Circulation de devises: Des milliers d’euros saisis par la Douane

Appréhendé au niveau de la frontière de Sèmè-Kraké, entre le Bénin et le Nigéria, le faussaire a été conduit à la direction du Bureau de surveillance du territoire douanier pour une fouille approfondie. Cette fouille a permis de découvrir qu’il a dissimulé des devises en euro, notamment des coupures de 500, 200, 100, 50, 20 euros, etc. En somme, ce sont des milliers d’euros qui ont été saisis chez cet individu. Le Colonel Marcellin Laourou atteste que des services de la douane à travers le bureau de la surveillance du territoire douanier ont appréhendé une quantité importante de devises en euro. Pour lui, cette arrestation a été possible grâce aux instructions de la hiérarchie. « Comme des mesures ont été prises au niveau de l’aéroport international de Cotonou, aujourd’hui la tendance pour les fraudeurs consiste à opérer au niveau des frontières terrestres et sur le territoire national », fait savoir Marcellin Laourou. Faisant la genèse de l’interpellation de l’individu, le patron du bureau de la surveillance du territoire douanier a indiqué que la hiérarchie a instruit la Douane de renforcer le dispositif de contrôle au niveau des frontières terrestres. C’est ce dispositif qui a permis à ses éléments de mettre la main sur le faussaire qui, de façon ingénieuse, avait caché les billets sous sa tenue bomba. Cette arrestation a été le fruit de la collaboration entre la Douane et le service des renseignements.

Au dire du Colonel Laourou, l’individu a fait preuve de ruse, pensant tromper la vigilance des services de la Douane. Arrivé au niveau de la frontière, il a laissé tomber son véhicule personnel et a pris un taxi, pensant qu’on ne pouvait plus le reconnaitre. Mais comme la Douane aujourd’hui a changé sa stratégie de lutte contre la fraude, le grand banditisme et les crimes économiques, elle a pu mettre la main sur lui et après une palpation, il a été découvert une quantité impressionnante de devises en euro.

« Pour la suite de la procédure, la justice fera son travail. Mais au regard de l’article 460 alinéa 2, il y a deux catégories de peines. Peine d’emprisonnement allant de deux à cinq ans, et la peine d’amende allant de deux à quatre fois le montant des devises saisis. Même la loi uniforme sur les relations financières extérieures des pays membres de l’Uemoa prévoit en son article 20 l’emprisonnement allant de 1 à 5 ans, tout en précisant que le minimum d’amende doit être supérieur au montant de la devise saisie. A cela peut s’ajouter l’application de la loi sur le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme », fait savoir le patron du Bureau de surveillance du territoire douanier.