savoir-faire médical béninois sur la scène internationale avec des infrastructures de classe mondiale, un plateau technique ultramoderne et une expertise médicale reconnue Une vitrine du savoir-faire médical béninois sur la scène internationale avec des infrastructures de classe mondiale, un plateau technique ultramoderne et une expertise médicale reconnue

Le Centre hospitalier international de Calavi (Chic) est un hôpital de référence mondiale ultramoderne, doté de technologies de dernière génération en imagerie médicale, chirurgie, cardiologie, oncologie, soins intensifs, etc. Sa mise en place vient répondre à des besoins qui, pendant longtemps, ont fait saigner les caisses de l’Etat, a laissé entendre Claudine Prudencio, ministre conseiller à la Santé.

Par   Ariel GBAGUIDI, le 07 févr. 2025 à 01h13 Durée 3 min.
#Centre hospitalier international de Calavi

Finies les évacuations sanitaires. Les patients béninois n’ont plus besoin de quitter leur pays pour bénéficier de soins de qualité irréprochable. Le pays tourne cette page sombre de son histoire et se positionne désormais pour accueillir les patients nationaux et ceux du monde entier en un lieu: le Centre hospitalier international de Calavi (Chic). Un centre qui focalise toutes les attentions dans le milieu médical en Afrique et dans le monde. Au micro de nos confrères de Diaspora Fm, Claudine Prudencio, ministre conseiller à la Santé, est revenue sur le standard élevé de ce joyau qui rend le Bénin totalement autonome du point de vue d’accès aux soins de qualité.

« Le Chic est la pierre angulaire de la souveraineté sanitaire du Bénin. C’est une infrastructure digne des plus grands hôpitaux du monde, un hôpital ultramoderne équipé des dernières technologies en imagerie médicale, chirurgie, cardiologie, oncologie et soins intensifs. Il est doté d’une capacité d’accueil exceptionnelle », a-t-elle apprécié. Claudine Prudencio souligne également le fait que l’hôpital en question peut traiter un grand nombre de patients dans des conditions optimales, avec un standard de qualité jamais atteint auparavant au Bénin.

« L’expertise médicale est de pointe, et il réunit des spécialistes béninois et internationaux, garantissant des soins d’excellence et un transfert de compétences pour nos praticiens locaux », a ajouté la ministre conseiller. L’hôpital a aussi un pôle Formation et recherche pour médecins et étudiants. Il deviendra un centre de référence pour la formation des futurs médecins béninoise et un acteur majeur de l’innovation médicale en Afrique.

Le Chic est construit surtout pour attirer les patients étrangers vers le Bénin. Une sorte de tourisme médical, dit-on. « C’est une vitrine du savoir-faire médical béninois sur la scène internationale avec des infrastructures de classe mondiale, un plateau technique ultramoderne et une expertise médicale reconnue. Le Bénin entre dans l’ère du tourisme médical. Ce sont les citoyens d’autres pays africains qui viendront se soigner au Bénin et non l’inverse », a assuré Claudine Prudencio.

Passé peu réjouissant

Le projet du Chic est la conséquence directe de nombreux maux sanitaires dont souffrait le Bénin. Avant l’accesion de Patrice Talon au pouvoir, décrit Claudine Prudencio, « le système de santé béninois faisait face à une insuffisance chronique d’infrastructures et de compétences spécialisées. Ce qui rendait le recours aux évacuations sanitaires quasiment inévitable pour les patients souffrant de pathologies complexes ».

Cette dépendance vis-à-vis de l’étranger générait de profondes inégalités et une véritable injustice sociale, a laissé entendre la ministre conseiller. Seuls certains patients, sélectionnés selon des critères souvent opaques et parfois entachés de corruption et de subjectivité, bénéficiaient de cette prise en charge tandis que d’autres, tout aussi nécessiteux, étaient laissés dans une impasse médicale.

Les conséquences de ce modèle inefficace étaient alors catastrophiques. Claudine Prudencio parle d’ « un gouffre financier pour l’État, car les évacuations sanitaires coûtaient plusieurs milliards de francs Cfa par an, alimentant une fuite massive de données au lieu de renforcer notre propre système de santé ».

Elle a déploré un parcours du combattant pour des patients et leurs familles qui, au-delà du stress lié à la maladie, devraient affronter la solitude, les tracasseries administratives interminables et l’incertitude des soins. Ce fut « un accès aux soins profondément inégalitaire, où les patients nécessitant une évacuation n’étaient pas pris en charge, laissant de nombreux Béninois dans une détresse médicale absolue », a indiqué l’ancienne députée à l’Assemblée nationale.

Toujours au titre des conséquences, cette pratique a aussi fait le lit, d’après Claudine Prudencio, d’une fragilisation du système de santé national. « Au lieu d’investir dans la formation de spécialistes et l’acquisition d’équipements de pointe, le Bénin dépensait ses ressources pour financier des soins à l’étranger », a-t-elle regretté, ajoutant que « ce modèle n’était ni viable, ni soutenable pour un pays aspirant à une souveraineté sanitaire durable ».

La création du Chic vient ainsi soulager non seulement les patients béninois mais aussi ceux des autres pays de la planète.